Chapitre 7

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Assise au bar, je regardais Dahlia danser avec un homme qui ferait facilement le double de son âge. Elle avait toujours eu un faible pour les hommes murs. Elle prétend aimer leur maturité, leur expérience. Sans aucune gêne, elle se frotte a lui, insensible aux nombreux regards qui se posent sur elle. La tête renversée, elle expose sa gorge a la vue de tous. Arquant les reins, elle accentue ainsi le décolleté de sa robe, qui donne une vue plongeante sur sa poitrine, tout en se balançant au rythme de la musique. J’ai toujours détesté sa manière de danser. Un jour, elle finira par se faire violer.

Je levai les yeux pour scruter  l’étage supérieur. Elle était aussi peuplée que celle-ci. Je ne m’attendais pas à voir autant de monde ce soir. On se marchait presque sur les pieds. Mais je ne m’en plains pas. Le bruit, l’ambiance la promiscuité qui régnait dans cet endroit m’enivrait. C’est pourquoi je ne restais jamais très longtemps dans la carre VIP.  L’impression de perdre toute l’énergie que recelait cette salle me frustrait.

D’un regard circulaire, je balayai la salle du regard. Je commençais à me sentir un peu seule. Dahlia ne semblait pas vouloir s’éloigner de son prince d’un soir. Je commandai un second Bloody Mary au barman avant de retourner à ma table. Je pourrai toujours m’enivrer. Je levai les yeux au ciel, remarquant l’homme qui s’approchait de moi. Il s’assied, sans la moindre gêne en face de moi, avec un sourire stupide. Avec son allure de mannequin et sa chemise qui mettait en valeur sa musculature, il était beau.

- Salut ma beauté.

Je me retins de lever les yeux au ciel. Son sourire suffisant m’horripilait déjà. Il lorgnait ma poitrine d’un regard gourmand. Et son regard triomphant indiquait qu’il avait trouve la proie idéale. L’imbecile.

- Tu te lèves immédiatement de ma table et tu disparais, lui ordonnai-je avec plus de violence que prévu.

Pris de court, il me fixe d’un air abasourdi qui lui donne l’air encore plus stupide. Puis, il fronce les sourcils cherchant à adopter un visage grave. Mais il ne pourrait impressionner qu’un chiot, si on oublie ses muscles bien sur.

- Tu ne sais pas a qui tu parles c’est…

- Toi non plus, répliquai-je d’une voix qui contenait mal mon exaspération. C’est pourquoi je te donne l’occasion de partir sans trop de casse.

- Allez ma belle, je peux t’aider a te detendre si tu veux, tente-t-il avec une voix mielleuse.

- Va te faire foutre, conclus-je, ravie de le remettre a sa place.

Il se leva en marmonnant un mot que je n’ai heureusement pas entendu, tout en me fusillant du regard. Je déteste me faire insulter.

Rien ne se passe jamais comme je l’ai prévue. Je devais m’amuser ce soir. Pourtant, je ne rencontre que des connards qui désirent m’ajouter à leur liste de conquête. Je ne pourrais jamais être un vulgaire trophée. Jamais ! Je devrais peut-être changer de table. Pace que visiblement, ils se sont fait  passer le mot.

Je me dirige alors vers le bar. Désirant me faire remarquer avec un peu de chance, par des personnes plus intéressantes. Dans les films on s’y fait toujours aborder en tout cas… de plus, avoir le barman à proximité est un excellent avantage. Je m’assieds prés d’un homme qui buvait un verre de rhum, les yeux fixes sur son téléphone.

Je commandai un cognac pour changer. Les yeux fermes, je concentrais toute mon attention sur le liquide qui m’enflammait la gorge. La musique fusait à mes oreilles et je me balance légèrement en suivant son rythme.

- Serveur ? du rhum.

Je ne pus m’empêcher de sursauter. Geste que l’homme qui avait prononce ces mots remarqua évidemment. En le voyant, on ne s’attend pas à ce qu’il ait cette voix. Grave, forte et autoritaire.

Les arômes de l'enferOù les histoires vivent. Découvrez maintenant