Chapitre II. this night.

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Harry.

  Assis sur le fauteuil au coin du lit, une jambe par-dessus l'accoudoir et la chemise ouverte, je le contemple, un verre de Whisky dans la main. Je ne sais plus quelle heure il est. Peut-être, est-il le matin? Ou le beau milieu de la nuit? Il fait chaud. Je caresse le bois du fauteuil et fais glisser mon doigt contre les parois du verre humide. Je devrais partir avant qu'il ne se réveille. Mes yeux remonte vers le corps, nu, allongé sur le flan, face à moi. Il est vraiment beau. Sa fine couche de peau recouvre ses abdominaux dessinés. Des ombres claires recouvrant ses courbes et son cul bombé, sur lequel j'y ai mis de nombreux coups de reins, m'excite au plus haut point. La lumière change d'angles et reflète, maintenant, la table de chevet. Un préservatif usagé y est déposé, ainsi que ma montre. Mon téléphone vibre dans la poche de ma veste, allongée au sol, près du caleçon de l'homme qui se trouve face à moi. Je le laisse sonner. Je monte mon regard sur son doux visage innocent. Sa barbe de trois jours bien taillée recouvre ses joues creusées. Ses yeux bleus et cernés sont fermés. Son petit nez est retroussé. Je le trouve particulièrement mignon. Lorsque je l'ai ramené chez lui et que je suis rentré chez moi, me prenant un verre d'eau et partant fumer une énième cigarette sur la terrasse, j'ai eu un vide. Comme s'il me manquait quelque chose -ma veste-, ou quelqu'un. J'ai, alors, fait demi-tour et j'ai frappé à sa porte, priant pour qu'il ne se soit pas déjà endormie et tapant frénétiquement du pied, sur son pallier. Louis m'a ouvert à moitié nu, avec pour seul vêtement, un caleçon. Nous nous sommes, littéralement, sautés dessus, et sommes montés dans sa chambre, haletants. J'ai possédé chaque parcelle de son corps, embrassant inlassablement ses lèvres et suçotant ses tétons. Pressé de pouvoir le sentir, plus près.

  La brise provenant de la fenêtre ouverte, face à moi, me fait un bien fou. Je ferme les yeux, balance ma tête en arrière, et avale une gorgée du liqueur brun. Je repose le verre, et je m'apprête. Je relève les yeux sur son corps. J'ai envie de le prendre. Lui, sur le lit, là, maintenant. À genoux, cambré, excités, pressés. Je remets mon col de chemise en place et commence à remettre mon pantalon. Admirer son visage reflété par la lune, sa peau pâle et dénudée, son sexe en érection et divin. Je peux entendre mon cœur battre contre mes tempes. Je ne sais pas si cela me fait du bien ou me rend fou. Je boutonne mon tour de taille, relève la tête et souris légèrement. Il ne m'en voudra pas.
  Sa respiration est lente et sa poitrine se soulève au même rythme. Je ré-entends ses gémissements et supplications de plaisir. Sa voix cassée étouffée dans l'oreiller et ses ongles enfoncés dans la peau de mon bras. Ma verge s'enfonçant dans son antre offerte et la sienne faisant des allers et retours dans ma main moite. Je n'avais jamais aussi bien baisé de toute ma vie. Je reprends mon verre, me réservant du liqueur brun et prenant de nouvelles gorgées. La fumée de ma cigarette, soufflée par le vent frais, s'envole, s'effaçant contre le plafond blanc. Je presse le mégot contre le verre d'une petite assiette et le balance par la fenêtre. Une voiture passe dans la rue, m'aveuglant de ses fards allumés, elle s'arrête devant la maison. Les fards s'éteignent; plus aucun bruit; mon cœur bat la chamade.

  Un mouvement, je sursaute, tourne la tête, et le voit se mettre sur le dos. S'étirant, en m'offrant une vue exquise sur son sexe. Je souffle. Ses bras sont étirés au-dessus de sa tête et ses jambes sont légèrement écartées. L'innocence dans ses petits yeux et un étirement de ses douces lèvres gercées par le sommeil. J'étire les coins de mes lèvres et le regarde, tendrement, jouer avec ses mèches, laissant mes doigts sur le rebord de la fenêtre. J'aurais dû partir. Ses yeux me fixent.

- Bien dormis?
- Oui, me dit-il dans un gémissent.

Je lui souris, m'avance, un genoux sur le lit, mes mains de pars et autres de son visage, et viens doucement embrasser les commissures de ses lèvres.

Work of Art. // L.S.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant