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Rayon de soleil dans l'œil, je découvrais enfin la chambre dans laquelle l'on avait dormi. Tapisserie peu détaillée, mobilier en bois, la vue était agréable. 

Mais le plus agréable, c'était, cette main sur mon torse, cette tête contre mon menton et ce parfum si enivrant. Je lui embrassait, le crâne, les cheveux, la main, le front. Elle esquissa un sourire avant même d'ouvrir les yeux. Elle était belle. De façon tout à fait inattendue, le bonheur ma frappa. Et je me fis une promesse, j'essaierai de ne jamais oublier cette sensation.  Pour la première fois ce vide que je ressentais semblait s'estomper. Et j'avais envie de le crier.

Contraints par le temps, on a dû se séparer. Mon corps éloigné du sien, je redevenais froid. Ses parents l'attendaient et les miens m'attendaient. 

J'attrapai mon vélo. Bras croisés, elle se mordit la lèvre inférieure et me donna un baiser. 

Poussé par l'amour et le désir, j'effleurai les rues, j'aurais juré pouvoir voler. Amoureux et innocent comme un enfant je roulais vers la maison, les cheveux au vent et le sourire aux lèvres.

Le film repassait en boucle dans ma tête. En spectateur comblé, je m'inclinai, le réalisateur est doué.

BéréniceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant