Pensées (D'une Pseudo Dépressive)

Pensée #3

Je suis fatiguée.

De me lever le matin, pour aller à des cours qui ne m'intéresse pas

De sourire toute la journée parce qu'il le faut ou juste pour ne pas inquiété.

De rire à des blagues de merde juste pour éviter les questions ou les accusations.

D'être quelqu'un d'autre que moi-même. Je mets juste un masque... Mon visage est en porcelaine, il ne se craque que si on me fait tomber.

De courir après ceux et celles que j'aime.

D'envoyer toujours les premiers messages, les premiers signes.

Je ne sais pas combien de temps je vais durer ainsi tu sais...

Assise devant mon piano, je laisse mes doigts courir sur le clavier. Ils jouent leur propre mélodie et, elle est bien souvent mélancolique.

Tu sais, on dit toujours qu'il y a des hauts et des bas, mais qu'on finit toujours par retrouver une moyenne.

Alors explique moi pourquoi je touche le fond depuis tant de temps.

Je n'ai pas l'intention de vivre longtemps... La vie n'est pas marrante. Trop de gens la vivent pour nous.

Non, moi je veux rencontrer la mort. Je veux jouer, flirter, danser, faire des interviews et m'amuser avec elle.

Je pense qu'elle est bien plus simple et douce que ce que l'on imagine...

Tu te rends compte... Peut-être que la mort c'est une aventure différente et bizarre pour chacun d'entre nous. Peut-être que je me retrouverai dans une bulle de verre au milieu de la mer...

Personne n'est revenue pour témoigner de ce qui a là-bas.

Moi, je veux croire qu'on a tous le droit d'être heureux, ensemble.

J'espère te rejoindre si vite... Mais pas de trop quand même... Parce Qu'après j'aurais pas eu le temps de jouir de mon enfance.

Et puis, être sous le joug de l'éducation nationale pourri la vie.

Tu sais, je me demande souvent si tu es fière de moi... Je suis sûre que tu as été zieuté pour connaître mes notes ! Et même que tu as été dans le futur pour faire la fête pour mon bac.

Je m'endors... Le lit est froid.. Pourtant il fait très chaud à la fois dehors et ici...

Mais moi j'ai froid. Parce que tu n'es plus là pour me sourire ou m'encourager. Parfois j'ai peur. J'ai peur de t'oublier. Et c'est cette phobie qui m'oblige à t'aimer, à me rappeler, à sans cesse rabâcher.

Vous êtes parties trop vite toutes les deux.

Grand-mère... Si tu me voyais aujourd'hui.. Je m'amuse tellement à faire des desserts. J'aurai été tellement heureuse d'en faire avec toi.

Mais j'étais trop petite, trop jeune et toi tu ne voulais pas t'encombrer d'une gamine.

C'est chez toi que j'ai jouer ma première mélodie. Sur ton beau piano noir qui avait si longtemps disparu...

Certains souvenirs sont durs. D'autres sont joyeux.

C'est ce qui nous pousse à ne pas céder de place aux idées noires. Même si elles sont déjà là.