*en pause* Sauve moi, s'il te plaît...

Chapitre 11

(Note importante en fin de page)

« Joyeux anniversaire Karma »

3ème PDV
Karma écarquilla les yeux suite à cette déclaration de Nagisa. Il ne put s'empêcher de s'approcher dangereusement du visage de son aîné lorsque celui-ci s'évanouit subitement.

Karma PDV
Aaaaah c'était quoi ça?! Qu'est-ce que j'ai fait? Qu'est-ce je fais?! Souffle... bon, faut que j'appelle les secours, je me demande ce qu'il nous fait. J'espère que ce n'est pas en rapport avec l'hôpital, comme la dernière fois.

Je reste près de lui le temps que les secours arrivent. Son pouls est assez lent mais je peux dire qu'il va s'en sortir. Pour une fois que je passais mon anniversaire avec quelqu'un...

Hôpital. Je déteste ça. Médecin. Tous la même tête, des robots. Médicaments. Juste des choses pour ralentir l'arrivée de la Faucheuse. J'avance dans le couloir en trainant des pieds avant de me trouver une chaise sur laquelle m'assoir en attendant Nagisa. J'ai l'impression qu'à chacun de mes anniversaires je deviens dépressif.
« Ooooh mais tu sais pas c'est quoi la dépression donc ferme là, bla-bla-bla »
Je sais. Je sais ce que c'est. Je ne le sais que trop. Fin bref. Et si on mettait de la musique. La musique apaise nos mœurs.

J'adore observer les gens et leur comportement, ça me fascine autant que ça me désespère. Ça me fascine de voir un être tant évolué mais ça me rechigne de voir un être si bête. Les gens sont comme des livres complètement ouverts, tout le monde est si facile à lire, ils ne cherchent même pas à cacher qui ils sont. Ça me désespère, car la plupart du temps, ils font juste semblant. Seuls ceux qui se cachent, je suis sûr qu'ils ne font pas semblant. Ceux qui se cachaient aussi, ils n'ont juste plus la force de se cacher maintenant. C'est relatif en fait.
The world is falling down
And nothing ever changes
1, 2, 3 as the shots ring out
But nothing ever changes
The world is falling down
And nothing ever changes
We're all part of a silent crowd
Cuz nothing ever changes

C'est pas que c'est long mais si un peu.
Je vois le médecin arriver vers moi l'air nonchalant. Je me demande encore comment personne ne peut douter de son aptitude professionnelle. Il ne fait rien ce sont ses subordonnants qui font tout le travail. Cet être est manipulateur, ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Mais bon, à quoi bon avoir de bons médecins, on sait tous très bien que lorsque l'on met un pied à l'hôpital, peu importe si on en ressort, on finira par revenir et mourir ici. 15 ans. 15 ans sur cette planète. J'espère qu'un jour je trouverais ma raison de continuer à rester ici. Je suis en quête du bonheur, comme tout le monde, et quand je vais l'avoir trouver, je vais mourir. Pourquoi les gens qui insultent ceux qui se suicident le font? Ils ne comprennent pas que si on réfléchit, le bonheur est dans la Mort. C'est l'apaisement de cette lourde tâche qu'est la vie. Après tout quand nous mourrons nous servons enfin à quelque chose. Nous sommes un cadeau que la vie offre à la mort que celle-ci gardera toujours précieusement.

Je me demande ce que font mes parents à cette heure là. Pendant que le médecin est en train de m'expliquer des choses incompréhensibles, je me demande ce qu'ils peuvent faire de beau. Si ils pensent un peu à moi, s'ils s'inquiètent pour mon état, s'ils se demandent si leur fils va bien. Pendant que je me bat pour rester concentré, je me demande si ils ont pensé à mon anniversaire, si ils ont pensé à relancer mes séances avec la thérapeute. Ils me connaissent normalement, savent quand j'ai besoin... de quelque chose.

Je me retrouve dans la chambre de Nagisa, je ne sais pas comment je suis arrivé là d'ailleurs. Je me retrouve à regarder son visage pâle, et son corps branché à un tas de machine étrange semblant être toutes relatives au cœur.
Le médecin a dit, si j'ai bien compris, qu'il avait un problème au niveau de celui-ci. Ils avaient trouvé une substance bizarre dans ses voies orales, provoquant donc aussi une infection à l'œsophage. Il ne m'a rien dit de plus sur cette substance. Mais si c'est dans son œsophage c'est que Nagisa a du le boire ou manger. Je lui demanderai quand il sortira d'ici. Dans une semaine d'après le médecin.
Je soupire et sors de la chambre pour retourner chez moi. Je retournerais le voir demain.