Pensée #2

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Je ne sais pas ce qui m'a toujours poussé à rester ainsi. Blasée, vide de sens, sans aucune envie.

Je te jure que j'ai fait des efforts, que j'ai l'idée. Il me manque juste l'envie. L'envie de voir la satisfaction, la fierté dans leurs yeux.

C'est pas toujours facile d'être précoce. Ton hypersensibilité te troue le cœur constamment.

Hypersensible, hyperactive, hyper je ne sais quoi. J'en ai une liste longue comme mon bras de hyper truc bidule. Et qu'est-ce que ça a avancé dans ma vie ?

Un redoublement ? Génial. Je me faisais pas assez chier comme ça.

Tu sais ce qui est le pire ? C'est que personne ne te comprend. Trop... Différente.

C'est vrai, je ne fais rien comme personne.

Quand tu dis aux gens '' hyperactif '' ils pensent tous que tu peux pas rester en place, que tu es la plus douée en sport, que tu fais des tas de trucs géniaux.

Bah ouais, sauf que tout ça, moi, ça se passe dans ma caboche.

J'ai le temps de me faire 184829 films dans ma tête que les autres ne s'en font que 5. Je peux suivre un cours, jouer à Mario Karts, chanter, danser, faire un solitaire et dormir le tout en même temps sans décrocher un seul de tout ça.

Et puis je te parle même pas de quand je m'éclipse. Je suis la physiquement, je joue sur mon téléphone mais mon cerveau est à l'autre bout de la terre. Mec, tu peux me parler longtemps, je. Ne. T'entends. Pas.

Je suis simplement pas là. Tous mes gestes se font par mécanique.

Et j'ai vraiment horreur qu'on insiste quand je suis dans ses moments là. Bordel, mais ce que me raconte mon cerveau est plus important.

Dans le fond, c'est peut être pour ça que je suis autant détruite. Je me rappelle de tout. Surtout de ce qui est mal. De ce qui m'a blessé. Je les répète en boucle, tandis que de l'autre côté l'hémisphère sud tient une conversation avec quelqu'un d'autre.

Tu parles, je comprends mieux pourquoi tout le monde fuit la queue entre les jambes.

Je me suis toujours demandé ce qu'il y avait après la mort. Tu vois, c'est trop mystérieux, trop irréel, trop incompréhensible pour moi. Et puis, t'imagine même pas tout ce que j'ai pensé.

Et si c'était nous les morts et que les fantômes que l'on voit sont les êtres vivants ?
Et si la mort c'était en réalité devenir vivant ?
Et si on ne mourrait pas, si on changeait juste d'état ?
Et si on muait comme les serpents changeant de corps dès qu'il est trop vieux ?
Pourquoi on ne se souvient pas de nos anciennes vies si nous sommes des réincarnation ?
Et si j'étais transparente pour certain ?
Et si les choix que je réfute aujourd'hui, quelqu'un les produisait dans une dimension parallèle ?
Et si tout ce que l'on vit aujourd'hui se répétait en boucle ?
Peut-être que nous sommes toujours les mêmes qui formons un cercle vicieux toujours dans les mêmes années ?

Tu vois, dans le fond, heureusement que je ne dis pas tout ça à quelqu'un en face parce que purée il se barrerait en courant. Imagine la scène.

LYS : Le regards dans le vide, enchaînant les questions l'une après l'autre sans jamais s'arrêter ne serait-ce que pour respirer. Et si c'était nous les morts et que les fantômes que l'on voit sont les êtres vivants ?
Et si la mort c'était en réalité devenir vivant ?
Et si on ne mourrait pas, si on changeait juste d'état ?
Et si on muait comme les serpents changeant de corps dès qu'il est trop vieux ?
Pourquoi on ne se souvient pas de nos anciennes vies si nous sommes des réincarnation ?
Et si j'étais transparente pour certain ?
Et si les choix que je réfute aujourd'hui, quelqu'un les produisait dans une dimension parallèle ?
Et si tout ce que l'on vit aujourd'hui se répétait en boucle ?
Peut-être que nous sommes toujours les mêmes qui formons un cercle vicieux toujours dans les mêmes années ?

MEC : oui Lys... Ne t'inquiète pas, je reviens. Prends son téléphone et appelle les petits hommes en blancs avec leur bonbon puis fuit en courant très très vite.

Bon, en même temps toi tu n'as pas fuit. Enfin... Si l'on prends en compte que depuis ta meuf c'est silence radio...

T'étais le seul à me comprendre un minimum même si j'étais pas à 100% moi-même. Tu ne m'as jamais jugé. Et tu m'avais promis de ne pas m'abandonner.

Tu sais, je te dois certaines choses.. Grâce à toi je suis plus sociable. Je ferme ma gueule, je ferme mon cœur...

Tu as été le premier, le premier de beaucoup de chose.

Mon premier meilleur ami, mon premier vrai confident, mon premier ami virtuelle in reality, mon premier vrai amour, mon Premier.

Il y a des jours où je regrette, d'autres ou j'en souris.

Mais le pire peut-être, c'est que si tu revenais, je retomberai dans tes bras.

Parce que le premier amour, c'est le plus fort, c'est celui qu'on oubliera pas. Jamais.

Tu m'aimais et je t'aimais, et pourtant on ne sera jamais plus ensemble..

Pensées (D'une Pseudo Dépressive) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant