Harley Club (Sous Contrat D'édition Avec PDME)

Chapitre 5

Je n'ai jamais rien fêté avec mon père et ma sur. Je n'ai pas beaucoup d'amis, alors je ne connais pas les soirées arrosées entre jeunes, les sorties en discothèque ou même les soirées simples où l'on va au resto et au ciné. Depuis que je suis en âge d'être indépendante, je m'occupe de mon père et de la maison. Ça peut paraître dingue, mais je n'ai jamais eu envie de vivre comme ces personnes de mon âge. J'ai toujours été plus mature. C'est certainement dû à ma situation. À l'heure où mes camarades d'école traînaient dans les bars, moi je devais travailler après les cours pour nourrir ma famille, entretenir la maison et m'occuper de mon paternel qui se ruinait la vie en se soûlant. 

Mais aujourd'hui, j'envie cette bande de jeunes qui s'amuse.

Je les observe depuis la fenêtre depuis plus d'une heure, quand tout à coup, j'entends du bruit dans le couloir de l'immeuble. Je m'approche de la porte d'entrée et entends qu'on essaie de forcer le verrou. Prise de panique, je retourne près de la fenêtre pour l'ouvrir et appeler à l'aide, mais elle est verrouillée et évidemment, je n'ai pas la clé. Alors je tape pour essayer d'attirer l'attention de quelqu'un, mais la musique est tellement forte que personne ne m'entend. J'aperçois Speed en train d'embrasser une fille, il semble ivre. Vicky apporte un plateau de bières sur la terrasse, Stick fume je ne sais quoi et rit tout seul en tournant sur lui-même, Bad marche avec une des filles du bar en direction de la forêt... puis une odeur étrange m'affaiblit, je me sens lourde, je n'arrive plus à garder les yeux ouverts... et je sombre.

* * * * *

Speed :

Alors que je m'apprête à emmener Leslie dans un coin pour qu'on soit tranquilles, j'entends un bruit sourd, comme quelqu'un qui cogne dans une fenêtre. Je lève les yeux vers le studio où j'ai enfermé Alex et la vois appeler à l'aide. Je fronce les sourcils et tente de comprendre ce qui lui prend, quand quelqu'un lui pose quelque chose sur la bouche et la fait disparaître de la fenêtre. Ni une ni deux, je fais signe à Bad et à Stick de me suivre, puis je cours vers les escaliers en sortant mon flingue de mon dos. Nous arrivons rapidement au bon étage et tombons nez à nez avec deux hommes cagoulés. L'un d'eux fouille le studio et l'autre soulève Alex pour la porter. Avant de nous voir entrer dans le studio, le type qui fouille dit à son pote :

— Y'a rien d'intéressant, on peut y aller. J'ai hâte de voir ce que Ricky va faire d'elle !

— À ton avis ? Dès qu'il l'aura interrogé sur les Harley, il la butera. Tout ce qui l'intéresse, c'est qu'il n'y ait plus aucun témoin, lui répond l'autre. 

— Chut, y'a quelqu'un...

J'ai celui qui porte Alex dans mon champ de vision, alors je le vise avec mon arme, tandis que Bad est déjà derrière le deuxième et lui met un couteau sous la gorge.

— Lâche la fille immédiatement où j'égorge ton pote, dit-il d'un ton carrément flippant.

— Va te faire foutre.

— Ok, tu l'auras cherché, continue mon ami en mettant sa menace à exécution.

Un bruit sourd me fait comprendre qu'il a laissé tomber Alex, puis s'est enfuit. Je lui cours après et le rattrape rapidement. Je le veux vivant, alors je maintiens ses mains dans son dos tout en lui mettant la crosse de mon flingue sur la tempe. Ensuite je l'emmène dans la salle d'interrogatoire. 

Stick et deux autres frères m'ont suivi, alors je leur dis de l'attacher et de l'enfermer, puis je cours retrouver Bad. 

Il a enroulé le cadavre dans le tapis ensanglanté du studio et ramasse Alex pour la poser dans le canapé.

— Tu l'as choppé ? me demande-t-il.

— Ouais, il est dans l'interrogatoire. Putain, j'aurais jamais cru être capable de courir aussi vite dans cet état. J'étais complètement défoncé il y a dix minutes et maintenant c'est comme si je n'avais rien bu ni fumé..., je dis en riant.