"-qu'est ce que tu lis?
qu'il entends du sourire de celui qui lui ramène la vie, qui lui fait sentir l'existence de l'hiver
et le froid.la fraîcheur du dehors qui n'était qu'à 3 mètres
celle d'une porte qu'on ferme à peine, qu'on traverse dans l'euphorie du cours en retard parce que "merde les lasagnes de la cantine",
fraîcheur d'une main traversant son cou, passant sur sa joue et effleurant sa jugulaire du majeur
fraîcheur d'un amour qu'on peut à peine apercevoir
juste ça, et pour lui c'est déjà beaucoup.alors le frisson le prends, mais pas celui du froid
un autre frisson, celui qu'on ne connaît pas avant de le savoir existant
avec un peu d'électricité qui fait plaisir.
puis résonne sa voix dans le calme
-baudelaire..tensiomètre a son paroxysme,
peut être qu'il aime?
la littérature lui semblait-elle plus spleen, ou l'amenait-elle a l'idéal?
baudelaire, c'est pourtant si beau
rien qu'à l'appel,
baudelaire
beau
air
lui,il pense trop alors qu'on lui répond
-j'adore, même si Eluard ça reste vachement mieuxet mince, il ne connaît pas,
bon, il l'a déjà vu mais rien qu'une fois
parce que l'auteur avait les yeux un peu clair comme l'océan d'une âme profonde dans le noir grisé de la photocopie,
parce qu'il avait écouté un minimum son professeur durant l'exercice l'an passé
et qu'il n'avait presque rien mémorisé aussi
puis parce que le plaisir de lire un poème lui restait toujours en mémoired'ailleurs le plaisir de lire un poème, il se sentait seul à connaître ce sentiment là, apprécier des mots
alignés, stratégiquement ou juste comme ça
aligner le temps, la réflexion d'une pensée trop haute qui monte même vers l'Idéal plus si atteignable que ça
avoir un poème et l'analyser
un acrostiche trop compliqué, des rimes en alexandrin et la chanson d'automne
avec la feuille rouge sur sa chaussure;
et voilà qu'il retombait dans le réel,
foutue chaussuremais bon, le voilà qui lève la tête avec son air d'enfant perdu
et la question qui brûle les lèvres
et les yeux noirs qui lui brûlent la peau alors que leur flamme est consumée
car c'est bien de ceux de yoongi qu'on parle
yoongi et les beaux pigments qui ornaient ses joues
yoongi et ses yeux qui décrochaient le cœur pour lui écorcher l'âme
yoongi
et toujours la question d'hoseok, et toujours son courage minime
courage qui s'élève dans le couloir vide de personnages-tu me liras?
et yoongi a l'air heureux puisqu'il lui dit
-encore mieux, je t'écrirais"et hoseok sourit parce que sa proposition lui plaît,
après tout, c'est comme ça qu'on se découvrait."je t'aime pour aimer
je t'aime pour toutes les femmes que je n'aime pasqui me reflète sinon toi même je me vois si peu"
"comme le jour dépend de l'innocence
le monde entier dépend de tes yeux purs
et tout mon sang coule dans leurs regards„(paul éluard
deux fois)écrivez-moi comme ça
car le monde me plait si peu
et les regards amoureux
ne le remarquent pas
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poetikherz
Fanfictionc'est la foudre qui s'écrase sur les corps des peuples et relie deux humains d'un coup (où yoongi apprends à aimer en écrivant pour ses sentiments égarés au fond du couloir gris) yoonseok