NYMPHOMANIA

Représailles

Tu ne veux plus de moi, ô amant plein d'égo,
Et bien soit! Jette-moi, humilie-moi, hais-moi,
Torture mon âme de ce silence froid,
Crache-moi ton indifférence de là-haut!

J'aurais aimé que tu me frappes, pour te haïr,
Hélas, ô lâche! Tu as décidé de me fuir,
M'abandonnant avec la tendresse dans le cœur,
Seule avec les lourds rêves brisés du bonheur,
Ce désir qui avait tant imprégné mon corps,
Que je portais pour toi et que je porte encore.

Ils sont ainsi, comme un fardeau beaucoup trop lourd,
Les sentiments d'amour piétinés par tes soins,
Je les traîne sur la tristesse que je laboure,
Sur les sentiers interminables du chagrin...

Mais Dieu! Que t'ai-je fais? Arrache-moi cet homme,
Ce bourreau indigne et infâme qui m'assomme
De son mépris, sa froideur! sors-le de mon cœur!
La colère m'étrangle, de sa rouge couleur!

J'aimerais pouvoir hurler son nom de là-haut,
Du ciel, du firmament, qui referaient l'écho,
Je lui hurlerais dans le concert d'un orage
De venir aussitôt réparer son outrage.

J'irais le chercher avec ma douce amertume
Lui offrir, à défaut de mon cœur qu'il refuse,
La violence du sexe qui se consume,
Afin de réparer le crime dont je l'accuse.

Ah! Sexe faible venge-moi! Dans la sueur
Je le battrai, je le frapperai, Ô Douleur!
De cette révolte au lit il sera fou de rage,
Par son pénis, à ma colère rendra hommage!