1. Un début à tout

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Je ne sais pas vraiment si le fait d'avoir eu des " petits copains " en maternelle et primaire a eu une réelle influence sur ma vie actuelle mais on peut constater que c'était déjà compliqué et un gros bordel à cette époque.

J'étais dans une petite école, dans une commune paumée et j'habitais dans un village tout au fond du trou du cul du monde.. ah ça, ça n'a pas changé en fait. J'étais la seule fille de mon niveau, entourée de gars. J'ai très vite dû m'adapter, je jouais avec eux et je suis devenue un vrai garçon manqué. Pourtant ça ne m'a pas empêchée de vivre les petites histoires d'amour enfantine. Je ne me rappelle pas vraiment si c'était de réelles relations avec un début et une fin décrite sérieusement mais c'était assez drôle. On se faisait un petit bisous sur la bouche sous la cabane, ou encore dans la salle à jouet. C'était surtout le risque de se faire prendre qui nous donnait le plus envie de faire ça.

J'ai dû embrasser deux garçons : Sylvain et Hémy, mais Hémy était de loin mon préféré car même arrivé au collège ce "jeu" a continué entre nous. Nos parents étaient amis alors ils faisaient des repas certains samedis soirs et nous on en profitait pour jouer. Quand c'était l'heure de partir on faisait semblant de s'être endormis pour que l'on puisse rester ensemble, oui déjà à cette époque on avait des plans très tordus.. mais bien sûr ça n'a jamais marché, il fallait s'en douter. Je me rappelle avoir été avec lui en fin CM2 et on avait décidé de se séparer à la fête de l'école.

J'ai aussi des anecdotes assez drôles, voire gênantes pour certaine. Un certain Karl, qui je trouve à l'heure actuelle toujours aussi "bizarre" même si je ne lui parle plus depuis longtemps, m'avait demandé à plusieurs reprises de sortir avec lui mais j'avais refusé.Il était gentil mais il avait toujours la manie de lécher sa morve qui lui coulait du nez et le dessus de sa lèvre était toujours rouge et sec, bref ce n'était pas très charmant. Malgré les années passées cette image me reviens toujours en tête quand je le vois. Il y avait aussi un certain Charles qui était une classe au dessus de moi qui me prenait pour sa copine. Quand je rentrais dans la cour de l'école le matin, il m'envoyait des bisous avec sa main, c'était déjà assez gênant mais en plus sa mère était l'institutrice et j'avais toujours peur qu'elle nous remarque.

Même si arrivée au collège j'étais stressée car je n'avait jamais eu d'amies filles donc je ne savait comment en avoir et comment me comporter, avec les années qui passent et les récits des mes potes sur leurs vies en primaire, je suis heureuse d'avoir vécu tout ça entouré de garçon. C'était vraiment génial et je n'ai pas eu à supporter les histoires entre filles débiles et qui peuvent gâcher une enfance. Les garçons ne font pas autant de problème, et si ils en ont un ils se disputent, se tapent et basta, ça n'a pas beaucoup changé en grandissant au final. Alors que des filles peuvent faire les faux-culs, harceler et exclure pendant longtemps pour une histoire bête.. beh ça n'ont plus ça n'a pas beaucoup changé je trouve.

Tous ça pour dire que au final j'ai bien réussis à m'intégrer et à me faire des amies en 6ème, qui pour certaines le sont toujours. Je n'ai pas eu d'histoires de cœur ou de rapprochements cette année là. J'étais plutôt occupée à construire ma personnalité, à essayer de trouver une place et un peu de prestance parmi les autres filles qui pouvaient être dure avec moi sans le vouloir. Mais au moins je n'étais pas seule et je n'ai jamais été victime de harcèlement bien heureusement.

Le collège a été pour moi quatre belles années. Bien sûre il y a eu des mésaventures surtout sentimentales j'avoue car là encore j'ai eu un groupe d'amis superbe et on était assez différents des autres. On évitait les histoires courantes et stupides d'amitié qui existent beaucoup au collège. On était toujours dans le même coin entre nous seulement en général. On ne se souciait pas de ce que les autres pensaient de nous, ça ne nous intéressait pas de savoir qui étaient considéré comme " cassos ", "banale", "populaire"... On a appris que les gens nous qualifiaient en général de " bizarre " et ça nous allait très bien, même si quand j'y réfléchis maintenant. Je ne trouve pas. On était juste nous et il doit bien y avoir des millions d'autres élèves dans d'autres établissements à nous ressembler. La mentalité que j'avais à cette époque je l'ai toujours, même si bien sûr, elle a évolué. Mais je trouve avoir trouvé assez bien et tôt ce qui me correspondait, avec les bonnes personnes et je suis au moins contentes d'avoir " réussi " de se coté là.

Un cercle vicieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant