Les cieux endormis s'éveillèrent pour ainsi laisser place à l'azur d'un matin lumineux. La brise fraîche s'éleva pour emporter la petite rosée reposant délicatement sur les pétales des buglosses. Le vent frisquet caressa paresseusement les joues pâles de la jolie capitaine.
Les chatouillements réveillèrent la jeune Olympe de son sommeil déranger. Reprenant conscience de l'endroit où elle se trouvait, son corps courbaturé se raidi telle une solide poutre de bois. Les souvenirs d'hier lui revient au galop comme une nuée de pierres d'une mémoire refoulée. Son mal être de cette endroit humide s'empira fortement lorsqu'elle malgré elle, rencontra un regard qui la fit frissonner.
Il était là. Assit sur une vulgaire chaise de bois vieilli qui semblait s'être affaibli depuis quelques années et attendait un impact quelque peu brusque pour pouvoir afin rendre l'âme. Son regard était fixé sur elle et cela depuis quelques heures déjà. Elle s'en voulu de s'être endormi et de n'avoir été point sur ses gardes. Cet homme était beaucoup plus qu'il ne le prétendait. Un évêque qui abritait les capacités d'un chasseur plus qu'expérimenté. Même Iril qui était un homme très silencieux, n'arrivait pas à la surprendre sans faire le moindre bruit. Seulement, cet individu y était arrivé et cela sans aucun problème. Une crainte s'installa paisiblement dans son être et se n'était pas des plus agréable pour cette dernière.
Elle affronta de nouveau ses yeux d'un sombre vert forêt avec toute sa prestance intérieure. La jeune capitaine se leva gracieusement pour faire face à l'homme d'Église et celui-ci se leva à son tour afin de lui démontrer sa domination et qu'il attendait soumission de sa part. Seulement, la dame n'est nullement du genre à se laisser enchaîner aussi facilement malgré qu'elle soit présentement derrière les barreaux de la cellule.
L'électricité était palpable dans la petite prison de Sainte-Vertus. Attiré l'un à l'autre comme des aimants se rapprochant progressivement sans que cela ne s'aperçoive. Leur corps n'était plus qu'à quelques centimètres. Il n'avait que la porte ferrée qui les tenaient à distance. Il la regardait de toute sa hauteur, mais l'aura imposante du capitaine égaillait celle de l'évêque. Il avait afin trouver chaussure à son pied. Les palpitations rapides de leur cur saccentuèrent davantage à leur rapprochement.
« Vous n'êtes rien, sorcière. Vos sortilèges maléfiques sont inutiles face à ma personne. » lui dit-il sur un ton se voulant calme, voir dangereux. Il voulait ses mots effrayant, seulement, cela n'intimida point la belle Olympe. Pour la toute première fois depuis leur rencontre, la jeune femme ouvrit la bouche. L'homme avala difficilement sa salive se rappelant parfaitement de ses divagations de sa nuit mouvementée. « Monsieur, ne croyez pas que vous me fait peur. Au contraire, vous me faite pitié avec vos allures de gens importants. » elle avait susurré ses mots avec un regard brillant de moquerie. Un petit sourire coquin se dessina au coin de ses douces lèvres pulpeuses. Monseigneur Tertius resta complètement figé sur la jolie bouche aguicheuse et sa voix agréable le fit trembler. Il appréciait le son de sa voix velouté de douceur sucré avec une touche d'épices venu d'outre-mer. Elle était différente, il ne pouvait le nier. Comme créature venu des profondeurs des enfers, elle était un chef-d'oeuvre absolument réussi. Ses yeux ne pouvaient se détacher des magnifiques traits de son doux minois. L'homme affamé en lui désirait ardemment plus. Entendre ses soupirs de pur bonheur et de satisfaction. Il voulait entendre ses gémissements de plaisir et ses cris d'extase.
Son côté d'homme religieux refusait catégoriquement ses pensées sensuels et érotiques alors que le mâle en chaleur, lui, frémissait devant ce corps de femme enchanteresse qu'il désirait prendre comme sienne.
La jeune femme posa ses mains délicates sur les barreaux de fer et rapprocha son visage encore plus près de celui de l'évêque. « Laissez-moi vous dire quelque chose Monsieur. Si je suis une sorcière dangereuse comme vous le dite, vous devriez me craindre. Ne croyez surtout pas que vous êtes intouchable face à ma magie, car je vois bien que quelque chose vous tracasse en ma présence. » se moqua-t-elle de lui. « Regardez-vous bon sang ! Vous pensez dur comme fer que lorsque vous mentez, cela ne se voit pas. Seulement, c'est plus que visible. Votre souffle est beaucoup plus rapide, vos ligaments au niveau de votre cou se contracte par peur. » Sa voix murmurait les mots de la dernière phrase comme un secret horriblement croustillant ce qui fit frémir d'avantage l'homme. Seulement, une colère serra sa gorge tel un étau écrasant un simple morceau de pin. Elle l'humiliait sans aucun remord. Il s'apprêta à lui faire part de sa pensé, mais elle fut plus rapide, « Je vois en vous comme un livre ouvert. » Ce proverbe le déstabilisa et cela à un tel point que son être intérieure trembla. Jamais personne n'avait vue claire en lui, même ses parents adoptifs n'avaient pu le comprendre et le connaitre comme il se doit. Une chaleur soudaine attaqua son visage et la pointe de ses oreilles devenues cramoisies. La colère fut rapidement remplacée par la gêne. Si elle était en mesure de voir en lui, elle serait donc en mesure de voir ce qu'il avait imaginé pendant la nuit. Il devait rapidement reprendre contenance afin de remettre à sa place cette jeune insolente.
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Chasse aux cœurs
RomanceUn homme d'Église et une femme capitaine. La chasse aux sorcières est dans sa plaine effervescence dans le village de Sainte-Vertu. Tout ce qui est inexplicable devient signe de magie noir. Avec sa différence comportementale et sa beauté enchanteres...