Un cercle vicieux

3. C'est mieux ainsi

Je me lève ce matin dès que mon réveil sonne et je vais me préparer. Je suis satisfaite, mes cheveux commence à bien pousser et bientôt on ne verra plus la mèche horrible qui me traversait le front avant, et je pourrais enfin couper mes cheveux tous à la même longueur. Je ne mange pas comme d'habitude, pour moi il est impossible d'avaler quelque chose à cette heure là, à 6h30 mon corps est encore à sa phase de sommeil et non de repas, je ne veux pas prendre le risque de vomir. Je pars dès 7h prendre mon car, ça me suffit amplement de me réveiller seulement 30 min avant de partir et j'ai même le temps de regarder la télé .Les dessins animés, même au collège je les abandonne pas. Je cherche mes écouteurs pour les branchers à mon MP3, j'ai besoin de musique. C'est vital et je n'ai pas encore l'âge d'avoir un portable, enfin pour mes parents.

À peine arrivée au collège, je rejoins mes potes et elles me sautent dessus pour me demander comment ça se fait que je sois en couple. J'ai totalement oublié, et là le stress me reviens d'un coup. Je ne sais pas pourquoi, mais je fais tous pour éviter Romain et Lyrie toute la journée. Mais je sais que je vais bien devoir m'y confronter un moment ou un autre. C'est exactement ce qui est arrivé à la récrée de 15h. Sa pote m' attrape encore par le bras pour me tirer jusqu'au garage, vraiment elle prend ses potes pour ses hommes de mains. Je sais très bien ce qu'elle veut mais cette fois on est pas en intimité, tous mes potes et les siens sont là et une tonne de curieux. On est entourés, je n'ai jamais eu autant de pression en si peu de temps.

- Allez on a pas toute la journée! On va se faire virer par le surveillants si vous ne vous dépêchez pas ! Crie un gars

Romain et moi on se fixe sans rien dire on ne sait pas quoi faire, au moins je ne suis pas la seule à être désemparée.. aucun de nous deux ne se décide à faire le premier pas et ça commence à agacer tous le monde. Mais de tout toute façon qui les a invités ceux la?

D'un coup ,tous le monde se retourne et on voit un gars et une fille dans les bras l'un de l'autre qui nous regarde avec un air amusé.

- Regardez ! C'est pas si compliqué que ça. dit le garçon

Et là ils s'embrassent d'un coup, mais pas un simple bisous, ils sont littéralement en train de se gober. On voit leurs langues qui tournent dans la bouche de l'autre, je suis choquée, il ont une telle audace, aucune gêne et tout ça juste pour se foutre de nous. Mais je m'en moque. Alors qu'ils sont encore en train de se bouffer mutuellement, et que tous le monde a encore leurs regards vers eux, Romain et moi nous regardons. On sait que personne ne nous laissera tranquille et comme par un accord de pensée, on se rapproche rapidement l'un de l'autre et on se donne un léger bisous sur les lèvres. Tous le monde se met à crier de surprise, de joie ou de frustration, car la plupart n'ont pas vu, mais c'était notre but. Romain part à toute vitesse sans me jeter un seul regard. Tous le monde sort comme si ils étaient à une attraction et qu'elle était tout simplement terminée. Je reste seule un moment. Il s'est passé trop de chose en peu de temps, j'ai passé mon année de 6ème sans histoire et là, l'année est à peine commencée et je débute déjà une relation absolument imprévue. Ce bisous n'a duré qu'une seconde mais la texture de ses lèvres était telle que je l'ai imaginé, douce et moelleuse... La sonnerie retentit et je me sauve, c'est bien une des seules fois ou je suis heureuse d'aller en cour.

Les autres jours on ignore les demandes des autres lorsqu'ils veulent qu'on s'embrasse, aucun de nous deux ne fait de réel effort pour être proche avec l'autre. Mais je ne sais pas pourquoi, j'ai l'impression qu'il se retient vraiment de ne pas être complice avec moi. Je ne comprend pas pourquoi et ça me perturbe, c'est tous sauf logique. Tous le monde nous fais chier, surtout des personnes qui ne me calculent pas de base. Toujours à vouloir donner des conseils et à critiquer comme si nous étions un couple a 20 personnes. Heureusement qu'il y a mes potes, on nous trouve bizzare mais c'est bien les seuls à ne pas être des timbrés et me parler que de ma relation en voulant m'obliger à le voir ou l'embrasser.

Cette relation qui a commencé depuis deux semaines à peine, me fatigue déjà. J'ai l'impression que avec Romain ,on est ultra distant et l'un comme l'autre on s'évite.

Un matin où j'ai limite oublié que j'étais en couple, comme presque tous les jours avant qu'on vienne me faire chier en fait, j'en ai eu marre. Je trouve cette histoire tellement inutile et à vrai dire je m'attendais à tellement mieux, surtout quand on me disait que être en couple c'était génial. Dès le matin, j'avance d'un pas décidé vers Romain. En me voyant arriver il me dévisage. Je n'ai même pas besoin de lui demander de me suivre dans un coin tranquille pour parler, qu'il me suit instinctivement quand je passe devant lui.

- Je suis désolée Romain mais j'en ai marre, tu es très gentil mais ça devient fatiguant et je pense que ça été trop rapide..

Je ne fini même pas ma phrase tellement j'ai peur de sa réaction, mais au lieu de me regarder mal comme je m'y attendais, il me fait un grand sourire qui me fait littéralement craquer.

- Vraiment ne t'inquiète pas, je pense là même chose, et je comptais venir t'en parler de toute façon. Alors je suis content que l'on soit d'accord. T'es vraiment drôle je trouve, et je sais pas pourquoi mais je me sentirai plus à l'aise avec toi si nous n'étions qu'ami.

Je suis tellement soulagée qu'il pense comme moi. Je n'ai pas l'habitude de se genre de situation, je m'attendais tellement à une énorme confrontation , tous le monde dit que les ruptures c'est difficile et bien je trouve que je m'en suis pas trop pas mal sortie. C'était une première relation courte certe mais il faut un début à tout.

Je me dirige vers mes potes avec bonne humeur. Tara me rend un grand sourire comme si elle lisait dans mes pensées, ses grand yeux marrons, verts, me perturbe et me réchauffe le coeur à la fois et d'un coup je sens quelqu'un me serrer contre elle dans mon dos. Elle ne dit rien mais il me faut seulement une seconde pour reconnaître le parfum de Amaïa, ce parfum unique que seulement elle a, doux et joyeux à fois un peu comme elle en fait. Elle me donne un léger bisous sur la joue et se met à côté de Tara.

- Enfin soulagée ? On te voyait tellement soulée depuis 2 semaines. Je suis sûre que tu es de si bonne humeur parce que s'est terminé avec Romain.

Je ne leur ai rien dit, mais vraiment rien. Elles me font limites peur des fois, mais ça prouve qu'elles me connaissent bien ces folles.

- La prochaine fois par contre, parle nous en. Comme si tu pouvais nous cacher quelque chose de toute façon..

Elle ne dit pas du tout ça d'une manière agressive mais avec affection, et sa peau encore matte de son été passé en Espagne chez son père, lui donne un tel éclat qu'il fait ressortir son sourire.