Mon frère. | Fᴀɴ Fɪᴄᴛɪᴏɴ Mᴀɢᴄᴏɴ. (ᴛᴇʀᴍɪɴᴇᴇ)

I.

10 juillet 2019, New York Supreme Court.

- PDV Omniscient -

Un silence de mort.

Lui restait impassible,la tête bien trop haute. Il fixait le juge quelque peu dérangé par son regard lourd. Un tic tac incessant se percevais finalement, quand alors ses doigts battaient le rythme. Il n'était pas seul derrière la barre des accusés, non, ils étaient trois. Ses deux camarades étaient moins bien sereins dans cette épreuve.

Les jurés réapparurent. Un d'entre eux chuchotait quelque chose au juge, la décision probablement. Les regards se relevèrent sur les accusés.

"Samuel Howard Wilkinson...coupable."

5 décembre 2018, Maison des Wilkinson, Los Angeles, Californie.

- PDV Ally. -

Sammy m'énervait au plus haut point, il n'avait pas cours aujourd'hui et c'était levé "juste pour le plaisir de me voir partir en cours" . Comment ne pas le frapper, sérieusement. Puis quand je claquais la porte, il partait se recoucher, j'enviais ses journées de lycéen du 12 th grade. Pour ma part, j'étais entrée en 10 th grade, il y a trois mois.

Nous n'étions pas une famille à problèmes, nous étions pas non plus les plus exemplaires, mais ni moi, ni Sammy, n'avions eu de problèmes graves. Toujours présents en cours, toujours polis avec les profs, toujours bien entourés. Ma seule erreur était d'avoir redoublé mon 5th grade, pour une important baisse dans mes résultats, liés au divorce de nos parents.

Cette famille, était étrange. Ma mère avait trompé mon père ce qui avait causé leur divorce, mais dans les deux années qui ont suivi, ils avaient recommencés à se voir, comme au tout début de leur relation. Je faisais comme si de rien était, une histoire bien trop spéciale à traiter.

Je partageais tout avec mon frère. Notre différence d'âge n'était pas si grande, alors on se comprenait. Je préférais nos sorties skate, qu'on essayais de faire, tous les dimanches, le crépuscule arrivant. Même si les lundis qui suivaient ses sorties étaient difficiles, même si les parents nous le défendait, on continuait tout de même. La porte principale émettait un bruit strident dès qu'on l'ouvrait et notre père ne voulait pas la faire réparer, pour nous entendre sortir si nous faisions le mur, quant à la seconde porte, il la verrouillait simplement, nous n'avions pas de clés pour l'ouvrir. Mais en rentrant du travail notre mère avait la mauvaise habitude de laisser sortir le chien par cette porte et vaquer à ses occupations sans la reverrouiller par derrière.

Pour sortir malgré l'interdiction, Sammy parlaient de ses "pseudos problèmes" au lycée, quant à moi je coinçais un petit bout de carton dans la serrure de la porte arrière, pour pouvoir bloquer toutes clés. Mon père râlait une fois de plus, en se rendant compte de cela. Il secouait la porte, sans trouver la machination. Elle restait donc ouverte pour le moment.

Dring. Dring.

La sonnerie me sortait de mes pensées. Je retrouvais Ashlynn devant la porte de la salle de français. Cette matière me barbait tellement, ma meilleure amie elle adorait cette matière, elle m'expliquait pour la énième fois qu'elle rêvait d'une vie en France. Pour tout dire, je ne la comprenais pas sur ce point.

La prof se plantait devant la porte un large sourire narquois. Je le sentais mal, cette bonne humeur inhabituelle véhiculait un message plutôt désagréable pour nous : passage à l'oral.

Je m'installais près de la fenêtre, seule. Mes affaires était prêtes devant moi, alors que la prof réprimandait ceux qui n'était pas encore installés. Je soufflais plutôt fort, je le remarquais quand tout les regards se tournaient vers moi, je levais la main en signe d'excuse.

J'avais raison. Elle commençais à nous interroger un par un, un grand sourire plaqué aux lèvres. Je redoutais mon passage, je n'avais rien travaillé. Quand elle énonçait mon prénom, je déglutis et je me levais en essuyant mes mains moites sur mon jean. Elle me posait une première question, je bégayais quelques mots dont je me souvenais. En voyant mon stress, elle me posait une autre question. Je la regardais les yeux ronds remplis de vide. Elle soufflait alors d'exaspération et m'autorisait à me rasseoir, ce que je fis sans broncher.

- PDV omniscient. -

Plus personne n'était à la maison, il se sentait plus libre, moins oppressé. Ces journées étaient ses préférées, les jeudis il était libre pour vaquer à ses occupations. Le Magcon Tour à New York avait été reporté à la semaine d'après. Mais le groupe ne se séparait plus, malgré la distance de certains avec LA, il se retrouvait avant chaque dates de la tournée.

Sammy n'était pas officiellement un membre, mais étant ami avec la bande, il avait été entraîné dans l'aventure. Il se prêtait facilement au jeu, peut-être était-il plus proche de Shawn et des Jack's ? Mais chacun des membres avait sa particularité. Le rire était leur principale occupation.

Quatorze heures, hangar du Magcon.

Le point de rendez-vous et l'heure avaient été donnés la veille. Il était le premier sur les lieux comme à son habitude. Alors il deambulait, faisait le tour du dépôt éliminant peu à peu sa cigarette.

Shawn pointait le bout de son nez, a sa suite les frères Grier. Il les saluait. Les quatre compères penetrèrent dans la salle, avant de s'affaler sur les canapés déglingués.
Cet endroit. Toute une histoire. Ils l'avaient découvert au plus grand des hasard lors d'une sortie en forêt. A part quelques éléments de "décoration", tout était resté à l'état où ils l'avaient trouvé.

Ces canapés eux étaient déjà là, déjà dans un piteux état. Mais ils avaient tout de même tous participés à la déchirure progressive du cuire.

Le silence régnait.

Les retardataires se faisaient attendre impatiemment.

Un gros fracas de claquements de portes et de rires arrivaient. Ils étaient tous là.

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L'histoire se met en place. Je dois vous avouer qu'écrire le premier chapitre d'une histoire me barbe toujours autant ... J'ai l'impression d'être toujours ultra clichée ! Mais bon... j'espère qu'il vous donne envie de poursuivre tout de même !