Le début des cauchemars

Chapitre 3

Je me réveillai dans mon lit, enfin dans le lit qui m'avait été attribué, celui de la chambre d'amis. Comment m'étais-je retrouvé là ? Soulevant les draps, je pris conscience de ma nudité. Pourquoi étais-je en sous-vêtements ? Qui m'avait déshabillé ? Que s'était-il passé ? J'étais confuse. Puis, après un instant de réflexion, je remarquai mes bleus, mon corps en était recouvert et plus particulièrement mon ventre. En effet, celui-ci se trouvait être l'endroit me faisant atrocement souffrir. C'est alors que je me souvins. Alexandre. C'est lui qui était responsable de mon état. Mais où était-il donc passé ? Se trouvait-il encore ici ?

- Salopard, chuchotais-je.

Je me souvins alors de l'intervention de Rayan. Était-ce lui qui m'avait déshabillé ?

Je repoussai les couvertures et me levai avec beaucoup de mal, la douleur m'arrachant une grimace. Je me dirigeai vers la salle de bain, tant bien que mal et me fis couler un bain. Je retournai dans la chambre prendre des vêtements puis me glissai doucement dans mon bain bien chaud. Je grimaçai à nouveau puis soupirai de soulagement, la chaleur de l'eau me soulageant. Je mis beaucoup de temps à m'habiller, mes blessures me faisant souffrir. Je me déplaçai comme un robot le ferait, je ne devais pas être très élégante. Une fois fini, je m'allongeait dans mon lit avec mes écouteurs et fermais les yeux. Je n'avais pas la force de descendre rejoindre les autres. Et si Alexandre était en bas avec eux ? La peur me noua l'estomac. Je décidai d'en faire abstraction et de me plonger entièrement dans ma musique. Cependant, un instant plus tard, je sursautai, quelqu'un venait de poser sa main sur mon bras. Je découvris que cette personne se trouvait être Rayan qui me demanda l'air inquiet : « Ça va ?

- Oui.

- T'es sûre ?

- Oui, t'inquiète pas ça va aller.

- « ça va » et « ça va aller » c'est pas la même chose !

- Oh calme toi, soupirai-je en levant les yeux aux ciel.

- Désolé. Mais t'as vu ce qu'il t'a fait ? C'est qu'un enculé ! Si seulement je pouvais le dégommer. Il t'a frappé ! s'indigna-t-il.

- Je sais, calme toi, dis-je doucement dans l'espoir de l'apaiser. Ce n'est pas si grave que ça en à l'air...

- Pourquoi il t'a fait ça ? demanda-t-il brusquement.

- Peut-être que je te dirai ça plus tard mais euh... pas maintenant.

Il ferma les yeux et je compris qu'il faisait de son mieux pour rester calme, j'appréciais ses efforts. Il me sourit en hochant la tête. Il était tellement craquant lorsqu'il souriait... Oh merde... Comment pouvais-je trouver aussi craquant le frère de ce connard ? Répugnant.

- Il s'est passé quoi après que je me sois euh... ? demandais-je timidement.

- Évanouie ?

- Oui...

- Et bien, on l'a foutu dehors... en gros.

Je sentais qu'il me cachait un truc mais peu importe, il était parti et c'était le principal.

- Tu lui en as mis une ? m'informais-je curieuse.

- Oh oui ! s'exclama-t-il fièrement.

Je souris. Il me regardait ou plutôt me fixait. C'était bizarre et... gênant. Je ne savais que dire ou que faire.

- Quoi ? demandais-je timidement.

- Non rien... bredouilla-t-il.

Nous nous regardions sans dire un mot. Qu'était-il entrain de se passer ?