Chapitre XII. club.

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La suite est (déjà) là!
Bonne lecture et bonne soirée, guys :).

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Harry.

Deux semaines se sont écoulées sans que Louis ne me donne de nouvelles. Aucun de mes messages envoyés n'ont eu de réponse. J'ai essayé de l'appeler, plusieurs fois, mais il n'a jamais décroché son téléphone. Tantôt je tombais instantanément sur sa boîte vocale, tantôt le son sifflait, pour finir par entendre une voix féminine robotisée émettre une phrase débile. Je me suis repassé nos derniers moments ensemble, me demandant ce que j'avais bien pu faire pour qu'il m'oublie du jour au lendemain, sans réponses à cela, non plus. J'ai essayé de passer chez lui, en début de semaine, mais aucun bruit ne laissait sous-entendre que quelqu'un vivait dans l'appartement. Je me suis demandé s'il n'avait pas déménagé, mais son nom de famille était toujours inscrit sur la plaque, couleur or, accroché à sa porte en bois.
  Essayant d'oublier l'absence de Louis, je me suis sérieusement mis au travail, enchaînant, le plus possible, les rendez-vous avez des clients différents, nos sponsors et nos équipes. J'ai, également, été au rendez-vous avec l'immobilier, qui m'a montré de nombreux appartements à revoir. J'ai dessiné les plans pour ceux-là, que j'ai terminé hier. Maintenant, je n'attends plus que les prochains rendez-vous avec le patron, afin de voir pour les débuts de travaux. Des travaux qui seront court, étant donné les peu de rénovations à faire. Suite à cela, je devrais commencer à accompagner l'agent afin de faire les visites et les potentielles ventes.

Aujourd'hui, ma journée s'est résumée à assister à des réunions aux bureaux, avec mes collègues. Assis sur ma chaise, autour de la table ovale vide, je prends une longue inspiration, essayant, en vain, de calmer le début de migraine qui s'installe. Je réunis les contrats et plans, que je range dans leurs dossiers, avant de quitter la salle de réunion. Sur le chemin, je croise mon assistance, à qui je demande de faire la fermeture des locaux.

- Demain, on ouvre à sept heures, je l'informe avant de partir en direction de mon bureau, bonne soirée.

Quand je franchis le seuil de mon bureau, je me dépêche de mettre en ordre les dossiers, de fermer les stores, et de quitter les lieux.

« - Vous êtes bien sur la messagerie du (511)999- 03- »

Je coupe la correspondance avant de prendre une gorgée de liqueur brun.

  Une nouvelle fois, Louis a hanté mes pensées et j'ai voulu réessayer de le contacter. Je n'ai fait que de me demander ce qui avait bien pu se passer, mais je n'arrive toujours pas à le savoir. Je me suis fait milles scénario, me suis imaginé qu'il s'était fait voler son téléphone, cambrioler, kidnapper, trop prit par ses horaires. J'ai cru voir ma tête exploser plus d'une fois. Peut-être que je devrais lâcher l'affaire? Peut-être que nous deux ne rimait à rien. Ce n'était une bonne solution pour personne. Je soupire, reprends une gorgée de Bourbon, dont je vide entièrement le verre, avant d'en réclamer un nouveau. Je passe mes mains froides sur mon visage et tourne la tête en direction des gens alentours. Chacun sourit, chacun danse, chacun boit, fume, drague. La musique est forte et tape contre mes tempes. Au milieu de la foule dansante, comme une surprise, c'est Louis que j'aperçois. Je fronce les sourcils, me demandant si je ne rêve pas, ce que j'ai bu et si, finalement, tout cela est vrai. Vêtu d'une chemise à carreau beige, d'une paire de jeans bleus, et de chaussures blanches, il se déhanche contre un homme plus grand que lui. Je déglutis quand je le vois sourire à pleine dents à la suite d'une phrase balancée dans son oreille, de la part de son partenaire. Qui est cet homme? Viennent-ils tout juste de se rencontrer? Est-ce lui l'origine de notre distance? Mon cœur bat anormalement vite lorsque l'homme s'approche de mon Louis afin de l'embrasser, et que ce dernier va à sa rencontre. Mes mâchoires se resserrent douloureusement, me brûlant les gencives. L'air me manque et mes yeux se baignent rapidement d'eau. Je secoue la tête pour faire chasser l'humiliation et la peine qui m'envahi, avant de reprendre une gorgée de la nouvelle boisson que le serveur vient de me déposer sur le comptoir, face à moi. Je fais tourner le cylindre translucide entre mes doigts et dépose ma tête dans la paume de ma main.

Work of Art. // L.S.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant