Pensées (D'une Pseudo Dépressive)

#BalanceTonHarcelement.

Aujourd'hui en regardant les information presse web j'ai lu un article sur cet enfant de sept ans dont la vidéo a été vu par énormément de monde. Dans cette vidéo, si vous n'êtes pas au courant, il se plaint d'harcèlement physique à l'école et demande à rejoindre le bon dieu. Selon une source policière, ce n'était que chamailleries, jeux, blagues. Le dossier sera classé sans suite.

Chamailleries, bramades, jeux, blagues. Ces mots je les ai entendu plus d'une fois.

Je n'ai pas l'habitude de parler, de raconter, de décrire l'harcèlement dont je fus victime. Même si aujourd'hui, avec du recul, je ne prendrai pas les actes aussi violemment que je les ai, à l'époque prit.

Comme en histoire, Commençons par le contexte. Nous sommes en 2008, j'ai 8 ans, je rentre en CE2 dans une nouvelle école, une nouvelle ville, je ne connais personne, je viens juste d'emménager. Je suis perdue, pas habitué à autant de monde. Je viens d'un petit village, où nous étions six élèves, j'étais la première de ma classe.

Plus grande que les autres, plus grosse aussi, j'ai rapidement reçu le surnom de grosse vache. Par qui ? Par l'une de mes camarades pas plus maigre que moi. Pour quoi ? Parce qu'elle se sentait mal dans sa peau je suppose, et que j'avais l'air probablement trop heureuse d'être moi.
Je venais d'arriver dans une nouvelle école, une nouvelle classe, je ne connaissais personne et l'on m'attribuait ce surnom, violent, méchant, gratuit.
On m'a parfois appelé comme ça devant mes enseignants, mais ils fermaient les yeux, ils n'ont jamais rien vu, rien entendu. C'est plus facile de faire comme de rien que de s'opposer à des enfants que l'on connaît depuis tout petit.
Je voulais m'intégrer, à tout prix. Et là fut ma plus grosse erreur. J'ai menti, j'ai grossi la vérité de ma vie. On m'a traité de menteuse. Surveillants, professeurs et élèves. Alors comment expliquer que j'étais harceler et que l'on me croit ? Impossible.
Je me suis tue, de long mois. De première je suis passée à 10e. On était nombreux, le niveau était quand même plus important cela n'a inquiéter personne.
J'étais seule dans la cours. Je ne m'entendais pas avec ceux de ma classe, peu avec ceux d'en-dessous, et j'étais trop jeune pour les classes supérieures.
Parfois, j'arrivais à m'intégrer. Aujourd'hui, en regardant mon passé je comprends. J'étais nouvelle, peu sociable, très timide et intimidante. Mes années de CE2 et CM1 ont continué dans ce climat de rejet-acceptation. C'était très compliqué pour moi, ma mère en avait parlé aux maîtresses qui ne voyaient rien d'anormal.

Et puis j'ai eu celle à qui je dois tout. Ma maîtresse de CM2. J'ai repris le goût de travailler, de vivre... Et surtout elle a fait cesser le moindre harcèlement. Je me suis faite des amies et j'étais heureuse. Je voudrai m'étaler sur des lignes entière sur cette professeur qui aujourd'hui encore me soutient dans mes projets mais se serai fuir l'histoire que je raconte. Et si vous avez tenu jusqu'ici, je vais déjà en profiter pour vous dire merci. Merci de ne pas avoir fermé ce chapitre en disant que je vous emmerdait.

Nous voici maintenant en 6e. Je suis amoureuse d'un gars de ma classe. C'est bête, être amoureux en 6e. Amour que j'aurai pour lui jusqu'en 3e malgré tout ce qu'il m'a fait.
C'est bête, parce qu'on choisit pas. Mais apparemment c'était très drôle. Ça en amusait beaucoup de savoir que je l'aimais..
Je sens encore les regards moqueurs sur moi, j'entends encore les rires et les blagues.

Je sens encore les croches pieds pour me faire tomber à la cantine, les rires qui fusent.

Je me rappelle de mes notes qui tombent, de mes affaires déchirés par les cailloux, les pierres.

Aujourd'hui encore je ne suis pas prête à poser les mots sur mes sentiments, sur mon histoire. Je m'en rend compte alors que j'essaie de le faire... Personne ne le voit mais, je viens déjà de recommencer 10 fois cet écrit, j'en suis en larmes..