« Le sauveur »

1.10

- Je rêve ou quoi ? Vous vous permettez de vous mêler de ma vie, mais, en plus, non content de cela, vous lisez ces lettres, alors qu'elles sont destinés que si je mourrais. Ce que tu t'es amusé à empêcher Susanne, hurle Georg.
- Georg Listing, tu oses nous parler comme ça alors que nous sommes tes meilleurs amis et qu'elle t'a sauver la vie, lui reproche Liz.
- Mais....vous êtes bouchés ou quoi ? Vous les avez lu les lettres ou pas ? Je suis déjà mort Liz, vous ne pouvez plus rien pour moi. Je croyais que vous étiez mes amis, mais, en fait vous avez décidé de me faire encore plus souffrir. Je ne peux plus être sauvé, je suis maudit. Sortez ! Je ne veux plus vous voir.

Günter qui n'avait rien dit jusqu'à maintenant, se redresse de son fauteuil et lui met son poing dans la figure de son meilleur ami.

Je m'interpose :

- Günter, je sais que tu as raison de le faire, mais, s'il te plait calme tes ardeurs.
- Tu vois Günter, je n'ai rien senti de cela, je souffre trop à l'intérieur de moi pour pouvoir encore avoir mal physiquement. Je n'ai plus de vie, je suis mort déjà. Je sais que pour vous c'est dur à comprendre mais si vous m'aimez vraiment, comme vous le dites, alors laissez-moi rejoindre mon âme, laissez-moi revoir ceux qui m'attendent, dit Georg en regardant ses amis.

Liz se met à pleurer et elle voulait parler, je la coupe et murmure :

- Je ne peux pas moi Georg, je t'aime trop pour pouvoir passer ma vie sans toi et si tu meurs, je meurs aussi.

Georg reste stupéfait, sans bouger, il a dû mal à comprendre ce que je venais de lui dire.

Et seul les larmes, celles qui n'ont pas couler depuis le combat final, depuis la perte de ses amis se mirent à descendre le long de ses joues.

- Vous ne pouvez pas... non... laissez-moi partir... Pourquoi ? en pleurant.

Alors, sans vraiment calculer les choses, je me penche et l'embrasse.

Je le regarde quand le baiser a pris fin.

- Comment le soleil peut-il briller dans tes yeux ? me demande t-il.
- Laisse-moi te montrer Listing et je le re-embrasse.
- Susanne....Je ne peux plus vivre, je ne le mérite pas, je suis désolé, je ne peux pas, je suis maudit.

Je me recule doucement et affirme :

- Il devait mourir Georg, il le devait tu comprends, et toi, en le tuant, tu as simplement sauvé tout le reste du monde. Si tous nos amis et notre mentor se sont sacrifié, ce n'est pas pour que tu te tues juste après. Georg, tes parents t'ont fait don de la vie alors ne détruit pas cela en abandonnant maintenant.

Il baisse les yeux et le repousse doucement de son lit.

Il s'allonge sur le côté, nous tournant à le dos.

- Laissez-moi, s'il vous plait, j'ai besoin d'être seul.