Chapitre 9

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Harold se réveilla quelques heures plus tard. Il se demanda un instant où il pouvait bien être, avant que les souvenirs n'inondent sa mémoire. Il s'assit dans son lit, caressant distraitement l'épaisse fourrure de Krokmou.

-C'est pas trop tôt, commenta Astrid.

-J'ai dormi combien de temps ?

-Sept heures.

-Que-quoi, ça veut dire que ça fait sept heures que tu es assise là sans rien faire ?! s'exclama-t-il.

Jetant un œil par la fenêtre, il vit que le soleil avait bientôt terminé sa course. Encore deux heures et la nuit tombait.

-Ben, j'ai avancé dans l'exposé et j'ai passé le temps, répondit-elle. Tu as de la chance que j'avais encore de la batterie sur mon téléphone, sinon, je n'aurais eu aucun scrupule à te réveiller.

-Ça m'étonne déjà que tu ne l'aies pas fait, commenta Harold en se frottant les yeux.

-Tu penses vraiment que je suis si méchante ? demanda Astrid.

Harold fut pris de court. Il n'arrivait pas à décider si elle plaisantait ou non et cela le perturbait.

-Je... Non ? Enfin, oui, enfin... On est censé se détester non ?

-On se déteste beaucoup là, répliqua Astrid en levant leurs mains toujours collées l'une à l'autre.

Harold rit et se leva.

-Tu as faim ? demanda-t-il. Moi j'ai faim. En plus, mes parents ne vont pas tarder à rentrer.

-En fait..., hésita Astrid, qui s'était levée elle-aussi. Ta mère est déjà rentrée, elle voulait vérifier que tu allais bien et que c'était bien juste la fatigue. J'ai l'impression qu'elle a cru que tu avais attrapé une espèce de grippe mortelle uniquement transmissible par un moustique qui vit en Amazonie... Enfin, tu vois, un truc du genre.

Harold rit de bon cœur.

-Oui, elle fait ça souvent, ça ne m'étonne pas, dit-il. J'espère juste qu'elle ne nous a rien préparé à manger, sinon, on est tous les deux bon pour une indigestion.

Les deux sortirent et Harold vit que, en effet, Valka les attendait dans le salon, son livre devant les yeux. Quand elle les entendit, elle se leva immédiatement et se précipita vers Harold.

-Fils, tout va bien ? Comment tu te sens ?

-Bien, je vais bien Maman, soupira Harold en attrapant ses poignets pour l'empêcher de poser une main sur son front pour vérifier sa température. La nuit va tomber, je ne vais plus avoir autant de mal à maintenir ma forme astrale.

-Mais ton amie ici présente en revanche, contra Valka en se tournant vers Astrid. Vous savez que je vous ai déjà proposé de rester pour la nuit.

-Non merci, assura Astrid. Je préfère rentrer chez moi.

-Solaire, tu as conscience que si tu rentres chez toi et qu'on a pas trouvé un moyen de se séparer d'ici là, je vais devoir venir avec toi ? s'assura Harold.

-Evidemment, répliqua-t-elle en levant les yeux au ciel. C'est pour ça qu'il faut qu'on trouve une solution.

Pour être honnête, elle avait presque oublié ce problème d'aimant.

-Maman, tu as une idée de ce qu'on pourrait faire ? demanda Harold alors que les trois se dirigeaient vers la cuisine.

-Pas vraiment, avoua Valka. Vous avez essayé d'utiliser vos pouvoirs respectifs ?

-Lequel ? contra Harold. Il n'y en a aucun qui s'appelle « se séparer d'un enfant de l'astre opposé parce qu'on s'est retrouvé coincé ensemble un jour d'éclipse ».

Enfants des astresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant