Le réveil sonne. Lorraine se réveille d'un bond. Son cœur a accéléré. Elle se redresse rapidement et essaie de se ressaisir. Izala, elle en a rêvé toute la nuit. Son beau peintre, un turban sur la tête, en train de peindre cette femme, allongée sur le sable brulant du désert. Elle se secoue les cheveux, se les attache et sort de son lit. Elle décide de se préparer avant de descendre. Avec l'excitation, elle n'a pas faim ce matin. Elle prend donc un pantalon et une chemise dans son armoire. Il commence à faire chaud. Alors elle ne prendra pas de veste. Elle enfile ses bas, et se regarde dans le miroir. Quelque chose la dérange. Elle ne sait pas quoi. Elle y réfléchira plus tard. Lorraine regarde son réveil. Elle a encore du temps, mais elle ne veut prendre aucuns risques. Elle se dirige vers sa valise, regarde une dernière fois le contenu et ferme lentement le couvercle. Elle entoure la valise d'une lanière de cuire pour éviter tous risques qu'elle s'ouvre. Puis, elle agrippe la poigner et ôte la valise de la commode où elle était posée. Elle ouvre sa porte et se faufile dans le couloirs. En passant devant la chambre de son père, elle aperçoit madame Montabis au sol, essuyant le parquet. Lorraine tique. Elle trouve cela étrange. Mais elle ne veut pas avoir encore affaires à elle. Alors elle détourne le regard et descend avec empressement. Armand et Hélène sont entrain de dire au revoir au père de Lorraine. Il se renfrogne en voyant Lorraine. Le sourire qu'elle affichait se crispe. La tête légèrement penchée, elle s'avance vers eux.
-Au revoir mon père. Vous allez me manquer. Je vous suis très reconnaissante de me laisser faire ce voyage avec Armand.
- Arrêtez de dire des sottises Lorraine, je vous pris! Le ton est sec.
- Bien nous allons pouvoir y aller , annonce Armand. Nous attendons simplement que madame Montabis descende.
- Je crois qu'elle est occupée, dit Lorraine un peu génée.
- Ah ! La voilà! s'exclame Hélène.
Madame montabis marche lentement. Comme si elle avait mal. Elle doit surement être malade se dit Lorraine. Son air froid ne la quitte pas. Elle s'approche d'Hélène, sourit et l'embrasse énergiquement. Puis elle fait de même avec Armand. Sa mine se décompose en arrivant devant Lorraine. Elle l'embrasse avec la froideur que Lorraine attendait. Elle l'a embrassée. Lorraine ne peut pas trop en demander.
Il se dirige donc tous les trois vers l'entrée. Là, Armand récupère les valises du couple. Ils sortent et montent dans la voiture. Ils quittent la maison, et le village. La gare est dans le village d'à côté. Devant la gare, ils trouvent une place. Armand va ouvrir le coffre pour récupérer les valises tandis qu'Hélène et Lorraine entrent dans la gare. Lorraine a pris tous l'argent qu'il lui restait. LEs deux filles se dirigent vers le bureau de presse. Héléne s'achète un journal de mode, tandis que Lorraine choisit un journal sur l'actualité de Paris. Elle espère y trouver des informations utiles; ou bien peut être un nom en particulier. Cela l'occupera pendant le voyage. Armand arrive. Le train va bientôt rentrer en gare. Ils se rapproche du quai. Lorraine aime beaucoup le train. d'ailleurs il arrive en projetant un vent chaud sur son visage. Ils montent dans le train et s'installent. Lorraine est assise face à Hélène et Armand. Le trajet va être long. Mais Armand a assuré qu'ils seraient à Paris cette nuit. Lorraine commence à lire le journal qu'elle a acheté. Pendant ce temps, Hélène et Armand parlent et ricanent. On toque à la porte du compartiment. C'est le contrôleur. Armand présente les billets. Tout est en règle. Lorraine n'a toujours rien trouvé sur Izala. Elle commence à se lasser de lire. Alors elle regarde le paysage. Cela ne la distrait que très peu de temps. A midi, ils se dirigent vers le wagon bar. Lorraine est éblouie. Il y a une si grande diversité de personnes. Ils s'installent tous trois à une table. Lorraine n'écoute pas la conversation du couple. Elle regarde les gens des tables alentours. Il y a des bourgeois. La femme avec tous ses bijoux, l'homme très élégant. La femme, se faisant servir, se faisant séduire par chaque homme. Il y a surement des parisiens parmi eux, partis en vacances à la campagne. D'autres sont de classe moyenne comme Lorraine. Certains ont l'air de revenir de la mine. dans son village, elle voit rarement tout ce mode, avec sa diversité. Une magnifique femme rentre. Elle a l'air d'être connue puisque beaucoup la saluent. Un couple voyage avec elle. Lorraine la fixe. La femme doit sentir son regard puisqu'elle tourne la tête. Lorraine est paralysée. La femme la regarde. Elle jette un œil à ses habits. Elle regarde de nouveau Lorraine dans les yeux et lui sourit. Lorraine lui rend, un peu timide, puis baisse aussitôt les yeux. Armand ne semble pas l'avoir remarqué. Elle pense qu'Hélène non plus. Lorraine se sent gênée. Une femme comme celle-là, bourgeoise et apparemment connue lui a prêtée de l'attention. Elle est un peu honteuse de l'avoir fixée comme cela. une jeune fille bien élevée n'aurait pas fait cela. Le repas est très bon, et Lorraine le savoure. Cela fait bien une heure qu'ils sont dans ce wagon. Lorraine a un peu participé aux conversations, mais Hélène n'a pas des sujets de discussion passionnants. Armand commence à se lever. Lorraine est soulagée, elle commençait à s'ennuyer. Elle se lève. Personne ne remarque leur départ. Sauf cette femme. Lorraine passe sans la regarder. Mais en passant devant leur table, Lorraine entend sa voix:
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Femme ou le cabanon au fond du jardin
General FictionDans une société sans temps, sans siècle, les femmes doivent se battre. Aucune n'est elle. Aucune n'est libre. Elle cache son métier, elle cache son amour, celle la son éducation.