chapitre 2 : La découverte des bas fonds

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Mikasa ouvrit les yeux et découvrit qu'il faisait déjà nuit. Elle regarda autour d'elle et vit un paysage des plus surprenants. Elle, qui habitait loin de la ville, jamais, elle ne s'était doutée qu'une ville comme celle-ci pouvait exister, les rues étaient sales, remplis d'odeurs nauséabondes.

- Lève-toi !

L'homme ouvra la charrette et la prit comme un sac à patate. La petite aux yeux gris ne comprenait pas où elle était. Et puis, cet homme. Qui était-il ? Dans ses souvenirs, ils n'étaient que trois.

- Vous avez fait un beau bordel, toi et ton pote, à mes compagnons. Heureusement que j'avais d'autres affaires à régler, sinon je ne donne pas cher de ma peau. Dit-il en ricanant.

À chaque coin de rue, un ivrogne se baladait, des femmes peu vêtues faisaient les trottoirs. Deux gardes passèrent à côté du ravisseur et le bouscula. À cause du choc, il lâcha Mikasa, elle prit donc la fuite et se planta devant les deux policiers.

- S'il vous plaît, aidez-moi ! Cet homme a tué ma famille. Je veux rentrer chez moi, je vous en supplie !

- Dégage, Gamine ! Tu as l'odeur des bas fonds.

L'un des soldats la repoussa violemment. Pendant ce laps de temps, le voleur avait pu rattraper l'orpheline, il lui mit un coup de poing au visage.

- Tu as crû, quoi ? Ici, c'est les bas fonds. Ce n'est pas comme dans ta petite montagne. Ici, on se démerde. C'est chacun pour soi. C'est pour ça que tu es là, ma chère enfant. Ta race est très rare et elle vaut de l'or. Tu vas bien me remplir les poches donc maintenant, tu viens avec moi !

Pour s'assurer qu'elle n'aille nulle part, il lui infligea un énorme coup de genou dans le ventre, la petite se recroquevilla sur elle-même à cause de la douleur.

L'homme ne lui laissa pas le temps de récupérer, il la replaça sur son épaule et continua sa route. Quelque temps plus tard, il arriva chez lui et laissa tomber l'asiatique au sol. Il renoua ses mains mais cette fois-ci, avec le radiateur d'une pièce, qui semblait être le salon. Mais avec la tonne de crasse dans celle-ci, impossible de définir sa fonctionnalité.

- J'ai des affaires à régler. Ne bouge pas d'ici, puis de toute façon, tu ne peux rien faire, tu es menottée.

L'homme sorti de sa piètre maison et laissa la jeune fille, seule, les mains liées. Elle ne comprenait toujours pas, ce qu'il se passait. Dans la même journée, elle riait avec ses parents, puis les as vus mourir, Eren l'a sauvée mais elle s'est quand même faite attraper et l'homme en question, l'a emmenée dans un endroit appelé les bas fonds.

C'en était trop pour elle. Comment une enfant, si pure, pouvait vivre tout ça, dans la même journée ? Elle était bien consciente de la cruauté de ce monde mais qu'allait-elle pouvoir bien faire, même si elle arrivait à se libérée ? Où irait-elle ?

Elle ne le savait pas mais elle ne voulait surtout pas rester une minute de plus avec cette brute, elle avait encore mal au ventre à cause du coup qu'il lui avait donné. Elle essaya de défaire les liens mais rien à faire, elle était prisonnière.

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Cela faisait maintenant environ une semaine que Mikasa était enfermée dans cette immonde baraque.

Elle ne mangeait pas beaucoup, le ravisseur lui donnai seulement les restes de son assiette.
Car au début, par fierté et par manque d'hygiène, elle ne voulait pas manger les "plats" qui lui étaient servis mais elle fut bien obligée lorsqu'elle sentit son corps s'affaiblir.

Aujourd'hui, pour la première fois depuis son arrivée, elle allait sortir de la maison, toujours les mains liées. L'homme l'emmena dans un bar, il picola avec ses amis et dragua les serveuses.

- Mais, dis-moi. Qui est cette gamine avec toi ? Demanda un homme assis à la table du voleur.

- Elle ? C'est une rareté, elle va me faire devenir riche !

- N'importe quoi !

- Tu te trompes, mon cher, car cette fille est la dernière asiatique.

Un silence s'abat dans le bar et tous regardèrent Mikasa en bavant, littéralement.

- Oh, mais, maintenant que tu le dis, on remarque des traits asiatiques sur son visage.

Mikasa resta silencieuse durant toute la discussion, elle avait peur mais ne le montrait pas. L'un des hommes s'accroupit devant elle et lui pris son menton du bout des doigts.

- Comment tu l'as eu ?

- Nous avons tués ses parents avec ma bande, mais malheureusement, mes 3 autres camarades ne sont plus parmi nous. Il se trouve qu'un gosse de son âge a voulu la délivrer et à eux deux, ils ont réussi à tuer 3 hommes.

- Eh bah ! Mais dis-moi, plus on la regarde, plus on trouve qu'elle est mignonne, tu ne trouves pas ? Tu vas en faire quoi ?

- J'hésite encore. Soit, je la revends, soit, je monte mon petit commerce, si tu vois ce que je veux dire.

Toutes les personnes du bar, qui étaient jusque-là, très attentives, se mirent tous à rires et la fête reprit de plus belle mais plus loin, dans le bar, trois personnes ne riaient pas. Elles avaient le regard grave.

- Tu as entendu, Onii-chan ?

- Ouais.

- Livaï, on doit agir pour cette pauvre gamine.

- Tch. Quand il part, on le suit.

Pardonnes- moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant