Chapitre 3: Retour à Atlantis

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Je dus relire plusieurs fois pour être certain que je ne me trompais pas. Ainsi, il existait une seule et unique solution pour une Gardienne de passer outre la limitation de nos pouvoirs et se rendre dans le futur. Ça semblait dangereux, puisqu'une d'entre nous était décédée en essayant de traverser le portail. Mais cela m'était égal : je devais trouver un moyen d'assister à cette Floraison de Lumière, et aider de cette manière ma mère.

Jamais je n'avais été aussi excité. Il fallait que je me j'aille tout de suite à Atlantis pour me rendre au Temple. Peut-être qu'avec cette bonne raison, le Conseil des Anciennes me permettrait d'entrer dans l'Ordre, même si j'étais un homme. Il en allait de la survie de leur dernière Gardienne, excepté Gabi. Et encore, si ce qu'Elizabeth m'avait dit était vrai, ni elle, ni notre mère, ni moi ne verrions le jour, provoquant ainsi sans nul doute l'effondrement de leur monde si « parfait ». Si, avec des arguments comme ceux-ci, elles me permettraient d'accomplir ma mission.

Je me levai d'un bond, lorsque j'entendis la porte de l'officine grincer. Celle-ci laissa ma grand-tante entrer, reposée.

— Ne sursaute pas comme ça, Alexander, ce n'est que moi. Je constate que tu n'as pas fermé l'œil de la nuit, dit-elle avec un air de reproche.

Je fis la moue.

— Je savais que je n'arriverais pas à dormir en ayant une possible solution à portée de main. Et j'ai eu raison. Je crois que j'ai trouvé quelque chose, ma tante, répliquai-je tout de go.

Un sourire ravi se dessina sur ses lèvres.

— Je vais chercher ton père de ce pas. Mary, Henri et les enfants viennent de partir, nous avons la maison pour nous tout seuls, m'apprit ma parente.

— Mais quelle heure est-il ? la questionnai-je, complètement abasourdi par la nouvelle.

— Il est dix heures du matin, me renseigna-t-elle. J'ai l'impression que tu n'as pas vu que les heures ont défilé.

En effet, je ne pensais pas qu'il était déjà aussi tard. Pour moi, le soleil venait de se lever. Visiblement, j'avais été trop obnubilé par mes recherches que j'en avais perdu toute notion du temps. Cette réflexion me fit sourire : un voyageur du temps qui ne savait pas se repérer dans son domaine de prédilection, quelle blague. Cependant, je fus un peu triste de ne pas avoir dit au revoir à Mary, mais à situations exceptionnelles réactions exceptionnelles.

Elizabeth quitta la pièce et revint quelques instants plus tard accompagnée de mon paternel. Il avait la mine grise, de gros cernes sous les yeux, mais en cet instant, il avait plus l'air impatient que moi.

— Ta tante m'a rapporté que tu avais trouvé une solution pour ramener ta mère parmi nous ? Dis-nous tout, lad ! m'ordonna mon père.

Le désespoir dans sa voix semblait prendre la forme d'une ombre que l'on pouvait voir et toucher.

J'inspirai profondément, afin de mettre mes idées en place et repassai brièvement mon regard sur le livre dans lequel j'avais trouvé une piste.

— D'après ce livre, commençai-je, il existe un arbre, nommé l'Arbre des Origines.

Elizabeth se rapprocha de moi et lut rapidement ce qu'il y avait sur la page. Elle blêmit.

— Alexander, il ne s'agit que d'une vieille histoire, murmura-t-elle.

— S'il vous plaît, laissez-le terminer, la supplia mon père.

— Ma tante, n'est-ce pas vous qui nous avez répété des milliers de fois qu'en chaque légende réside une part de vérité ? répliquai-je.

Running Out of Time - Tome III [SOUS CONTRAT D'ÉDITION-ÉDITION ALTER REAL] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant