Les Liens du Sang Tome 1 (Version Larry) [TERMINÉE]

CHAPITRE 11

(Dans le chapitre précédent)

-Entre ! Dit-il calmement.

Je dirigeais lentement ma main et poussais la porte d'un coup sec, entrant directement en contact avec ses orbes verts comme la forêt. Et à ce moment, quand ses yeux calmes et son regard perçants et froids rencontra le mien, je sus que je ne sortirais pas indemne de ce repas, qu'il ne me laisserait pas cette fois-ci et que cette confrontation ne laisserait qu'un seul vainqueur...et je n'avais plus qu'à prier pour que cette personne soit moi. 

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Je déglutissais légèrement en refermant la porte derrière moi, l'envie de faire demi-tour devenant de plus en plus pesante malgré le fait que je savais que c'était impossible. Je relâchais mes bras le long de mon corps avant de reporter mon attention sur le roi. J'avais l'horrible sensation que j'allais passer un sale quart d'heure. Ce qui m'attristait, c'était de voir avec quelle rapidité tous les petites moments agréable avec Harry au bar et chez Salazar c'étaient envolés pour laisser la place à cet être froid et capable de me faire du mal. Comme si toute trace d'humanité avait disparu. Il se tenait devant une grande cheminé dans laquelle brûlait un immense feu, une grande et magnifique table dressée au centre de la pièce sur laquelle trônait deux assiettes et de la nourriture qui me tordait le ventre rien qu'à sa vue. Il s'était détourné du feu pour me regarder, un fin sourire carnassier trônant à la commissure de ses lèvres lui donnant un côté mystérieux et imprévisible tandis que mon regard était bloqué dessus et que ma respiration s'était accélérée. J'espérais sincèrement qu'il n'avait pas remarqué l'effet de peur qu'il inspire chez moi. Je pouvais presque sentir mes tempes battre et des gouttes de sueur descendre le long de mon dos me faisant frissonner. J'attendais désespéramment qu'il prononce le moindre mot pour enlever l'ambiance pesante de la pièce mais il semblait prendre un malin plaisir à me voir me tortiller de malaise et d'appréhension devant lui. Ses bras musclés et tatoués étaient croisés sur son torse, ses cheveux légèrement bouclés descendant sur ses épaules alors qu'une délicieuse odeur se répandait dans la pièce, se mélangeant avec l'odeur de bois et de bougie déjà présente. Si la situation n'était pas aussi stressante, j'aurais vraiment pu prendre plaisir à être ici. Seulement, la journée merdique que je venais de passer et le fait qu'il allait encore poser des questions enlevait toute la beauté et la joie de la pièce. Finalement, après ce qui me parut durer une éternité, il avança lentement vers moi, d'un regard de prédateur et se posta juste derrière une chaise en faisant un signe de tête pour me faire avancer puisque j'étais poster comme un pot de fleur à attendre comme un idiot.

-Viens Louis...Je ne vais pas te faire de mal.

J'aurais bien eu envie de lever les yeux au ciel devant sa phrase. Comment pouvait-il sérieusement penser qu'il ne me faisait pas peur ? Je n'avais jamais été quelqu'un de très impressionné même pas devant mon ancien maître ou Andrei mais tout était remis en cause avec Harry, parce que justement, c'était le roi. En plus de cela, je ne devais pas oublier les questions que je devais lui poser. Pourquoi ne pas avoir dit ce qu'il s'était réellement passé avec Salazar ? Pourquoi avoir menti sur ma venue ici ? Et pourquoi personne ne savait ou Harry avait passé tout son temps durant mon inconscience ? Qui était Monsieur Vendersen et ce Liam ? Et même, est-ce quelqu'un savait que le roi fréquentait régulièrement des bars humains et était amis avec l'un d'eux maintenant décédé ? Ça n'avait aucun sens et j'avais vraiment envie d'en savoir plus. Seulement, je savais que je ne pourrais pas juste lui demander comme ça. Et le pire, c'est qu'il pourrait bien me faire du chantage pour que je lui avoue qui m'avait agressé bien que je n'en connaissais qu'un sur les cinq. J'avançais finalement vers lui et il recula ma chaise tel un dîner romantique pour que je m'y asseye avant de l'avancer. Il s'installa ensuite en face de moi toujours dans le silence, posant sa serviette sur ses genoux et ses coudes sur la table, les mains croisées entre elles et posant sa tête dessus en me scrutant silencieusement comme si c'était la première fois qu'il me voyait. Je plantais mon regard dans le sien, sans les enlever, mon rythme cardiaque toujours rapide alors que son sourire s'élargissait. Il rigola en secouant la tête et je fronçais les sourcils sans comprendre ce qui lui arrivait. Ce moment fût coupé quand une femme arriva vers nous, demandant au roi si elle devait s'occuper de nous servir ou s'il s'en chargeait.