Chapitre 5

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                    Je vérifier une nouvelle fois que je n'aie rien oublié, les citrons, le sucre, la farine. Logiquement, il ne manque rien pour la préparation de la tarte ? Ça fait tellement longtemps que je n'avais pas fait ce gâteau qu'il a fallu que je recherche la recette sur internet. J'espère qu'il sera aussi délicieux que celui qui avait fait Maisy et Faith. Puisque j'ai encore un peu de temps avant de rentrer, j'en profite pour aller me balader dans les allées commerçantes. Surtout que cette fois j'ai pensé à mettre des chaussures confortables. J'ai toujours aimé me promener dans les ruelles pour observer les vitrines des magasins et peut-être trouver un coup de cœur.

C'est ce que j'adore à San Francisco, il y a absolument tout dans cette ville. Voyant l'heure défiler je décide de rentrer jusqu'à ce que mon regard soit attiré vers un magnifique haut noir transparent. Le Débardeur en col V est orné de fleur bleue. Une partie en moi me supplie de passer la porte de la boutique pour l'essayer, mais l'autre me rappelle que je dois économiser.

Je me laisse tenter et pénètre dans le commerce où une odeur de fraise fraîche vient m'effleurer les narines. Je file tout droit vers le même top de dehors qui est accroché au centre en velours. J'hésite quelques secondes à la mettre, mais lorsque se frôle le tissu soyeux je craque. J'attrape le haut et pars dans la cabine.

Je le trouve encore plus beau maintenant qu'il est sur moi. Les fines bretelles se croisent laissant un dos nu tandis que le voile transparent foncé donne à côté très romantique. Tant pis j'économiserai un autre jour. En regardant l'heure pour mon portable, je m'empresse de me changer pour aller payer et rentrer. Si je ne me dépêche pas, je ne vais pas avoir le temps de faire la tarte citron meringuée.

Arrivant à l'arrêt, je suis soulagée de voir le bus se stationner. Après trente minutes de transport en commun, je descends. C'est d'un pas pressé que je passe l'entrée de l'immeuble. En pénétrant dans l'appartement, je retire rapidement mon perfecto et m'attaque à la préparation de la recette. Si je veux que l'appareil ait le temps de prendre suffisamment, je vais devoir me dépêcher.

Je prélève le zeste du citron lorsque ma sonnerie retentit. Je pose tout ce que j'ai dans les mains et les essuie avec un torchon avant d'attraper mon portable dans la poche arrière de mon jeans. Voyant que c'est ma sœur je réponds heureuse de pouvoir entendre sa voix.

— T'en a mis du temps, râle-t-elle à peine ai-je décroché.

— Moi aussi je suis contente de t'avoir au téléphone, ironisé-je avant de reprendre plus sérieusement, j'étais en pleine cuisine.

— Toi tu cuisines ? se moque-t-elle avant de rajouter, tu es malade ou alors tu as rencontré quelqu'un ?

— C'est juste ma tarte au citron, arrête de te faire des films.

— Bien sûr, tu ne vas pas me faire croire que tu fais ton gâteau pour toi toute seule, dit-elle suspicieuse.

— Fanny, tu es exaspérant...

— C'est ta sœur, passe là moi s'il te plait, insiste ma mère en prenant le portable, ma chérie c'est toi ça fait tellement plaisir de pouvoir t'avoir au téléphone.

C'est vrai que depuis que je suis partie de la maison, je n'aie pas vraiment eu le temps de l'appeler.

— Bonjour maman.

— Tu veux venir dimanche midi manger, ça fait longtemps qu'on ne t'a pas vue.

— Bien sûr, Papa sera là ?

— Non désoler ma chérie, il a beaucoup de travail en ce moment. Il est parti hier matin sur une plateforme pétrolière. Tu devrais lui téléphoner, il sera content de t'entendre.

Jusqu'à l'aubeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant