30 mai 2011

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30 mai 2011

Quelques fois, je me dis que je n’ai vraiment, mais alors, vraiment pas de chance !

Combien de possibilités existaient-ils pour que le seul jour où je me retrouve avec mon boss et deux autres collaborateurs bloqués dans une voiture en panne sous un déluge épouvantable perdus au milieu de nulle part où la première maison devait se situer à au moins cinq miles ?

Ajoutez là dessus l’humeur exécrable qui régnait dans l’habitacle car nous venions de faire plusieurs centaines de kilomètres pour nous entendre dire que le contrat ne pourrait pas se finaliser !

Aucun de nos téléphones portables ne trouvaient de réseau, bref, une vraie catastrophe !

Tenter de conserver son calme dans ce genre de situation est une vraie gageure, c’est d’autant plus inutile que c’est complètement utopique. Il a fallu moins d’une heure pour que je sois virée par mon boss et que la deuxième femme de notre quator finisse en larmes suite aux reproches de son collaborateur pour avoir organiser ce voyage avec si peu de professionnalisme. Quant aux deux hommes, ma foi, j’ai bien cru qu’ils allaient en venir aux mains !

Il flottait une telle agressivité dans l’air que j’ai envoyé tout ce beau monde au diable et que je suis descendue de voiture sous la pluie. Il m’a fallu à peine deux minutes pour être bonne à être essorée comme une éponge mais étant moi même au bord de la crise de nerf et n’étant pas en sucre, je ne risquais pas de fondre et la pluie battante ne pouvait que m’apaiser un peu les nerfs.

En habituée des voyages, je n’avais pas que ma paire de talons, j’avais dans mon sac une paire de tennis qui fut aussi trempée que le reste en aussi peu de temps mais au moins, j’ai pu marcher.

Au bout d’un bon kilomètre, j’ai eu le désagréable privilège d’entendre la voix de mon boss dans mon dos qui me disait que si je le laissais tomber une autre fois entouré d’hystériques, il me virait. J’ai été prise d’un fou rire monstrueux. Quelle ironie ! Il m’avait déjà virée à peine quinze minute plus tôt et voilà qu’il me menaçait de me virer à nouveau. Bon, le rire étant contagieux, la mauvaise humeur a été désamorcée.

Et dans la série pas de chance, nous avons fait les 8 kilomètres à pied pour atteindre la première maison. Les propriétaires n’étaient visiblement pas là, le portable de mon boss a enfin réussi à capter un réseau pour s’éteindre aussitôt car la batterie était à plat !

Jour de chance quand tu nous tiens …

Nous avons été rejoints par les deux autres et sommes tombés sur des gens charmants en vacances dans un camping-car. Ils avaient un portable qui fonctionnait et des serviettes sèches. Nous avons attendu encore une bonne heure une dépanneuse et avons gagné l’hôtel le plus proche.

Autant dire que mon appartement m’a semblé être le summum du luxe lorsque je suis rentrée et me suis réchauffée dans un bon bain relaxant… quoique relaxant n’est pas vraiment le mot adéquat puisque la baignoire était déjà occupée …

Rien ne vaut le réconfort inégalable des bras d’un homme …

Des mots, une vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant