Le début des cauchemars

Chapitre 6

Je me réveillai dans les bras le Jules. Nous nous étions endormie après avoir longuement parlé de ce que nous allions faire par la suite. Il voulait devenir médecin, pour lui aider et soigner les gens était une vocation. Personnellement, je ne savais pas encore ce que je voulais faire... Retourner au lycée et rattraper tout mon retard était un bon début. J'allais commencer par là et après j'aurai mon bac. Ensuite, nous avions parlé de mes amis, de ma vie avant d'arriver ici. Nous avions beaucoup rigolé. J'avais insisté pour qu'il me parle de lui mais il ne voulait rien dire, il voulait tout simplement m'écouter, que je parle de moi.

Je me dégageai doucement de son emprise, enlevant doucement ses bras qui étaient enroulés autour de moi et descendis du lit tout en essayant de ne faire aucun bruit pour ne pas le réveiller. Après avoir ouvert délicatement la porte et en vérifiant que Jules dormait toujours, je me dirigeai vers la cuisine. Loïc s'y trouvait déjà, il y déjeunait.

- Salut, chuchotais-je.

- Salut petite. Tu as dormi avec mon frère nan ? Parce que bizarrement je l'ai pas retrouvé sur le canapé ce matin... A moins que tu ais dormi par terre dans sa chambre ?

Je sentis le rouge me monter aux joues.

- Euh... Oui je.... Euh je... on... on a dormi ensemble, bégayais-je.

Il sourit, amusé de ma gène.

- Vous avez coucher ensemble ? demanda-t-il le plus calmement du monde.

- Euh... Ok... Et bien non, nous n'avons pas couché ensemble.

- T'es sûre ?

- Je sais encore ce que je fais, souriais-je.

- Dommage, soupira-t-il.

- Sérieux ?

- Bah quoi ?

- Rien...

Nous prîmes alors notre petit déjeuné dans le plus grand calme, sans un mot. Une fois que nous avions fini, nous prenions chacun notre tour notre douche. Loïc était allé me chercher un jogging et un tee-shirt à Jules. Ce dernier n'était toujours pas levé, il dormait à poing fermé.

Je retrouvai Loïc dans le salon où il m'annonça qu'il était temps d'y aller.

- Mais Jules dors encore... On va pas partir sans lui... Si ?

- Si, c'est mieux pour lui.

- J'en suis pas sûre... J'aimerai lui dire au revoir...

- Je lui dirai au revoir à ta place, maintenant on y va avant qu'il ne se réveille.

- Je veux le lui dire moi même !

- Arrête de faire ta gamine. Ce sera plus facile pour lui si tu es déjà parti, ça va lui faire de la peine de te voir partir, il a pas besoin de ça. T'as qu'à prendre une feuille et un stylo, tu lui écriras un mot dans la voiture. Maintenant dépêche, j'ai pas qu'ça à faire.

Je lui obéis, l'âme en peine. Je ne voulais pas partir comme ça, sans dire au revoir mais Loïc avait raison, c'était mieux comme ça, pour Jules.

Il me fit monter dans une vieille voiture, une Peugeot 205. Je détestai ces voitures, c'était d'une laideur ! Et puis nous partîmes, laissant Jules derrière nous.

Au bout d'environ une heure à traverser des étendues d'herbes, je me décidai enfin à lui écrire ce mot. Je ne savais pas par quoi commencer, je ne savais pas quoi dire. Je ne pouvais pas lui faire un long texte larmoyant, ni lui écrire un simple « Au revoir, Lena. ». Non, il fallait que je trouve quelque chose de bien. Je réfléchis longtemps et fini par me décider.