I - Le Neptune

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À l'horizon, le bleu de l'azur et le céruléen de l'Océan Atlantique se cofondèrent, impossible de distinguer ou même de s'imaginer un trait afin de les diviser. Seulement, un point sombre dans ce magnifique panorama commença à se dessiner au loin. Personne n'aurait pu dire ce que cette tâche d'encre serait finalement un imposant Galion de quatre mâts, 82 canons fument encore des boulets détruisent à eux seuls une flotte de la garde française. Ce navire était reconnu pour sa vitesse, mais surtout par l'équipage à son bord. 47 hommes aussi menacent que des dieux demandent vengeance ainsi qu'un capitaine qui défiait toutes lois non écrites des pirates comme les hommes vivent sur la terre ferme et cela depuis des siècles. Une femme commandait ces mortels d'une main de fer. Aucune autre caravelle n'aurait osé se mettre devant ce vaisseau déchirant les vagues avec sa coque surmontée d'une femme vêtu d'une légère robe moulant son corps frêle et glissant sur la devanture en bois du bateau. Cette commandante était considérée comme la plus belle des créatures, mais aussi comme une femme dangereuse. Les hommes de son équipage savaient très bien ce dont elle était capable lorsqu'ils la croyaient totalement inoffensive. Le dernier imbécile ayant essayé de profiter de sa personne est bizarrement devenu un eunuque. Perde sa virilité n'est pas vraiment considéré comme un honneur et encore loin d'une vertu. Alors aussi bien se tenir à l'écart de cette dame.

À la suite de quatre mois sur les eaux à piller les vivres et trésors se trouvent sur les vaisseaux qui passèrent malencontreusement sur leur chemin. Les provisions de viandes séchées, de noix et plus de 426 tonneaux de rhum étaient pratiquement à sec. Le moment de faire un arrêt au prochain port se révélant à la longue vue du capitaine afin de refaire un approvisionnement pour les quatre mois à venir approchait très rapidement. Deux semaines passèrent à la recherche de possible contours d'une ville se dessinant au loin jusqu'au jour où les premiers traits apparurent. Au départ pratiquement invisible, puis de fins tracées opaques. Il était possible d'entendre les cloches tintées avec la brise réveillant les hommes sur le pont encore endormie. Un nouvel endroit s'annonçait. Un lieu où encore une fois les gens les craindrons de tout leur être avec les histoires racontées par les hommes des navires attaqués. Seulement, avec des aventures, beaucoup de faux est aussi dit. Pour ne passer comme des corsaires complètement démolis par une femme capitaine. Alors pourquoi ne pas raconter que cette pirate est une sorcière possédant des pouvoirs pouvant ensorceler les mâles et faire ce que bon lui semble avec eux. Les histoires deviennent légendes. Voilà aussi une des raisons qui poussent les gens à avoir peur de se navire et de l'équipage

***

Le navire longeait les falaises escarpées du nouvel endroit où ils allaient dans quelque peu accoster. Au port, des marchands vendent leurs poissons, de femmes les observent pour choisir le plus fameux pour un succulent repas, des enfants girouettent dans toutes les directions et quelques hommes flânent entre les villageois. Une petite ville tout à fait normale au premier regard, mais lorsque l'on portait un peu plus attention aux regard des citoyens, il y avait là une inquiétude lourde et menaçante. Une ombre malsaine sommeillait dans leur âme telle une bête vorace se terrant dans son repère attendant la nuit tombée pour dévorer son prochain. Seulement, leur visage démontre de la joie avec leur grand sourire alors pourquoi une noirceur dans leur être ?

L'adrénaline et le stresse leurs tordaient l'estomac. Impossible de rester calme devant un nouveau port et des nouveaux visages les dévisagent de curiosité. Les hommes de l'immense caravelle trépanaient d'impatience à enfin mettre pied sur la terre ferme à nouveau. La capitaine, elle, restait de marbre devant l'excitation de ses matelots ainsi que des villageois du village. La dame observait les maisons de bois défraichit se succédant. L'ambiance de ce lieu était loin d'être accueillante et chaleureuse lorsque lon voyait outre la joie de vivre et le bonheur des paysans. Il y avait quelque chose d'oppriment un peu comme un mauvais pressentiment. Mais peu l'importait. Tout ce qu'elle voulait était de remplir la salle de provision de fond en comble et d'ensuite, finalement quitter cet emplacement lugubre.

Le Galion accosta où un homme de l'équipage lança une corde massive d'amarrage au bon débardeur qui l'attacha solidement à l'énorme bollard et le bosco ordonna à la suite du capitaine de jeter l'ancre. La passerelle fut descendue par un moussaillon et les marins descendirent à vive allure pour aller se ressourcer dans des bars et des maisons closes avant de remonter à bord pour un autre long voyage en eaux inconnues. Des villageois curieux de voir les nouveaux arrivant s'approchèrent pour les observer de prêt même si cela se voulait discret. De jeunes enfants essayent même de grimper sur la planche de bois pour voir le pont principal du navire, mais changea aussi tôt d'idée en voyant l'homme à la cicatrice lui barrant le visage de l'arcade sourcilière droite jusqu'au menton du côté gauche. La jolie capitaine resta à son bord avec son bras droit : Le grand et imposant Iril. Un homme formidable et au grand cœur, mais au grand jamais il n'oserait se l'avouer pour ne pas blaiser son égo d'homme viril et très sérieux.

Chasse aux cœurs Où les histoires vivent. Découvrez maintenant