Toute la maison des Montabis est afférée, ce jour là. En fait, comme chaque jour de l'année. Personne ne chaume jamais dans cette maison, tout le village le sait. Mais ce jour-là, le jeune fils prodige, créateur d'une société à l'essor incroyable, rentre d'un long voyage en chine. Armand doit arriver chez son père pour midi environ. Madame Montabis, assise dans un fauteuil de l'immense salon, tourne la tête vers l'horloge au dessus de la cheminé. Il est 11h58, et elle n'a pas vu Lorraine de la matinée. Il y a de forte chance pour que sa belle fille ne soit toujours pas prête. Elle entend une voix à l'étage du dessus. Elle se dresse un peu plus dans son fauteuil, et pose son livre sur la commode derrière elle. Elle se lèvre et tend l'oreille pour ne pas perdre une miette. Elle distingue le prénom de Lorraine, et ne chercher pas à en savoir plus, elle monte se dirige dans l'entrée, et monte l'escalier.
La gouvernante recommence: "Lorraine je vais perdre patience! Je vais appeler Madame Montabis! Je pense qu'elle ne va pas apprécier d'être déranger dans sa lecture!
- Ah cela est certain Marie! Ne pensez pas, soyez sure." La voix résonne dans le couloir,sèche et ironique.
Les talons de madame Montabis, pour une fois, Marie ne les a pas entendus. Elle se retourne et tombe face à elle. Le regard est froid comme souvent. Marie s'empresse de la saluer : " madame, je ne voulais pas vous déranger. Je retourne à mes occupations de ce pas."
- Oh non Marie, c'est moi qui vais finir votre travail!"
Comme d'habitude, Lorraine est assise dans le grenier. Au fond du couloir où s'aligne les portes de toutes les chambres de la maison, dans un recoin, se trouve la trappe qui mène à ce grenier où seule elle s'aventure. Entourée de livres, elle trouve l'inspiration, pour écrire une pièce. Sa robe l'a gênée pour monter dans le grenier, alors elle est restée en culotte, et un débardeur. Les talons claquent dans le couloirs. Le grenier bien que déjà suffisamment éclairé par un grand velux, qui forme comme un balcon, et gorgé de lumière par l'ouverture de la trappe
" Lorraine, vous me ferez le plaisir de descendre immédiatement. Se cacher est ridicule! Mais le jour de votre anniversaire, cela est pitoyable!"
Lorraine descend. Si elle attend trop elle risque gros. Sa belle- mère est plantée devant les marches. Lorraine ,à quelques marches du sol, saute sur le coté, son carnet contre on cœur, et se faufile entre le mur et Madame Montabis . Madame Montabis n'a pas le temps de la réprimer, que déjà, un bruit de roues sur les graviers de l'allée se fait entendre.
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Femme ou le cabanon au fond du jardin
قصص عامةDans une société sans temps, sans siècle, les femmes doivent se battre. Aucune n'est elle. Aucune n'est libre. Elle cache son métier, elle cache son amour, celle la son éducation.