Mais la nuit ne se passa pas comme elle devait se passer pour Joyce. Le Captain n'avait pas l'air de réussir à dormir et il vint la réveiller quelques instants plus tard, à l'issue de ses camarades.
Joyce se redressa dans son lit quand elle entendit la porte s'ouvrir. A l'ouverture de la porte, une lueur blafarde entra dans la pièce, l'illuminant d'un faisceau lumineux blanc. Elle reconnut la posture droite du Captain dans la pénombre et ses yeux bleus dans lesquels se reflétaient la couleur métallique de la pièce. Elle ne disait mot tant le regard transpersant de Steve la captivait. Assise sur le bord de son lit, elle ne bougeait plus. Il la regardait. La tête légèremment penchée sur le côté. Elle retint son souffle, dans l'attente de ce qui allait se produire. Puis, son regard métallique sembla s'adoucir et il prit place sur la chaise devant le bureau. Il regarda sa main qui tapotait légèremment le rebord. Joyce se leva et prit place face à lui. Il ne dit rien. Elle ouvrit la bouche pour placer une de ses remarques fracassantes qui avaient tendances à mettre mal à l'aise les gens.
- Ce n'est pas un interrogatoire. la devança le Captain.
Elle haussa un sourcil.
- J'ai besoin de comprendre comment la fille d'Abraham Erskine, la fille d'un homme bon, a pu devenir une femme telle que toi.
- La force des choses.
- Mais encore ?
- Seulement la force des choses. Si j'avais eu mon père pour m'élever jusqu'à ma majorité, je ne serai pas ici. Je serai dans mon petit salon, mes 80 ans bien entamés, certainement entourée de mes petits enfants. dit-elle du ton le plus calme qu'elle pouvait. Mais le destin n'a pas voulu de moi. Alors...
- Et Peggy ? Elle en pense quoi de tout ça ?
- Peggy est la femme la plus forte que j'ai rencontré et elle m'a apprit beaucoup de choses. De bonnes comme de mauvaises choses. J'ai pris tout ce que je pouvais apprendre d'elle. Peggy n'était pas toujours d'accord avec moi et je n'étais pas toujours d'accord avec elle mais... avec le temps on a pu se supporter. Elle est comme ma mère. Peggy a été la seule personne en qui j'ai pu avoir totalement confiance.
Steve se pencha sur la table, les deux mains jointes devant son visage, il frotta ses lèvres contre ses pouces.
- Et Peggy elle dirait quoi si elle te voyait aujourd'hui ?
Joyce remit ses cheveux en arrière.
- Elle dirait que je ne suis pas seule.
- Et elle a raison ?
- Je ne sais pas. Peut-être... murmura Joyce en plantant son regard dans celui de Steve. On va dire que cela ne dépend pas que de moi.
Elle espérait que le Captain avait compris ce que sous-entendait Peggy par le "pas seule".
- Et toi ? Tu as envie d'être seule ?
Joyce leva les épaules.
- J'ai été seule durant une grande partie de ma vie. Et je ne sais pas si aujourd'hui je suis prête à ne plus l'être.
Steve acquiesça, se leva et se dirigea vers la porte. Alors qu'il s'emparait de la poignée, il s'arrêta et se retourna.
- Une dernière chose. Comment as-tu su pour l'ascenseur ?
- Pour l'ascenseur ?
- Dans le Triskell. Comment as-tu su que j'étais là ?
- Ayant fait partie du SHIELD, j'avais accès à de nombreux dossiers et les pirater, bien que ce ne soit pas une tâche facile, n'est pas impossible. Alors il ne me restait qu'à pirater les caméras.
- Et pour Alexander Pierce, tu savais bien entendu pour lui. dit Steve en se rapprochant d'elle.
- Bien sûr.
- Pourquoi n'avoir rien dit ? l'interrogea-t-il en se penchant vers elle.
- Personne ne m'a rien demandé. répondit-elle avec un sourire.
- Et après toutes ces années, pourquoi te révéler maintenant ?
Il approcha son visage du sien, les yeux plissés.
- Parce que tu es revenu. souffla The Shadow en rapprochant à son tour sa tête.
Le Cap hocha la tête et recula. Alors qu'il allait sortir, il se retourna une dernère fois vers Joyce.
- Merci. dit-il.
- Pourquoi ?
- De nous avoir apporté ton aide.
La porte se referma.
Note de l'auteur : la première partie de ce court chapitre est très important concernant le chapitre qui va suivre.
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Just A Shadow Livre 1 : Without Control
Fanfiction"Tu sais, ma chérie... il y a des fois.... où l'on ne sait plus, si ce que l'on a fait est juste ou non. Mais... le plus important, c'est de faire ce qui te semble bon sur le moment. Les gens ne peuvent pas t'en vouloir pour quelque chose que tu as...