Chapitre 4

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Bien évidemment parfois il fallait faire des courses et aller chercher du pain à la boulangerie. Aujourd'hui c'était la boulangerie. Noah et moi y allions tout les deux, ça me faisait du bien de sortir de temps en temps. Nous sortîmes alors de la boulangerie et tombons nez à nez avec Alexandre. Super !

- Oh salut vous deux ! Ça me fait plaisir de vous voir !

- Pas nous, répliqua Noah.

- Pardon ? Et depuis quand tu me parles comme ça ?

- Depuis que tu tabasses ma meilleure amie !

- Elle a l'air de se porter à merveille ! sourit-il en me regardant.

Quel con.

- Et c'est pas grâce à toi salopard !

Et c'est à cet instant que tout dégénéra. J'entendis quelqu'un crier. Peu de temps après, je pris conscience que ce crie provenait de moi. Tout se passa très vite, Alexandre se jeta littéralement sur Noah, le plaquant au sol. Il le frappa violemment encore et encore au visage, Noah essaya désespérément de se défendre tant bien que mal mais Alexandre était bien plus grand et bien plus fort que lui. Je courus vers Noah pour l'aider mais un ami d'Alexandre m'attrapa, me plaquant fermement contre lui pour m'en empêcher. Je me débattis, criant à Alexandre de lâcher mon ami. Bientôt il y eut un attroupement tout autour de nous, je ne les avais ni vu, ni entendu arriver mais je vis les forces de l'ordre arracher Alexandre de Noah, arrachant le prédateur de sa proie. Je ne sus pas bien comment mais je réussis tant bien que mal à me libérer des bras qui m'emprisonnaient et couru jusque Noah. Cette fois-ci, ce fut un policier qui me retins. M'empêchant de m'approcher de mon ami. Il y avait du sang partout. Noah semblait n'être qu'une plaie vivante, du sang recouvrant presque entièrement le visage. Était-ce grave ? Allait-il bien ? Que devais-je faire ? A travers mes larmes, je réussi à distinguer un ambulancier qui était penché au dessus de Noah. Depuis quand étaient-ils ici ? Au bout d'un certain temps, je les vis emmener mon ami dans l'ambulance et réussi tant bien que mal à me frayer un chemin jusqu'à celle-ci et à les convaincre de me laisser monter. J'étais assise à ces côtés, lui tenant la main, il était inconscient. Je priais de toute mon âme pour qu'il se réveille, qu'il me donne un signe de vie. Un ambulancier l'aidait à respirer pendant que je pleurais lui demandant pourquoi il ne se réveillait pas, pourquoi il ne me répondait pas. Il essayait de me rassurer, de me calmer mais il n'y avait rien à faire, je me sentais tellement triste, angoissée, j'avais tellement peur. Et si Noah ne se réveillait pas ? Quelqu'un me fit m'asseoir dans la salle d'attente et j'attendis, l'attente fut très longue. Je pleurais, n'arrivant plus à penser ni à cesser de pleurer. Je réussis à appeler Julia mais les seuls mot que je réussis à dire furent « Hôpital », « Noah » et « Alexandre ». Au bout d'un moment, je la vis arriver avec Rayan. Une fois arrivée à ma hauteur, elle me prit dans ses bras. Je ne faisais que de sangloter. Elle essayait de me réconforter mais rien n'y faisait. Tant que je ne saurais pas qu'il allait bien, je ne pourrais me calmer. On se rassit, Julia me tenant toujours dans ses bras. Je sentis une main me frottant le dos pour me réconforter, je tournai la tête et vis Rayan. Dès que je l'eus regardé, il me demanda si Alexandre ne m'avait pas fait de mal, je ne pus que secouer la tête en signe de négation.

- Tu es sûre ? insistât-il.

- Oui... Il a... Il a juste...

Je n'arrivais pas à me calmer et à formuler une phrase correcte. Il me prit alors dans ses bras et me serra fort, me réconfortant.

- Aller ma belle, calme toi... Chuute, ça va aller...

- J'ai eu peur...

- Peur qu'il s'en prenne à toi ?

Le début des cauchemarsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant