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1 mois et demi plus tard. J'ai recommencé à manger peu à peu.

Est-ce que je commence à me faire à l'idée qu'elle n'est plus là ou est-ce que j'espère toujours qu'elle passe le seuil de la porte ? Je ne sais pas.

Je retourne en cours et je travaille beaucoup. Est-ce que je le fais pour moi ou seulement parce qu'elle n'aurait pas toléré que je me laisse mourir ? Je ne sais pas.

Est-ce que j'y pense moins parce que j'oublie ou parce que ça fait mal d'y penser ? Je ne le saurais jamais.

La seule chose dont je suis convaincu c'est que je dois me battre pour vivre car elle n'a certainement pas eu cette chance.

Mais comment se battre lorsque l'on a perdu la seule personne avec qui la vie valait la peine d'être vécue ?

A deux tout est moins effrayant, tout est moins impressionnant. Mais alors que fait-on lorsque l'on est seul à affronter l'immensité du monde. Lorsque l'on est le dernier membre d'équipage d'un bateau fantôme ? Lorsque la carapace que l'on s'était forgée, a volé en mille éclats.

Finalement, je crois qu'Arthur avait raison, "La vie oscille de la souffrance à l'ennui."

BéréniceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant