Chapitre IV. he came back.

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Louis.

Dix-neuf heures et le léger soleil de Chicago laisse place à son paysage sombre du mois de Février. Les grattes-ciel illuminent la ville de l'Illinois. Le soleil se couche, laissant une éclaircie orangée dans le ciel. Une brise fraîche fouette mon visage, faisant rougir mon nez. Mes joues sont froides et mes mains enfouies dans les poches de mon sweat-shirt. Une femme, vêtue d'une robe crayon noire, assortie d'une paire d'escarpins, provenants de chez Christian Louboutin, sort d'un taxi, le téléphone à la main. J'observe cette haute ville et souris doucement. Le soleil continue de descendre et les quelques oiseaux traversent l'ombre de ce dernier. La lune ne va pas tarder à venir éclaircir le ciel, bientôt sombre. Les étoiles prendrons la place des nuages, et les réverbères s'allumeront, éclairant, ainsi, le chemin de milliers de Chicagoans.

Je m'approche silencieusement de mon immeuble éclairé et, après y être pénétré, monte dans l'ascenseur. Les portes coulissantes se referment, émettant un léger bruit sonore. J'insère ma clef dans la serrure et pénètre dans mon appartement, plongé dans la pénombre de la nuit. Je pars fermer les volets et allumer la lumière de la pièce principale. J'enlève mon manteau et savoure la chaleur de la pièce, enveloppant mon corps froid. Mes mains me brûlent, suite au contact de la chaleur contre ma peau froide. Je laisse un soupire m'échapper et pars me préparer une tasse de chocolat chaud, que je mets à chauffer, afin de pouvoir aller prendre une douche chaude.
Lorsque je reviens dans le salon, je vois un homme face à me rentre, un peu plus loin, me regarder. Je fais un pas en arrière, sursautant, dû à la surprise et sens mon cœur battre la chamade. Je déglutis et le vois repartir rapidement. Je cours à ma fenêtre, pour fermer les stores, ainsi que les rideaux et observe autour de moi. Tu te fais des films, Louis.
  J'allume mon écran téléviseur et mets la chaîne MTV. Ma tasse, emplie de chocolat chaud, dans la main, je m'installe sous le plaide de mon canapé, face à la chaîne musicale.

Le sonnette de ma porte d'entrée résonne dans l'appartement. Je sursaute violemment et renverse ma tasse brûlante sur ma cuisse et mon plaide. Je pousse un long soupire, suivie de multiples jurons, avant de déposer ma tasse sur ma table basse en verre. Je jure face au bordel que j'ai mis et ré-entends la sonnette. Je regarde la porte d'entrée et délaisse -à ma plus grande déception- mon plaide, pour partir ouvrir. Le corps musclé d'un Harry en sweat-shirt blanc apparaît sous mes yeux. Sa capuche repose sur ses boucles brunes et je souris malgré moi, l'invitant a rentrer. Je soupire de soulagement, en sachant que ce n'est que Harry et non pas un psychopathe qui était venu pour me tuer. Je suis, aussi, content de le voir, et de savoir qu'il ne m'a pas oublié.

- Que fais-tu, ici? lui demandé-je.
- Tu n'est pas content de me voir? rétorque-t-il.
- Si, bien sûr.

Je m'assois sur l'accoudoir de mon canapé noir et le regarde. C'est si différent de voir Harry avec un sweat-shirt et non un costume. C'est si plaisant. Mes yeux s'ancrent aux siens et un sourire étire ses lèvres roses.

- Tu vas bien?
- Je vais bien, merci, et toi? m'entends-je répondre.
- Je vais bien. Très bien, même, sourit-il. Ça me fait plaisir de te voir.

Un sourire, que je tente de dissimuler, dessine mon visage, alors qu'il s'avance de deux pas.

- Depuis quand, Monsieur Styles, se vêtit-il d'un sweat-shirt, ainsi que d'un pantalon de jogging? le taquiné-je.

Ses pas se dirigent, d'avantage plus, en ma direction, pendant que sa bouche émet une réponse:

- Depuis que je suis adolescent, se moque-t-il.
- Je pensais que vous, Monsieur Styles, portiez uniquement des costumes?

Il sourit, avant que sa main n'entre en contact avec la peau chaude de ma joue cramoisie.

Je laisse ma tête reposer dans celle-ci, tandis que son pouce caresse ma pommette gauche. Son geste est si lent, tendre et infiniment doux. Ses yeux me scrutent, attendris. Ses boucles sont relevées en arrière, à l'aide d'un bandana à motifs rouges, et ses lèvres sont définies par des fossettes. Je le trouve tellement plus mignon dans cette tenue légère, qu'en costume, où son côté homme d'affaire sexy et prétentieux prend le dessus. En jogging, il parait plus jeune, plus innocent, moins hautain, professionnel et dur. J'ai longtemps pensé à Harry, durant cette journée. Même lorsque Jake était venu m'accoster. Bien que j'ai passé un très bon moment en sa compagnie, Harry restait dans une petite partie de mon esprit. Jake est la définition même d'une personne frivole. Il n'a pas l'air de se soucier de ce qui est vraiment sérieux. Il a l'air d'être, constamment, de bonne humeur. Pourquoi j'avais l'impression de voir qu'un sujet pouvait facilement le blessé ou l'intéressé sincèrement. Quelqu'un d'intentionné, aussi. Il se soucie des personnes qui entre dans sa vie, mais en restant drôle, insouciant. C'est la personne que j'ai eu l'impression d'avoir, en face de moi.

Work of Art. // L.S.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant