La sœur du marié

La robe

À peine Nathalie a refermé la porte derrière nous, que celle-ci s'ouvre de nouveau sur ma sœur, Manon. Qu'est-ce qu'elle fait là ?!

— Je viens vous aider ! J'ai trop envie de voir la robe de la mariée !

— Bien sûr, Manon ! Entre !

J'ai mis toute ma bonne humeur dans cette réponse, mais je sais que je préfèrerais qu'elle ne soit pas dans la pièce. Je déteste me l'avouer.

Je me déshabille et mets le plus rapidement possible mes sous-vêtements blancs de mariage. Je finis juste pour voir Nathalie se mordiller la lèvre inférieure dans le miroir en me reluquant sans retenue. Ma sœur s'exclame :

— Il y en a un qui va être heureux ce soir !

— Tu m'étonnes, rajoute Nathalie.

Je me retourne vers elles. Nathalie porte une superbe robe rouge épousant ses formes à la perfection. Elle descend jusqu'aux genoux avec quelques irrégularités bienvenues. Le décolleté est assez conséquent et s'enfonce entre ses deux seins. Je dois lutter pour que mon regard ne s'y perde pas :

— Bon, qui me passe la robe ?

— Moi !! Hurle ma sœur.

Elle se précipite sur la housse blanche contenant la robe. Nathalie en profite pour se rapprocher de moi. Ses yeux verts sont si perturbants. Sa main glisse le long de ma cuisse, sa bouche se faufile à mon oreille, ses doigts saisissent mon boxer et le tire vers le haut. Son souffle me murmure :

— Tu l'as laissé pour moi, ce pli ?

Puis, elle se retourne vers ma sœur qui s'exclame :

— Wouah ! Canon la robe ! J'ai trop hâte de voir ce que ça va donner sur toi !

Nathalie et Manon m'aident à enfiler la robe, mais impossible de s'y tromper : Les mouvements de Nathalie sont plus doux, s'approchent plus de ma peau et ralentissent jusqu'à parfois devenir des caresses. Je sombre dans une délicieuse volupté. Ma sœur a beau être juste à côté, je ne sens que le parfum de Nathalie partout. Peut-être son corps est-il plus proche du mien ? Peut-être suis-je plus sensible à son odeur ?

La robe mise, je suis sublime. Sophie me le confirme :

— Tu es fantastique !

Le regard de Nathalie finit de me convaincre de ma beauté. Ma sœur enchaine :

— Où sont tes chaussures ?

— Là dans la boite blanche

Manon se retourne pour chercher cet accessoire. Nathalie me saisit par la hanche et dépose discrètement un bisou dans mon cou. Aussitôt, elle pivote vers Manon pour l'aider, me laissant déboussolée. J'essaie de me reprendre. Cette fille me fait totalement tourner la tête. Je vais me marier, merde ! Et je suis déjà humide en songeant à une autre. Et c'est sa sœur ! Je pense qu'une tache doit se former sur mon boxer blanc et cela m'excite encore plus.

Maintenant, elle me caresse le pied dans son bas en prétextant de me mettre une chaussure. Je n'en peux plus, je me tourne vers ma sœur :

— Je suis inquiète, la coiffeuse-maquilleuse devrait déjà être là... Tu ne veux pas aller à son magasin ?

— Pas de soucis, passe-moi son numéro. Je vais l'appeler pour voir.

— Non, c'est à cinq minutes à pied. Je préfère que tu y ailles pour être sûr qu'elle vienne bien.

Je fouille dans mon sac, honteuse de ce bas artifice. Je sors la carte de visite recherchée et lui tend :

— Tiens-tu as l'adresse là-dessus.