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Lorsque je me réveille le jour est sur le déclin et mon corps est étrangement froid. Je la cherche de la main et du regard mais elle n'est pas là. Surpris je me redresse d'un coup, ses habits ont disparus, ses chaussures aussi, elle ne m'a laissé aucun mot. Ma gorge se sert, je ferme les yeux une seconde, peut-être suis-je en train d'halluciner. Mais je les rouvre et elle n'est pas là. Je m'habille en vitesse, j'appelle sur son portable, ça sonne. Je soulève la couverture, il est là. Je perds le contrôle et je jette mon téléphone contre un arbre. Où peut-elle bien être ? Je tente de garder mon calme.

J'ai encore un peu de temps avant que la nuit ne tombe, j'entreprends des recherches. J'espère qu'elle est seulement partie se promener. Je cours à travers la forêt en criant son nom, aucune réponse. Plus la nuit s'intensifie, plus je panique. Je ne peux me résigner à rentrer sans elle. Mais je le dois, j'ai déjà 3 appels manqués de ma mère.

Je marche encore un peu. Sa voiture est toujours là, je prends le volant. Je m'arrête chez ses parents.

"-Bonjour Madame, est-ce que Bérénice est là ? récitai-je nerveusement en me grattant la tête.

-Oh euh, bonsoir, non désolée, je pensais qu'elle était avec toi.

-Oui c'est vrai mais elle est partie plus tôt. Merci bonne soirée."

Agacé et nerveux je remonte dans la voiture, je ne voulais pas inquiéter ses parents. Je me rends au commissariat de la ville. Je m'arrête au premier guichet que l'on m'indique et alors qu'une larme s'écrase sur ma joue, je regarde le policier en face de moi et lui demande d'une voix tremblante :

"-A partir de combien de temps peut-on reporter une disparition ?"

BéréniceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant