Ignorée

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Ô toi mystère de mes entrailles enfouies,
Forêt noire et sauvage, où un dieu tout - puissant
Aurait creusé pour l'homme un adorable puits,
Je t'ai tant ignorée, mais pourquoi si longtemps?

Il m'a d'abord semblé que tu étais un monstre
Sanglant et douloureux, couronne de la honte,
Un piège qu'il fallait dompter pour rester digne,
La concurrence obscène au Saint sang de la vigne!

Dégoûtante et putain de couronne d'épines!
Voiler ton existence et ignorer tes peines:
Voilà pour les femelles la sanction divine...
Ne souillons pas le sang du père dans nos veines!

Je ne t'ai point connue comme je l'aurais dû,
Ma chatte envoûtée d'obscurantisme charmant,
Et aujourd'hui, face à cet amant inconnu,
Je rougis comme un petit jouet ignorant.

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