Lettre 3

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Chère Nicole,

C'est hum, je pense que c'est Vendredi aujourd'hui. Je pense. ça ne me dérange pas vraiment de continuer à savoir quel jour nous sommes parce que j'essaye mentalement de m'habituer à me réveiller dans un lit vide, me réveiller dans une maison calme et me réveiller avec aucun petit-déjeuner préparé pour moi. Si aujourd'hui c'est Vendredi cela signifie que tu devrais cuisiner des gaufres belges recouvertes de sucre en poudre, de la crème fouettée, de fraises hachées et — bien sûr — de sauce au chocolat juste au cas où. 

Tu ne m'a jamais dit pourquoi tu cuisinais ça spécifiquement les vendredi mais j'ai compris maintenant. C'est ton plat préféré et vendredi est ton jour préféré ! Donc c'est parfaitement sensé d'avoir ton petit-déjeuner préféré le matin du jour que tu préfères ! Je dis vrai ? Je pense que oui mais je ne saurais jamais vraiment parce que devines quoi, on a rompu. On le sait tous les deux.

Aujourd'hui, je me suis réveillé et j'ai vu quelque chose dans le coin de la pièce qui m'a fait pensé à toi et qui m'a fait éclater en sanglots et pleurer jusqu'à l'heure du déjeuner. J'ai vu un bâton de hockey. Pas juste un bâton de hockey, non ! C'était ton bâton de hockey de Sidney Crosby que tu avais fait signer par lui un peu près il y a deux ans. J'étais là au moment où tu l'as fait signer et je me rappelle de l'éclat dans tes yeux.

Il est ton idole de hockey après tout. Et après tu as prit une photo avec lui, tu m'as fait venir sur la photo parce que tu ne voulais pas que je sois mis de côté donc j'ai prit une photo avec lui et avec toi. Quand nous avons rompu —et que tu emballais tes photos personnelles—je me souviens que tu as ramassé cette photo et que tu l'as regardée pendant un moment jusqu'à ce que tu la prenne et que tu m'arrache de cette photo et ensuite que tu range le reste de cette photo dans ton sac. Mais je ne sais pas pourquoi tu as laissé le bâton. 

Aussi, je regardais dans la cave et j'ai trouvé une vieille boite et elle contenait des tas de photos que nous avons prises tout au long de notre relation... c'était bizarre de trouver ces photos parce que je me rappelle de toi prenant ces photos du moins je pense que tu les a prises... Je t'ai vue les mettre dans une boite et tout ça mais je t'ai vue emballer beaucoup de cartons alors je pense que je n'ai juste pas vu si cette boîte était celle que tu avais prise. 

Pourquoi tu a laissé ça ? J'aurais préféré que tu les laisse à l'endroit où elles étaient dans la maison parce qu'à l'étage ça semble juste vide. Mais j'ai sorti les photos, nettoyé la poussière qui était dessus et j'ai essayé de me rappeler où elles étaient et maintenant la maison semble pareille qu'elle l'était quand nous étions ensemble mais après j'ai éclaté en sanglots et pleuré pour la deuxième fois parce que ça m'a rappelé ce que c'était quand tu étais encore là. Donc j'ai enlevé toutes les photos encore une fois et je les ai rangées. 

Maintenant la maison ressemble à ce qu'elle était avant et je ne sais pas si j'aime la maison comme ça Nicole. Je veux dire je l'adorais décorée mais ça va uniquement bien quand tu es là [et tu ne l'es pas] mais je déteste qu'elle soit si vide parce que ça me rend tellement solitaire. Et je déteste ce sentiment. Je ne sais pas pourquoi je ne suis pas encore fou. Je pense que c'est parce qu'en quelques sortes je me suis isolé et que je suis encore entrain d'essayer de m'habituer au fait que nous avons —en effet— rompu.

C'est étrange de ne pas pouvoir t'appeler ma petite-amie, c'est étrange de parfois marcher dans la rue et de ne pas t'avoir à mes côtés, et c'est étrange. Tu te souviens notre petite tradition de marcher dans le parc pour aucune raison ? Nous nous câlinions sur le canapé et tout d'un coup nous passions la porte et marchions dans le parc près de la maison ; et ensuite nous nous arrêtions au même vendeur de glaces et tu commandais une boule de glace à la barbe à papa dans une coupe. 

Tu ne commandais jamais ta glace dans un cône. Jamais. C'était toujours dans une coupe. Et c'est parce que tu n'aimais pas le désordre engendré quand tu mangeais une glace dans un cône. Ensuite tu avais de la glace autour de tes lèvres et puis tu pouffais de rire et couinais quand je la léchais pour toi juste parce que je pouvais le faire.

L'autre chose que tu aimais faire —lorsque que tu mangeais de la crème glacée— était en faire de la bouillie. Tu n'aimes pas quand c'est solide ; tu aimes ça quand c'est mou parce que tu penses que tu en manges plus. Aussi, je me souviens de toi qui me racontais que pendant des vacances —au Canada— tu as découvert le meilleur mélange de glaces au monde. 

 Tu étais entrain de manger de la crème glacée à la vanille et ensuite tu as vu une bouteille de sirop d'érable et tu as demandé à ton père si il avait mit ça sur sa glace et il a dit 'oui' et il t'a dit d'essayer, alors tu l'as fait et depuis ce jour, le sirop d'érable avec de la crème glacée à la vanille est l'unique moyen de te charmer. 

Donc à chaque fois que nous avions un rencard, je te préparais ça et ensuite tu m'embrassais et tu me disais ô combien j'étais un bon petit-ami grâce au fait que je me souvenais de tous les petits détails. 

Mais je ne me rappelle pas uniquement que des petits détails, je me rappelle de beaucoup plus que ça Nicole. Et tu devrais le savoir, si tu lis ces lettres.

Avec tout mon amour

Luke xx

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