5_ "Vous allez bien ?"

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   Malgré le peu de temps où ma fille est restée à la caserne, elle a su charmer tout le monde, même Connie ! Discrètement, elle est allée investir le bureau du capitaine alors qu'il rédigeait un rapport d'intervention. Zoey a fini sur ses genoux, jouant avec une peluche pendant qu'il poursuivait son écriture. Elle a eu du mal à le quitter, si bien qu'elle était sur ses genoux pendant qu'il lisait le journal dans les parties communes.


- J'ai rarement vu un bébé aussi calme ! Me fait remarquer Herrmann.

C'est vrai !


   Severide passe à côté d'eux et esquisse un sourire en voyant Zoey blottit contre le capitaine. On dirait qu'elle lit le journal, elle aussi.

   Quand ma sœur passe la chercher, une demi-heure plus tard, elle dort paisiblement dans les dortoirs. Elle se réveille doucement pendant que tout le monde lui dit au revoir et elle me fait un petit câlin avant que ma sœur ne l'emmène.

   A peine avons-nous remis l'ambulance opérationnelle que l'alarme nous sonne.


"Ambulance 61, Suspicion d'un infarctus au 65..."


   Sans plus de cérémonie, nous fonçons dans l'ambulance. Sylvie met les gaz et nous arrivons assez rapidement à l'adresse donnée par le Central. Nous récupérons le matériel et nous entrons dans le bâtiment. Une femme nous appelle, affolée, du troisième étage et nous nous dépêchons de monter.

   Lorsque l'on pénètre dans l'appartement, nous trouvons un homme en plein massage cardiaque sur une personne âgée. Sylvie pose les électrodes tandis que je pose des questions aux personnes dans la pièce.


- Pas de pouls. Je choque. Dégagez.


   L'homme est choqué une fois, deux fois. On l'intube. Je continue le massage cardiaque. On choque à nouveau. Une fois, deux fois. Toujours rien. La ligne du moniteur cardiaque est à plat. On continue tout de même le massage et les injections d'adrénaline pendant dix minutes. Toujours rien.


Heure du décès : dix heures vingt.


   Nous stoppons tout. Je contacte le Central qui nous envoie des hommes pour récupérer le corps, puis la police pour s'occuper du reste. Nous attendons les deux organismes puis nous rentrons à la caserne.

   Tout le monde est dans le garage quand nous arrivons.


- On a appris. Vous allez bien ?

- Il était déjà mort quand on est arrivés. Sylvie répond tandis que je hausse les épaules. On n'aurait rien pu faire de plus.


   Nous entrons en silence dans la caserne et tout le monde retourne à ses occupations. Je vais, moi, aux vestiaires. Je m'assois sur le banc et fixe mon casier sans pour autant le voir.


- La perte de quelqu'un c'est toujours dur, même si on ne le connaît pas, hein ?


   Je tourne la tête vers Severide qui s'assoit à côté de moi.


Vrai... Mais bon, c'est la vie, elle continue.

- Oui, et si le gars était déjà mort quand vous êtes arrivés, vous ne pouviez rien faire que ce que vous avez fait.


   J'acquiesce.


J'aurais aimé le sauver.

- On ne peut pas sauver tout le monde, malheureusement. Il soupire. Allez, ruminer ne sert à rien ! Viens écouter les bêtises de Mouch et Otis, ça te fera du bien.


   Il se lève et je le suis dans la cuisine. Après tout il a raison : On n'aurait rien pu faire de plus et la vie continue malgré tout. Profitons de ce qu'il nous reste et de ceux qui nous entourent alors !


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La famille du 51 [Chicago Fire]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant