Chapitre 5: Recherches infructueuses

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Je me réveillai le lendemain avec l'impression que l'on frappait mon crâne comme le ferait un marteau sur une enclume. Ma bouche était pâteuse et la lumière du jour me faisait mal aux yeux.

Je crois que ce sera ma première et ma dernière gueule de bois, songeai-je, encore ensommeillé.

Avec peine, je me levai, les paupières mi-closes pour éviter que les rayons du soleil n'augmentent plus mon mal-être. Me remémorant avec difficulté les ultimes paroles de Félician, je sortis de la chambre pour me rendre dans la salle de bain. Si je ne me trompais pas, elle se trouvait au fond du couloir à droite. Les lieux étaient déserts et j'étais plutôt content de ne croiser personne sur ma route. J'arrivai finalement dans la pièce. Refermant la porte à clef derrière moi, je me déshabillai prestement afin de me glisser au plus vite sous la douche. Une fois nu, j'allumai le système d'adduction pour profiter de l'eau brûlante.

- Ah, soupirai-je, satisfait.

Si je devais dire une chose positive à propos d'Atlantis, c'était que j'adorais pouvoir me laver de la sorte. Au dix-huitième siècle, nous n'avions que des bassines pour faire une toilette d'appoint, ou alors de grandes baignoires dans lesquelles nous pouvions nous plonger. Mais sentir l'eau glisser sur le corps était bien plus revigorant que de se laisser aller dans un bain. Le liquide eut sur moi l'effet escompté : en plus de détendre l'ensemble de mes muscles, il me permit de remettre un peu d'ordre dans mes pensées embrouillées à cause de l'alcool que j'avais avalé la veille. Combien de verres avais-je descendus hier ? Quatre ? Cinq ? J'en avais perdu le fil. Même si le résultat n'en valait vraiment pas la peine, boire en compagnie de quelqu'un m'avait donné l'impression d'être un jeune normal. Qui n'avait pas à se soucier de sauver l'univers des griffes d'une organisation malfaisante. Dite organisation qui souhaitait à tout prix détruire ma famille.

Une fois le corps propre, je m'attelai au nettoyage de ma chevelure indisciplinée. Pendant que je les frictionnais, des souvenirs de la veille me revinrent en mémoire. Notamment le moment où j'étais tombé. Je ressentis les doigts de Félician effleurer ma joue pour remettre ma mèche derrière mon oreille. Puis sa main chaude dans la mienne pour me guider dans les rues d'Atlantis alors que j'étais complètement ivre. Et son odeur...

Wow wow wow Alex, on va se calmer tout de suite. Non, mais qu'est-ce qui te prend à penser à ce genre de choses bizarre ? me réprimandai-je.

Voulant passer à autre chose, je me mis à songer à mes sœurs. Gabrielle était-elle bien arrivée ? Avait-elle fait des rencontres ? Avait-elle déjà croisé le chemin des Mercenaires qu'elle devait combattre ? Allait-elle bien ? Yue trouvait-elle ce qu'elle cherchait ? Avait-elle retrouvé ses parents biologiques ? Tant d'interrogations qui demeuraient sans réponses.

En attendant, je devais me reconcentrer sur ma propre mission, à savoir débusquer moyen d'entrer dans le Temple sans me faire prendre. Une fois à l'intérieur du bâtiment, je pourrais assister à la Floraison de Lumière, puis retrouver l'abruti qui menaçait ma mère et ma famille pour le mettre hors d'état de nuire pour ensuite sauver ceux qui m'étaient chers.

Tout un programme, en somme.

J'ignorais combien de temps j'étais resté sous la douche, mais je décidai d'en sortir afin de retrouver mon compagnon de fortune. Fort heureusement, il y avait vraiment tout ce qui était nécessaire dans cette salle de bain : brosses à dents et à cheveux neuves, serviettes. Je ne sais pas par quelle magie cela était possible, mais mes affaires sales avaient disparu pour laisser place à des vêtements propres. J'aimais ce système des Mondes Inversés !

Je me séchai puis attachai le drap de bain autour de la taille. Puisque ma tignasse était mouillée, je pus la démêler. Je soupirai. Elle tombait sur mes épaules. Selon moi, elle était trop longue et plus d'une fois j'avais eu l'envie de prendre une paire de ciseaux pour la couper. Mais ma mère refusait catégoriquement que je le fasse. Je levai les yeux au ciel. Trouvant un cordon de cuir sur le meuble de l'évier, je nouai mes cheveux bruns à l'aide de ce dernier. Ainsi, ils me gêneraient plus.

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 09, 2019 ⏰

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Running Out of Time - Tome III [SOUS CONTRAT D'ÉDITION-ÉDITION ALTER REAL] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant