Chapitre 7

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Le brun sentait le regard d'un certain Varek Ingerman lui vriller le dos alors qu'il s'asseyait à côté de Solaire. Il savait que le blond brûlait d'envie de savoir si sa théorie sur la proximité des deux enfants des astres influant sur l'intensité lumineuse des bandes de couleur mais Harold n'avait pas le courage de se retourner pour lui faire signe que, non, ce n'était pas lié. Il était assis juste à côté de Solaire et le rose ne s'était pas plus intensifié.

Les élèves de la classe les observaient curieusement. Harold pouvait les comprendre. Ce n'était pas tous les jours qu'on croisait deux enfants des astres brillant comme des guirlandes. Les bandes d'Astrid étaient semblables aux siennes. Comme lui, la lumière rose s'était un peu intensifiée par rapport à l'heure précédente. Harold se demanda brièvement qu'est-ce qui se passerait quand l'éclipse atteindrait son zénith. Il aurait peut-être dû demander à Varek à quelle heure la lune cacherait entièrement le soleil. L'Ingerman le savait sûrement.

Les minutes passaient lentement, trop lentement au goût d'Harold. Il avait l'impression que le temps était embourbé dans des sables mouvants et peinait à s'en défaire. Il suivait à moitié le cours de M. Larson et manquait de s'endormir assez régulièrement. La salle était confortablement chauffée, il avait enlevé sa veste et son bureau lui paraissait soudain incroyablement confortable. Sans surprise, il s'endormit sans s'en rendre vraiment compte.

Derrière lui, Jack essayait de camoufler son rire et lorsqu'Artus lui demanda pourquoi il riait tant, le Frost lui désigna la silhouette endormie d'Harold. Artus étouffa un rire à son tour et très vite, toute la classe avait remarqué qu'Harold s'était endormi. L'information remonta sans peine jusqu'à Larson, bien qu'aucun élève n'ait trahi le brun.

Le professeur de math stoppa son cours et jeta un regard las à Harold. Le garçon avait plié un bras sur sa table et son cahier et avait posé sa tête dessus, s'assoupissant presque immédiatement. Larson croisa les bras et se tourna vers Astrid.

-Astrid, si vous auriez l'obligeance de réveiller votre voisin, fit-il en lui désignant Harold d'un signe de tête.

Astrid rit discrètement, approchant une main de la peau nue du brun. Elle savait qu'elle allait se brûler mais cela valait la peine. Elle donnerait tout pour pouvoir filmer la scène et immortaliser la réaction qui serait sans nul doute ridicule de Lunaire.

Pourtant, lorsqu'elle toucha la peau du brun, ce n'est pas une violente brûlure qu'elle ressentit mais un courant électrique puissant et malgré cela, non douloureux.

Harold ouvrit brusquement les yeux, se redressant vivement et secoua la tête pour réarranger ses pensées. Il fronça les sourcils et baissa les yeux vers son bras, qu'Astrid n'avait pas lâché.

-Qu'est-ce que-, marmonna-t-il.

Mais il s'interrompit en sentant les bandes sur son visage et ses bras chauffer alors que la lumière rose qui s'en émanait s'intensifiait soudain à une vitesse folle, les éblouissant quelque peu. Il vit du coin de l'œil des flammes remplacer momentanément Astrid, avant de laisser place à la jeune fille sous sa forme astrale, luisante d'une lumière orangée, ses cheveux semblant avoir pris feu. Les bandes de couleur sur son corps n'avaient pas repris leur teinte rouge sombre identique à ses yeux.

Harold baissa les yeux sur son propre corps et remarqua qu'il avait lui-aussi adopté sa forme astrale. Et comme Solaire, le rose semblait avoir définitivement pris la place de l'argentée.

Il redressa la tête en entendant Larson grogner de lassitude et mécontentement. Les élèves de la classe murmuraient entre eux, alors que Varek semblait complétement surexcité par ce qui se passait.

-Ça suffit, ordonna le prof. Reprenez votre forme humaine. Harold est réveillé à présent, on reprend le cours. Et pour l'amour d'Odin, lâchez-vous !

Enfants des astresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant