1

110 14 1
                                    


Hypnotisé. Oui, elle m'avait hypnotisé. Un regard et son parfum, les choses avaient déjà changées. Elle dégage cette sensation incroyable que chacun rêve de posséder. Je la désirais. Une force inexplicable s'emparait de moi dès que je l'apercevais. Et alors quand elle vous effleure, son parfum vous envoûte autant que sa beauté. Elle est ce genre de personne inaccessible que l'on désire si profondément que s'en est douloureux. Son regard ardent brûle votre peau. Et lorsqu'elle ouvre la bouche, vous êtes déjà tombé.

Bérénice était comme ça. 

Et moi je faisais partie de ces nombreux garçons à être tombés pour elle. Avec les années, nous étions devenus bons amis. Cela me remplissait d'une joie pure et innocente. Mais secrètement, je rêvais toujours d'elle. De ses lèvres sur les miennes et de mes mains sur ses seins. De la courbure parfaite de son dos et de sa bouche en cœur.  Elle était le personnage de toutes mes histoires, l'objet de chacune de mes pensées. Je doute qu'on ait jamais osé désirer à ce point.

Mais je me taisais. Je taisais ma passion. A l'instar d'un adolescent amoureux de sa meilleure amie, je l'aimais de loin.


Assis en cours de littérature, je me concentrais tant bien que mal sur la vie dépravée d'Oscar Wilde. Et puis je reçois un message. Une invitation à une soirée, l'anniversaire d'un ami. Le sourire aux lèvres, je me réjouis, Bérénice sera de la partie. Au diable Oscar Wilde et ses citations grotesques, j'aurais peut-être enfin ma chance.

BéréniceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant