Laureline.
J'ai l'impression d'émerger d'un brouillard épais qui ressemblerait à la plus grosse cuite de ma vie. J'abandonne l'idée de la cuite quand, en respirant, je me sens comme si un rouleau compresseur était passé sur ma tête et ma cage thoracique. Je geins doucement, affreusement gênée par la douleur et la gorge asséchée par l'oxygène envoyé par la canule nasale posée sur ma lèvre supérieure. Mes yeux sont collés et je me demande si je n'ai pas dormi pendant une année complète !
J'ouvre les yeux difficilement et ne trouve personne dans la chambre. Je tente de bouger mon bras droit pour atteindre la commande d'appel aux infirmières mais grogne aussitôt. Mes muscles sont raides et douloureux. Est-ce qu'un rouleau compresseur m'est réellement passé dessus ? Je récupère tant bien que mal le boîtier et vais appuyer au moment où je vois la poignée de la porte s'abaisser. Je suspends mon geste et la porte s'ouvre sur un médecin, la tête penchée sur un dossier médical. Il parle à une infirmière à l'extérieur et ne remarque pas que je suis réveillée. Quand il rentre réellement dans la chambre, il capte immédiatement mon regard et me sourit grandement.
- Bon retour parmi nous, mademoiselle Wells !
Il s'approche de moi et regarde les constantes sur le moniteur cardiaque. Il retire le stéthoscope de son cou et m'examine rapidement. Après cela, il sort du meuble près du lit, une paille en plastique qu'il plonge dans un verre d'eau remplis à l'instant puis il approche le gobelet de moi, tout en tenant la paille. Je bois avec joie et mon verre est vide la seconde d'après. Il me ressert un verre qu'il laisse sur le plateau mobile près du lit.
- Comment vous vous sentez ? Il finit par me demander.
- Est-ce qu'un rouleau compresseur m'est passé dessus ? Je le questionne, curieuse de connaître la réponse. Le docteur rigole et secoue la tête négativement.
- Non, mais c'est presque ça : un toit vous est tombé sur la tête ainsi que des bûches de bois assez conséquentes. Vous vous souvenez ?
Je fronce les sourcils et fouille dans mon esprit, en vain.
- Je crois que j'ai trop mal au crâne pour le faire ! Il hoche la tête et active une perfusion, de morphine si je ne me trompe pas, au-dessus de ma tête. Vous êtes le docteur Halstead ?
- C'est exact !
- Je vous reconnais, je vous ai vu chez Molly's, l'autre soir !
- Oui, vous étiez avec votre fille, c'est cela ?
- Oui. Vous pensez que je vais pouvoir retravailler bientôt ? D'ailleurs, je suis là depuis quand ?
- Cela fait cinq jours que vous dormez. Votre corps avait besoin de récupérer de l'hypothermie ainsi que du traumatisme crânien vu à l'IRM lors de votre arrivée. C'est ce qui explique votre mal de tête actuel, mais il devrait s'atténuer avec la morphine et d'ici une semaine vous n'aurez, normalement, plus aucune douleur. Cependant,vous ne pourrez reprendre le travail que dans quatre semaines : vous avez des côtes cassées et fêlées, ce qui nécessite quatre semaines de repos, en plus de votre traumatisme crânien, je préfère prendre des précautions. Je programmerais un rendez-vous pour vérifier que vous pouvez reprendre le travail. En revanche, vous pourrez rentrer chez vous d'ici deux à trois jours ! Je vais prévenir votre sœur de votre réveil, est-ce que vous voulez lui passer un message ? Les visites vous seront autorisées demain mais aujourd'hui je préfère que vous vous reposiez !
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La famille du 51 [Chicago Fire]
FanfictionLaureline Wells est une jeune femme de vingt-cinq ans. Pompier et ambulancière, elle voue sa vie à son métier. Avec un poste volant, elle change souvent de caserne mais lorsqu'un poste d'ambulancière dans la caserne 51 se libère, elle y est désignée...