Douleur et coup de cœur

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Souffrir. Aimer. Où est la différence ? Au final, on sait tous que l'on souffre plus que ce que l'on aime. On a mal, on se fissure, on pleure, mais pourtant impossible de s'en détacher. C'est ce genre d'amour, oui celui-ci, le genre où l'espoir zigzague chaque minute de chaque instant à chaque nouvelle lueur d'on ne sait quoi. On voudrait le saisir – ce moment de bonheur – le garder pour toujours au creux de la paume de sa main pour ne plus jamais le perdre. Il serait si beau d'aimer comme dans un conte de fée ! Simple et merveilleux. Tout le monde sait ce qu'il veut et le bonheur commence et se termine par un baiser.

Mais ce n'est jamais ainsi. C'est beaucoup trop dur, car même bien serré entre les doigts, il trouve une façon de s'échapper par les peaux mortes de ces mains filandreuses. Aussi morte que notre âme torturée. Le bonheur est une tornade, renversant tout sur son passage, nous utilisant comme bouc-émissaire. Pour toujours, encore et à jamais. Une devise trop souvent prononcée, pour venir ensuite se briser sans même le penser.

Marre. Voilà le seul mot que la jeune femme prononce quand on en parle. Elle divague complétement, juste comprendre le pourquoi du comment. Apprendre à aimer... Ce n'est qu'une chanson. On subit plus que ce que l'on aime. Malheureusement, la vie n'est jamais noire ou blanche, elle est plutôt un désastreux mélange de gris. Un coup de couteau en plein cœur, une lueur, et tout repart comme il vient. Ce couteau qui sort de ce soi-disant maitre de l'amour et qui s'y replante sans cesse. Pourtant, même si l'amour fait mal, on y revient toujours. On ne sait jamais vraiment pourquoi, pourquoi on continue à s'infliger cette souffrance, mais on persiste.

Se réveiller avec l'amour, toucher l'amour, vivre sous les caresses de l'amour. Voilà quelque chose de vrai. Voici quelque chose que tout le monde rêve de connaitre au moins une fois dans sa vie. Marre d'être pris pour des cons, nous avons souvent tendance à nous rebuter sur l'amour lorsqu'il est trop proche de soi. C'est étrange, ce sentiment. Le cœur est désigné comme la cause de l'amour, mais c'est faux. C'est toujours le cerveau qui décide qui aimer, et il fait rarement bien les choses. Le cerveau est notre plus grand ennemi. Le cœur, notre plus fidèle menteur.

Les humains sont fous, ivres de bonheur, mais le bonheur n'est pas forcément quelque chose de joyeux. Quand on parle du bonheur comme quelque chose de noir, de torturant, d'horrible, personne ne nous croit. Sauf la folie. L'amour et la folie ne sont pas si éloignées, finalement. En fait, c'est même à se demander si l'amour ne serait pas un fragment de la folie, ou inversement. Trop de questions. Jamais de réponse. Mais quand l'amour est là, encré, personne n'arrive à y échapper.

Et on se demande même si le monde veut vraiment s'en séparer. Quitte à souffrir, l'amour est-il vraiment une bonne raison ?


Mon RantBook |Fin de l'aventure|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant