Pensée #6

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Je n'ai plus l'envie de rien.

Le matin, j'ouvre les yeux, je fixe le plafond et j'attends. J'espère que le temps s'écoule vite pour être à nouveau le soir et me rendormir.

Avec un peu de volonté, je m'assois. Mais tu sais, je n'arrive pas souvent à faire autre chose que de fixer le vide.

Les yeux dans le vague, je me murmure des encouragements. On me dit souvent que se forcer permets d'être motiver. Tu parles que des conneries !

Ça te fait juste effectuer les tâches avec une lassitude forte évidente.

Le matin, tous mes gestes sont mécanique, habituels, routinier. Je prends ma tasse, mon breuvage et hop on s'assoit et on boit.

J'essaye de m'en sortir tu sais. J'ai juste envie de rien. J'ai juste trop d'idée noires, trop de solitudes. J'ai l'impression de ne servir à rien et que personne ne tient à moi.

Qui peut affirmer m'envoyer des messages pour prendre des nouvelles ? Ils sont rares.

Non, j'ai plus la force de vivre comme ça. De sourire, de devoir être constamment hypocrite. De tenir à quelqu'un qui s'en bat les couilles de moi. De voir personne, d'avoir un travail inintéressant.

J'ai ce poids qui m'oppresse. Qui s'abat sur moi, sur ma poitrine. J'étouffe, je respire de moins en moins bien pour ne pas dire plus.

Je pleure. J'ai des larmes qui ne cesse de couler la nuit... pendant mes rêves, mes cauchemars et mes insomnies.

Je dors peu, je dors mal. Je passe des heures éveillées à réfléchir, à rabâcher, à m'en vouloir pour des erreurs passées, parfois même depuis plusieurs années.

J'ai envie d'hurler, de crier. J'ai envie d'appeler à l'aide.

"La dépression est une véritable maladie" qu'ils disent. Pourtant personne ne fait attention aux gens qui en sont atteint,aux malades.

Tu les soûles, tu les énerves alors ils t'abandonnent. Et plus ils te lâchent, plus tu te sens seul, plus tu as des idées noires, plus tu déprimes.

Alors peut-être qu'il n'y a personne pour m'aider, pour le supporter, pour me choyer quand je suis mal.

Peut-être que je dois prendre des médicaments pour ne pas tomber plus bas, quitte à ne plus aller au soleil, ou à ne pas avoir de mecs qui de toute façon ne veulent pas d'une déprimée.

Peut-être que je dois sacrifier du temps pour essayer de m'occuper, de me donner le rythme d'activité.

Peut-être. Mais je veux vivre. Je veux me lever le matin avec une motivation, avec un objectif. Je veux avoir le sourire au lèvres, je veux me lever sans soucis.

La journée, je veux voir du monde, parler, rire, m'amuser, profiter.

Je veux vivre ma vie parce que j'ai 18 ans et que j'ai l'impression d'en avoir 80.

Et même si rien ne se propose à moi, je ferai tout pour m'en sortir.

Parce qu'être dans cet état d'esprit et de santé fait autant de mal à ceux qui t'aiment qu'à toi-même. Tu vois bien que tu vas mal, que ce n'est pas normal.

Je vais m'en sortir. Seule ou avec toi.

C'est a toi de décider si tu veux être la pour mes premiers pas dans une nouvelle vie.

Mais sache que si tu avais eu besoin de moi, moi j'aurai été là. Du début jusqu'à la fin.

Jusqu'à la mort.

Pensées (D'une Pseudo Dépressive) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant