Nuit de noces

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Je remercie une dernière fois Alicia et regarde autour de moi. Il n'y a plus personne sur la piste. Nathalie et Antoine discutent à la table du diner. Un serveur attend patiemment derrière des bouteilles de whisky, rhum et vodka. Je rejoins la fratrie et m'assois sur les genoux de Nathalie, le plus naturellement du monde.

- Bah alors, vous avez l'air proches les filles, remarque mon nouveau mari.

- Oui, c'est de ça dont je voulais te parler, enchaine Nathalie.

On dirait que je suis arrivée au bon moment. Nathalie est en mode "confession alcoolisée". J'ai pas l'impression qu'elle soit totalement bourrée, mais juste assez pour en révéler trop. Je pense intervenir, mais elle pose tendrement sa main sur mon dos et la sensation est trop agréable :

- Je trouve ta femme trop belle.

- Merci !

- Non, je veux dire... Vraiment trop belle, quand elle est près de moi j'ai du mal à contrôler mes pulsions si tu vois ce que je veux dire.

Antoine me lance un coup d'œil amoureux, surpris que je ne sois pas choquée par ces propos. J'adorerais réagir, faire semblant d'être outrée, mais les douces caresses dorsales me paralysent. Je ne peux que profiter.

Alors, mon mari tourne de nouveau son regard vers sa sœur avec un petit sourire satisfait.

- Dommage pour toi, elle est déjà prise. Et, elle n'est pas intéressée par les femmes. Elle me l'a clairement fait comprendre à plusieurs reprises.

Nathalie explose de rire. Antoine est perdu. Ma main droite pince discrètement la cuisse de Nathalie. Je prends la parole avant qu'elle n'en dise trop. Le regard de mon mari me scrute, interrogatif. Il va falloir que j'explique l'éclat de rire de Nathalie :

- Non, elle a raison. Je ne pensais pas être attirée par les femmes, mais face à elle, je suis... Bref, je suis aussi attirée par elle. Une sorte d'attraction physique que je ne comprends pas.

J'ai plus bu que ce que je croyais. L'alcool rend mon propos moins clair et plus proche de la réalité que je l'imaginais. Antoine, d'abord surpris, s'approche de moi et m'embrasse amoureusement tandis que que je suis assise sur les genoux de sa sœur, et que ma main caresse la cuisse féminine sous mes fesses. Puis, il éloigne son beau visage de moi et prend son air provocateur :

- Tu sais ce que je t'ai toujours dit chérie, tant que je regarde, ça ne me pose pas de problème.

- Quoi ! Je proteste.

- Moi, ça me va ! déclare simplement Nathalie.

Je tourne mon visage vers elle. Ses yeux verts sont si beaux. Impossible de m'énerver contre ces yeux. Elle me dévore du regard. J'oublie mon mari, je ne m'adresse qu'à elle :

- Comment ça ?

Nos lèvres se sont naturellement rapprochées. Sa main s'est posée sur ma hanche pour me retenir. Elle murmure presque.

- Je suis prête à tout pour une nuit avec toi. Qu'est-ce que tu en dis ?

Les yeux dans les siens, je ne parviens pas à détourner mon regard.

- Si tu savais...

Mes lèvres se posent sur les siennes. Elles sont si douces que j'entends à peine mon mari protester :

- Quoi ?!

Mes paupières se ferment et je me délecte du gout de ses lèvres. Le baiser que j'attendais tant. Une langue chaude se faufile dans ma bouche. Ma main se pose sur la nuque de mon amante pour la retenir. Nos langues dansent dans un délicieux mélange. Nos bouches collées s'ouvrent pour laisser plus de place à cette danse. Le gout de ses lèvres, de sa langue, son parfum si présent. Tout m'enivre. Nos langues et nos lèvres se détachent et nous admirons droit dans les yeux. J'ai envie d'elle. Sans réfléchir, je me lève et la prends par la main. Elle me regarde sans comprendre :

- Viens, on a une chambre à tester ici.

Je progresse rapidement à travers les couloirs du château, entrainant Nathalie vers la pièce nuptiale. Une excitation monstrueuse s'est emparée de moi. Je monte deux par deux les marches de l'escalier de marbre : plus vite je pourrais lui sauter dessus, mieux ça sera ! C'est notre porte ! Je l'ouvre précipitamment et balance Nathalie sur le lit immaculé.

L'instant suivant, je suis au-dessus d'elle. Ma bouche s'empare de la sienne. Mon corps, gêné par cette robe blanche trop encombrante, se colle à cette silhouette tant désirée. Je la caresse sans retenue. Ma main droite remonte le long de sa cuisse, écarte sa robe rouge et se pose sur sa culotte. Nathalie se trémousse. Ça y est, je caresse une femme ! Loin d'être repoussée par cette idée, mes doigts passent sous la culotte de mon amante et découvrent le fruit défendu. Le toucher de vulve gluante de Nathalie me procure des sensations inconnues. Je cherche à tâtons son clitoris, pas si facile à repérer quand on n'a pas l'habitude. Ses mains s'agitent sur mon corps. Elles ont oublié toute tendresse et désirent précipitamment me déshabiller. Soudain, elles cessent et se crispent sur ma robe de mariée. J'ai trouvé le clitoris. Je sens un sourire gourmand se former sur mon visage. J'ai envie de la faire jouir. Elle est si belle comme ça. Et j'ai envie de la faire jouir dans cette robe qui m'a provoquée toute la soirée. Sans attendre, mon index et mon majeur s'agitent. Entre ma robe, la sienne et sa culotte, je n'arrive pas à avoir un geste naturel, je dois me tordre le poignet pour parvenir à mes fins. Cela me fait un peu mal, mais me procure encore plus de plaisir. Sa main m'agrippe une fesse à travers ma robe (fichue robe !) et rapproche nos corps. Je sens presque ses seins sur les miens chaque fois qu'elle se cambre de jouissance. J'ai envie de toucher ce corps ! Mes doigts sentent son sexe se liquéfier. Elle laisse s'échapper des gémissements retenus. De plus en plus fréquent. J'oublie mon mal de poignet pour accélérer le mouvement. Mon regard est fixé sur cette femme jouissant dans mes bras. Mes doigts s'arrêtent pour profiter de la sensation de ce corps se cambrant pour expulser sonorement un plaisir trop grand. Je sens son vagin se resserrer par à-coups. Elle est si belle !

Elle revient à elle et se jette sur moi. Elle m'embrasse dans le cou avant de se perdre dans le décolleté de ma robe. J'adore la sensation de sa bouche sur ma poitrine. Elle s'arrête malheureusement au col. Puis, ses doigts habiles qui m'ont aidé à mettre la robe tout à l'heure (sic) la retirent avec la même dextérité. Me voilà en sous-vêtements blanc devant celle que je désire tant. Sa robe toujours aussi provocatrice se colle à ma peau, ses lèvres à mes lèvres. Ses mains prennent possession de mon corps. Les miennes s'agitent à la caresser, à défaire cette robe pourtant si belle. J'ai envie d'elle tout entière.

Sa robe tombe, mon soutien-gorge de même. Elle, de son côté, n'en portait pas. Sa poitrine est aussi jolie que je l'imaginais, mais je ne perds pas de temps à la regarder. Nos corps se frottent, tentant de combler notre désir en faisant disparaitre le moindre espace entre nos peaux. Son parfum est encore plus fort. Sans vêtement, juste peau nue, je sens son odeur partout. Je m'en abreuve en l'embrassant dans le cou. Elle réagit en saisissant mes fesses fermement. Sa jambe se glisse entre les miennes. Mon sexe trempé dans ma culotte se frotte discrètement contre elle. Mon plaisir s'envole encore plus haut avec cette stimulation de mon organe génital. Mes doigts sont tous sur elle. Mon odorat ne sent qu'elle. Mes yeux ne voient que son sublime corps. Et ce sublime corps joue avec ma vulve. Et j'en veux plus ! Maintenant que mon sexe a commencé à être stimulé, j'en veux encore plus.

Mais elle arrête soudainement, s'éloigne un peu de moi (qu'est-ce qu'elle est belle !). Son regard vert me transperce. Elle pose ses mains sur mes épaules et m'étend sur le lit. Elle s'allonge nue à côté de moi. Ses doigts habiles se glissent sous ma culotte blanche en même temps que ses lèvres sur mon cou. Son majeur et son index ne perdent pas de temps. Ils se posent sans hésitation sur mon clitoris. Gémissements. C'est tellement bon. Ses seins qui se frottent à mon flanc rajoutent à mon plaisir.

Ses doigts sont beaucoup trop doués. Ils me font virevolter. Ils me font m'envoler d'autant plus que je l'ai désiré toute la soirée. Elle accompagne chacun des spasmes de bonheur qu'elle me provoque avec une douceur magique et ce qu'il faut de fermeté. Je suis tout à elle. Rien d'autre n'existe que mon plaisir. Que ses doigts. Que sa bouche. Que son corps. Un cri profond s'échappe de ma gorge alors que je jouis. Elle m'embrasse pour partager ce bonheur. Ses lèvres sont toujours aussi délicieuses et ses yeux aussi envoutants.

La sœur du mariéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant