Chapitre 16 : un mur qui se brise peu à peu

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Mikasa se réveilla en sursaut, agrippant la première chose qui était à sa portée. Cette chose se trouvait être, la manche de Livaï, qui s'apprêtait à quitter l'infirmerie. Il la regarda, ne comprenant pas son agitation. Se remémorant les derniers évènements, elle relâcha rapidement le bras du brun.

- Ackerman ?

- Ce n'est rien... J'ai dormi combien de temps ?

- Deux heures. J'allais justement te laisser tranquille.

- Oh... D'accord.

- Ackerman, pourquoi t'être réveillée en sursaut ?

- Pour rien. Je vais me recoucher.

Mikasa fit mine de se recoucher mais elle sentit le matelas se compresser à ses pieds. Elle se redressa et vit Livaï assis en tailleur au bout du lit.

- Mikasa, tu fais encore des cauchemars ?

Ne soutenant plus le regard de son caporal, elle baissa le regard.

- Bakaaaa.

Il se rapprocha et lui fit une pichenette sur le front, qu'elle frotta immédiatement.

- Tu crois parler à qui, là ?

-...

- Tes mimiques n'ont pas changés. Ta manière de baisser le regard pour ne pas répondre aux questions. Je l'ai déjà remarquée.

-...

- Tu fais encore tes cauchemars ?

- Hm.

- C'était quoi, ce soir ?

Mikasa se renferma sur elle-même et posa sa tête sur ses bras croisés.

- Livaï... Je suis désolée mais je ne peux plus me confier à toi...

- Hm. Je comprends.

-...

- Tch. Tu n'es pas une inconnue.

- ???

Mikasa releva sa tête vers lui, surprise.

- Je ne sais pas encore ce que tu es pour moi. Avant, tu étais vraiment comme une sœur mais on est parti et nous avons tout les deux combattus nos démons. Puis nous avons changé donc ce ne sera plus comme avant et de toute façon, j'ai passé l'âge d'être derrière toi. Enfin bref, pour l'instant, tu es un de mes soldats avec qui, j'ai un certain passé et je pense qu'on doit, tout les deux, mettre de l'ordre dans nos idées.

- Je suis passé à autre chose et ce n'est pas, le fait de devoir se considérer comme des inconnus, qui m'empêche de t'en parler

- Je sais, je voulais juste clarifier les choses.

-...

- Je pense qu'il faudra qu'on ait cette discussion, très prochainement, pour que l'on s'explique, tout les deux.

- Il n'y a rien à dire.

- Mikasa, je fais un pas vers toi, là, alors arrêtes de faire ta tête de mule.

- D'accord. On en parlera plus tard.

- Bien. Maintenant, rendors-toi.

La brune se recoucha et ferma les yeux. Elle sentit Livaï retirer son gant de toilette, pour le mouiller avant de lui essuyer à nouveau le visage. Puis il le posa sur son front. Il se leva ensuite et quitta la pièce.

- Bonne nuit, microbe.

Mikasa était de plus en plus perdue, elle était heureuse, mais en même temps, en colère. Elle ne comprenait plus le comportement de son caporal, ni le sien, d'ailleurs.

Pardonnes- moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant