22- La maison hantée

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Lohan n'était qu'un enfant lorsque c'est arrivé. Il habitait une vallée isolée, encerclée par des montagne aux sommets vertigineux projetant des ombres cauchemardesques. Ici, rares étaient les belles journées ensoleillées et les pluies abondantes contribuaient au développement d'une végétation luxuriante. Face à ce climat morose et à cet isolement extrême, la population avait tendance à fuir pour gagner les grandes villes. Taux de chômage élevé, chute de l'immobilier, la vallée n'avait vraiment pas la cote.

Comme la plupart des jeunes de son village, Lohan allait à l'école à pied car les transports en commun étaient quasiment inexistants. C'est sur ce trajet qu'il passait devant la demeure de la voleuse d'âmes, telle qu'on l'avais surnommé à l'époque des faits. L'endroit était inhabité depuis que la vieille dame avait sombré dans la folie. Accusé d'avoir enlevé et séquestré des enfants, elle s'immola en ces murs un soir de janvier. Après plusieurs recherches et fouilles des lieux, on ne trouva aucunes trace des enfants portés disparus. Son comportement étrange et sa passion pour l'occultisme avaient certainement fait d'elle la coupable idéale.

Depuis cet horrible fait divers, la maison était inhabité et maintenant menacée d'être rasée pour le plus grand bonheur du voisinage.

C'est par une fin d'après-midi d'automne que Lohan s'y aventura. Depuis le bord de la route, son regard fut attiré vers l'étage, par cette petite fenêtre dont les carreaux étaient brisés. Comme à chaque fois. Ses copains de classe prétendaient que la maison était hantée, mais Lohan n'y prêtait pas attention. En revanche, il était curieux, et ce jour là sa curiosité l'emmena près du portail rouillé. Il le poussa d'un geste hésitant et entra. L'amas de ferraille se referma derrière lui, grinçant tout au long de sa course. Le garçon franchit la cour, se griffant les chevilles à plusieurs reprise dans les ronces.

La nuit commençait à tomber, et, plus il s'approchait du bâtiment, plus la végétation se faisait dense, masquant peu à peu la lumière de cette fin de journée. Il s'arrêta à quelques mettre du mur grisonnant de la vieille bâtisse, tous ses sens en alerte. Bien plus que la pénombre encore, c'est ce calme pesant qui le mis mal à l'aise. Aucun bruits dans la mauvaises herbes environnantes, pas même un oiseau gazouillant dans les branchages.

Un silence inquiétant.

Seul les craquements des feuilles mortes sous ses pas se faisaient  entendre. Lohan regarda brièvement en direction de la fenêtre de l'étage et s'avança vers la porte en bois entrouverte, guidé par ce besoin d'assouvir sa curiosité.

Le hall d'entrée était tapissé d'une toile de jute s'apparentant aux peinture que l'on peut admirer dans certaines églises. Ses motifs représentaient des scènes de la Bible montrant le Christ entouré de ses apôtres.

Au bout du couloir se trouvait l'escalier menant à l'étage. À mi-chemin, un rongeur qui gisait sur le sol, baignant dans son sang. Lohan entreprit la traversée du long corridor, d'un pas sur et rythmé au milieu d'une odeur nauséabonde, mélange de pourriture et d'humidité.

Son esprit lui joua des tours. Il lui semblait que les personnages de la toile l'observaient et le suivaient du regard, comme s'ils étaient vivants.

Cette sensation désagréable lui donna le tournis, il manqua de tomber à terre. Il se rattrapa de justesse à la poignée d'une porte en bois, moisie par l'humidité des lieux. S'appercevant qu'il venait de mettre le pied sur la dépouille du petit animal, le dégoût le poussa à reprendre sa marche en direction de l'escalier en colimaçon. La semelle de son pied droit, pleine de sang collait maintenant au parquet de chêne et produisait un léger "flic-flac" sous ses pas.

L'étage de la maison était composé d'une pièce presque vide. En face du garçon se trouvait une coiffeuse, sur laquelle était posé un grand miroir. Sur sa gauche, il y avait un tabouret et un vieux coffre un bois. Lohan remis en question cette lumière qu'il avait cru apercevoir et en déduisit qu'elle n'était que le fruit de son imagination.

Il n'y avait rien d'anormal et d'intriguant dans cette pièce. Mais après avoir fait quelques pas en avant, un détail l'interpelle. La surface du miroir était, en effet, étonnamment propre, alors que le reste de la pièce gisait sous une couche de poussière, s'accumulant depuis des décennies. Ce constat le mis mal à l'aise et une petite voix imaginaire lui chuchota de fuir.

Avant même qu'il ne réagisse, l'abominable se produisit. Le regard en direction du miroir, il vit le sang couler de ses yeux, mais chose irréelle, il ne le ressentait pas ruisseler le long de sa peau. Pourtant la paume de sa main qu'il venait de porter à son visage en était bien recouverte. Il était d'un rouge foncé, presque noir.

Un hurlement d'horreur s'échappa de la bouche débordante de sang du jeune garçon. Il finit par s'effondrer, se tapant violemment la tête contre le parquet. Sa chute souleva un nuage de poussière. Lohan se vida lentement de son sang, le vomissant à plusieurs reprise.

Les yeux toujours rivés vers le miroir, il était spectateur de sa propre mort.

Aujourd'hui son esprit erre maintenant dans cette maudite maison et il en croise beaucoup d'autres ici. Celui de la vieille dame est ici, lui aussi. Mais la véritable voleuse d'âmes, celle qui a ôté la vie de tous ce n'est pas elle. Un passé lointain et enfoui à été déterré.

Lohan et les autres en sont les victimes. Et ce n'est que le commencement..


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Cette histoire à été proposé par JackieJack2018

Merci ! 😊

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Je tiens à vous dire quelque chose concernant le chapitre "La chambre 114"

Ce n'est pas une histoire vraie !

Vive les sites qui transmettent des fakes news 👍

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