∟Basic Thoughts - m.yg

Chapitre 11

PDV Suro

Nous continuons de nous entraîner encore un peu, quand les 18h45 sonnent, et que nous décidons de sortir. Nous prenons le métro, le même, étant donné que nous habitons près.

Une fois rentrée chez moi, je pose mes affaires, et je me dirige directement dans ma chambre.

Je m'installe à mon bureau, et je saisis un papier et un stylo.

-C'est encore moi. Deux mois se sont écoulés depuis, et je sais pas.

C'est marrant dans un sens, j'ai toujours l'impression d'être personne.

Pendant toutes mes années de collèges, j'ai vécu comme un fantôme, Jimin et Saelin étaient dans d'autres classes et occupés avec leur autres amis.

J'étais seule.

J'étais déjà vide.

Au lycée, les 2 premières années ne se sont pas super bien passées.

Même le tout début de celle-ci.

Pendant ces années-là, j'ai passé mon temps à essayer de me faire des amis, même si j'avais abandonné à la fin de la 2e année, j'ai ré-essayé cette année, et ça à encore été un échec...

Bref

Pour en revenir à ces années, les gens ne me prêtaient aucun attention, pour eux, j'étais une simple chose qu'ils pouvaient utiliser pour leur intérêt personnel. Et, quand je trouvais de réelles personnes sur qui compter, bien souvent, c'était en jouant. Et, ces gens là me disaient eux-aussi, quand je n'allais pas bien: ça ira, je suis là, ça va aller.

Et devine quoi ?

Je me retrouvais seule.

Constamment, il me voyaient, si j'allais bien tant mieux, sinon tant pis, c'était mon problème.

Bordel, je sais pas à quel moment j'ai réalisé que ma vie a été seulement vide, un vrai néant. Je m'en souvient plus.

Tu sais, j'ai remarqué autre chose.

C'est souvent lorsque l'on est assuré de perdre toute notre stabilité et notre bonheur, que l'on réalise ce que l'on va perdre. C'est à ce moment là, avant la chute, du moins son début, que tout ces souvenirs nous reviennent et que l'on comprends à quel point on va s'éclater.

Généralement, les gens finissent par tomber pas trop bas, et remonter.

Moi j'ai l'impression de toujours pas avoir touché le fond, et si c'est le cas, j'ai eu tellement mal à cause de la chute, que je réalise pas que j'y suis. Le choc.

Si je devais décrire ce qu'était ce choc, je ne saurais pas vous le dire. C'est cette boule quasi-omniprésente lorsque l'on est seul(e), et que l'on sait que rien ne pourra l'empêcher de nous bouffer, parce que nous avons déjà trop lutté, et que nous n'avons plus de force.

Seulement, ces derniers temps, c'est très récent, je l'avoue, je ne me réfugie plus uniquement dans la danse et le chant (que j'exerce depuis milieu de la première année de lycée ), mais je me sens plus confortable, comme si il y avait une lumière faible, mais chaleureuse, douce et agréable. Elle est toute petite, puisqu'elle à l'air cachée par quelque chose de grand, un bouclier, une barrière que je dois briser.

Pourquoi ?

Parce que cette lumière est faible. Elle est douce et agréable, mais elle à l'air figée, comme si elle n'avait pas fini d'être construite.