Amour éternel

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" Réfléchis Chloé " , " Tu ne peux pas faire ça " , " Restes avec moi maman ", " On a besoin de toi, ta fille Beca, a besoin de toi"...
Toutes ces phrases m'ont maintenue en vie jusqu'à maintenant... Beca, ma fille... C'est pour elle que je suis restée quand tout mon corps me criait d'arrêter... Aujourd'hui elle a 26 ans, un fiancé, et un fils qui va avoir un an... Elle est en mesure de se débrouiller seule, alors je pars...
Je suis désolée, vraiment désolée que les choses en soient arrivées là... Si je pouvais les changer... Si je pouvais la ramener... Mais je ne peux pas, et au fond, je crois que vous saviez tous que ça finirait de cette façon...
Beca était mon tout, mon âme sœur... Elle et moi étions heureuses ensemble... Vous le saviez, vous le voyiez tous les jours... Vous étiez témoins de notre bonheur à mesure que le temps passait... De nos rires, de nos étreintes, de nos baisers, de nos regards qui ne brillaient que pour l'autre... Mon cœur battait pour elle et le sien battait pour moi... Vous le saviez...
Ce jour-là, quand elle est partie en donnant la vie... Vous l'avez su à la seconde où j'ai du vous annoncer cette horrible nouvelle... Vous le savez depuis le début que ça ne pouvait se terminer que de cette façon... Les années vous l'ont confirmé... Je n'ai eu personne d'autre et j'ai donné son nom à ma... à notre fille... ça a toujours était elle et personne ne pouvait la remplacer...
J'ai essayé... Je vous jure que j'ai essayé de vivre sans elle... Pendant 26 ans j'ai essayé... mais toutes ces joies... les premiers pas de Beca, son premier mot, sa première dent, sa première rentrée des classes, ses bonnes notes, son amour... son soutien quand elle a atteint l'âge de comprendre ce qui se passait dans ma tête... la fois où elle m'a annoncé qu'elle allait se marier, qu'elle attendait un enfant... Toutes ces fois où les parents sont censés ressentir des joies extrême pour leurs enfants... Moi je ne les vivais qu'à moitié... Moi je ne les vivait qu'en compagnie d'une atroce souffrance... parce que j'aurais voulu les partager avec ma femme...
Alors je m'arrête là... Je n'ai jamais cessé de l'aimer. Je l'aimais plus de jour en jour, vous le saviez... Mon amour pour elle ne s'est pas atténué avec les années... Même si je ne pouvais plus la toucher, plus la voir... Je ne pouvais pas m'empêcher de l'aimer...
Seulement je ne peux plus... Je ne peux plus vivre sans voir son magnifique visage... sans entendre sa voix et son rire... sans voir son sourire... sans pouvoir la toucher, la serrer contre moi... Je n'y arrive plus... J'ai besoin d'elle... Alors je m'en vais, je vais la rejoindre... Je suis désolée...
Pardonnez-moi...

Chloé Mitchell-Beale



- Elle signe toujours avec ce nom ?

Aubrey venait de débarquer dans la chambre de sa meilleure amie, en compagnie de sa femme Stacie. Chloé l'avait appelé pour la prévenir. Elle espérait arriver à temps et l'empêcher de faire une bêtise... elle n'avait pas réussit... Chloé s'était jetée dans le vide, depuis le vingtième étage de son immeuble...

- Elle s'est toujours considérée comme la femme de Beca, même après sa mort. Elle n'a jamais retiré son alliance tu sais ? Fit Aubrey.
- Je sais...
- Elle a raison, je savais que ça finirait comme ça... Elle ne vivait que pour sa fille. Depuis que Beca est capable de se débrouiller seule, je vivais en me demandant quand est-ce qu'elle allait le faire... Fit Aubrey en larmes.
- Oh ma chérie...

Stacie prit sa femme dans ses bras et Aubrey pleura dans ses bras. Elle savait que sa meilleure amie passerait à l'action un jour ou l'autre... Elle avait tenu 26 ans sans son âme sœur... Elle ne pouvait pas tenir plus longtemps... Alors elle l'avait fait...

- Au moins elles sont ensemble maintenant... Murmura Stacie. Elles sont heureuses...
- C'est la seule chose qui me rassure...
- MAMAN !!!

Aubrey et Stacie se redressèrent d'un bond à ce cri. Elles auraient reconnu cette voix entre mille, c'était celle de Beca, la fille de Chloé... et de Beca. Elles l'avaient appelée dès qu'elles étaient sortie de chez elles. Espérant qu'elle au moins, arriverait à temps.
La jeune femme en larmes arriva dans la chambre. Elle découvrit la fenêtre brisée, une boîte de somnifère complètement vide et la lettre dans les mains de la meilleure amie de sa mère. Elle tomba à genoux et ses tantes adoptives allèrent tout de suite la prendre dans leurs bras.


-


Elle n'avait plus 50 ans, elle en avait de nouveau 24... l'âge qu'elle avait à la naissance de sa fille... et à la mort de sa femme...
Elle n'était plus étalée par terre, en attendant que quelqu'un trouve son corps à l'arrière de son bâtiment... elle était dans un jardin merveilleux et apaisant...

- Tu n'aurais pas dû faire ça.

Cette voix...
Elle se retourna et se retrouva face à la femme qu'elle rêvait de revoir depuis 26 ans...

- Beca...

Elle sourit en la voyant. Un sourire sincère, pour la première fois depuis la naissance de sa fille. Elle se précipita dans ses bras et respira son odeur... serrant ce corps qui lui avait tant manqué. Beca était en colère, mais heureuse de voir sa femme... alors elle la serra contre elle aussi. Avant de la remettre face à elle.

- Tu n'aurais vraiment pas dû Chlo. Fit-elle en essayant de paraître plus en colère qu'heureuse de la revoir.
- Je ne pouvais plus Beca... J'ai essayé... Je te jures que j'ai essayé... Mais sans toi la vie... n'est pas vraiment la vie... Pourtant je te jures que j'ai...
- Je sais... Je te voyais Chlo...
- Vraiment ?
- Oui...

La brune baissa le regard et la rouquine fit de même. Un espace dans la pelouse s'éclaira et fit apparaître leur fille, en larmes dans les bras de Stacie et Aubrey.

- J'ai toujours veillé sur vous deux... Elle est magnifique...
- C'est ta fille...
- Notre fille...

Beca tendit le bras et "caressa" la joue de sa fille... Chloé vit que sa fille réagissait, et elle comprit quelque chose. Un phénomène qu'elle n'avait pas sut expliquer depuis 26 ans...

- C'était toi ? Tous les soirs, cette sensation de froid sur ma joue... C'était toi qui me caressait ? Demanda-t-elle alors.
- Oui... Tous les soirs, sans exceptions... Je vous caressez et je vous embrassez toutes les deux pour vous dire bonne nuit... Je vous voyez Chlo... Et je souffrais de te voir souffrir, et j'étais en même temps heureuse de pouvoir voir notre fille grandir... Je savais qu'un jour tu me rejoindrais... Je ne voulais pas, mais je savais... Et maintenant que tu es là... J'ai beau essayer d'être en colère contre toi pour avoir laissé Beca seule... Je suis aussi tellement heureuse de te revoir enfin... Parce que le paradis sans toi, n'est pas vraiment le paradis... Et que je ne peux pas vivre si...
- Si c'est vivre sans toi...

Chloé connaissait cette phrase. C'était une des phrases de leur chanson... Celle qu'elles préféraient toutes les deux. Maintenant elles étaient réunit... et elles allaient enfin pouvoir vivre... Ensemble pour l'éternité...


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Le petit David fêtait ses 11 ans. Il aurait aimé que ses grands-mères soient avec lui pour cet évènement. Il aurait aimé les connaître toutes les deux... surtout à la façon dont sa mère lui parlaient d'elles... Elle qui n'en avait pourtant connue qu'une seule... Chloé lui avait tellement parlé de la femme qui l'avait mise au monde, que Beca avait l'impression de la connaître aussi, et elle avait put faire en sorte que son fils la connaisse aussi.
Un moment, alors qu'il jouait au foot avec ses copains, le ballon fut envoyé trop loin. Alors David lui courut après et, là, derrière les arbres et le grand buisson du jardin, à l'abri des regards... il vit deux femmes qui se tenaient la main et qui lui souriait... Une brune et une rousse... Elles avaient les yeux brillants de fierté en le voyant et il comprit...

- Mamie Beca et mamie Chloé ? Demanda-t-il.

Elle sourirent et hochèrent la tête. Alors il alla chercher sa mère en courant, mais quand il revint à l'endroit où il les avaient vu... elles avaient déjà disparues...

- Je t'assures maman, elles étaient là. Fit le garçon, désireux de ne pas passer pour un fou.
- Je te crois David, je te crois. Si tu dis qu'elles étaient là alors c'est qu'elles étaient là.

David repartit jouer, heureux que sa mère le croit. Elle le regarda jouer, puis elle se tourna vers l'endroit où son fils lui disait avoir vu ses mères... Elle fixa calmement l'endroit pendant cinq minutes puis...

- Elles ont toujours étaient là...

A cet instant, elle sentit deux caresses fraîches sur ses joues. Une de chaque côté. Et, elle aurait put le jurer... à cet instant elle entendit la voix de la femme qui l'avait élevée.

- Et nous serons toujours là...


FIN

Petites histoires Bechloe / SendrickOù les histoires vivent. Découvrez maintenant