CHAPITRE 1

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-Louis ! Cria mon maître.

J'arrivais en courant dans le salon, manquant de peu de trébucher sur le tapis et de m'étaler de tout mon long sur le plancher froid en bois. J'arrivais devant lui, il avait encore les yeux imbibés de sang, sa chemise tachée qui paraissait inchangée depuis des années, ses cheveux marrons en bataille et ses pieds sur la table basse. En arrivant je m'étais posté devant lui, lui cachant malencontreusement la vision de la télévision qui diffusait un reportage horrible sur l'actualité d'aujourd'hui.

-Dégage de la abruti tu me caches l'écran ! Gueula-t-il de sa voix grave et alcoolisée en me foutant un coup de pieds dans le genoux tout en restant parfaitement assis.

Je gardais mes réflexions pour moi mais me décalais légèrement sur le côté comme demandé tout en serrant la mâchoire. "De toute façon il n'y a jamais de bonnes nouvelles" pensais-je en entendant la voix trop aigu de la femme à la télévision. J'attendais de nouveau de savoir pourquoi il m'avait appelé, tremblant de dégoût et de colère alors que son regard s'attardait sur moi. Il me tendit violemment son verre remplit se cette substance rouge écœurante et me demanda d'une voix grave :

-Apporte-moi tout de suite un autre verre ! Et dépêche-toi pour une fois !

Je l'attrapais en serrant des dents et me retournais pour partir en grognant :

-Et le s'il-te-plaît c'est pour les chiens...

Malheureusement, ma réflexion ne fût pas assez basse puisqu'il se retourna et se leva d'un coup sec en m'empoignant le coup et en me plaquant contre le mur :

-Qu'est-ce que tu as dit petite merde ? Cracha-t-il sur mon visage, sa puanteur emplissant l'air autour de nous.

Je le fixais droit dans les yeux, refusant de me soumettre encore ce qui paru ne pas lui plaire puisque ses yeux prirent naturellement une teinte rouge glaçante alors que ses doigts froids s'enfonçaient plus profondément dans ma peau. Sa paume de main compressait ma gorge et m'empêchait de respirer correctement tandis que ses ongles se plantaient dans ma nuque m'arrachant une grimace de douleur que je tentais de masquer.

-Baisse les yeux ! Cria-t-il.

Je ne le fis cependant pas. Tout ce que connaissait ce monstre c'était la violence et les insultes qui influençaient petit à petit malgré moi sur mon morale et mon physique. J'étais exténué d'obéir, de lui obéir alors que tout ce à quoi je rêvais, c'était la liberté. Je le détestais tellement ! Je détestais tellement ce qu'on m'obligeait à faire ! Devant mon refus, ses ongles rentrèrent plus violemment dans ma peau et je sentis ma peau au niveau de la nuque se déchirer petit à petit alors qu'une substance gluante et chaude s'écoulait dans mon cou me faisant frissonner de douleur et d'horreur. Nous y revoilà ! J'allais de nouveau avoir droit à ce que je craignais le plus. 

-Je t'ai dis de baisser les yeux ! Hurla-t-il de nouveau tandis que je relevais la tête, cherchant un maximum d'air. 

Je sentais mes poumons se compresser dans ma cage thoracique cherchant l'oxygène qui manquait depuis quelques minutes tandis que ma tête commençait à tourner. Je ne savais pas si mon visage était rouge de douleur ou blanc de peur mais je savais qu'il n'allait pas s'arrêter la. Je sentais mon sang pulser violemment dans mes tempes tandis que son corps appuyait contre le mien compressant, en plus, ma cage thoracique. Je tentais de tousser en sentant la douleur sur ma pomme d'Adam mais sa force surnaturelle m'en empêcha alors que mon dos était violemment collé sur le mur dur et froid. N'étant quand tee-shirt alors qu'il faisait à peine quinze degrés dans la pièce, mes lèvres étaient violettes, ma peau frissonnait et mes forces étaient constamment réduites. Il le faisait exprès...je le savais. N'obtenant pas ce qu'il aurait souhaité, mon maître relâcha brutalement mon cou en faisant cogner l'arrière de ma tête sur le mur en pierre. Un grand bruit retentit alors dans le salon tandis que je lâchais un cri de douleur en sentant l'arrière du crâne me lancer violemment d'une douleur sans nom. Je tombais par terre à la minute ou il relâcha mon cou, mes yeux étaient fermés et je toussais le plus fort possible pour tenter de retrouver mes esprits. Le corps toujours allongé contre le mur pendant que l'air s'infiltrait de nouveau, mon moment de calme ne fût que de courte durée puisque l'ayant provoqué, je savais que sa colère ne s'arrêterait pas la et j'avais raison. Aussitôt que ce monstre m'est lâché, son point rencontra ma joue sans aucune pitié, ma tête partant durement sur le côté tandis que je sentais encore ce goût métallique et dégueulasse entre mes dents. Il s'étendait sur ma langue alors que je grognais de douleur. Je tentais de me relever avec peine mais son pieds frappa mon ventre sans aucune pitié, me propulsant encore une fois contre la surface du salon avec une force phénoménale. Ma respiration fût de nouveau coupée pendant quelques secondes sous le coup du choc alors que j'hurlais de souffrance. Mon ventre me faisait souffrir et les nombreux bleus du passé qui l'ornaient n'y étaient pas pour rien tandis que je sentais mes yeux se fermer sans mon consentement. Ça faisait tellement mal putain ! Mon maître ne savait jamais s'arrêter à temps lorsque je le mettais en colère et dieu sait qu'il ne fallait pas grand chose ! Il ne contrôlait ni sa force, ni le flot d'insultes qui sortaient d'entre ses lèvres quand il perdait le contrôle. Sans que je ne puisse rien faire, une larme tomba de mon œil alors que je crachais le sang accumulé dans ma bouche. Mes jambes refusaient de m'aider tandis que mes mains tenaient mon ventre douloureux et que mon corps frêle était replié sur lui même. Devant cette vision, l'homme devant moi s'arrêta pour me regarder :

Les Liens du Sang Tome 1 (Version Larry) [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant