II - Renaissance d'Iril

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Il connaissait cette femme du nom d'Olympe depuis bien longtemps. Iril l'avait rencontré un jour où il croyait avoir toucher le fond du baril. Le suicide lui semblait bien joli a comparé à la vie de prisonnier battu par les hommes de justice pour un oui ou un non. Donc un soir, il s'était enfuit de sa cellule sombre et humide lors du moment où son geôlier vient lui porter son repas. En ouvrant la porte, il avait assommé le garde et c'était faufiler jusqu'à l'extérieur afin de se rendre dans l'ancienne forgerie qu'il avait perdu il y a peu et était plus que décidé de se pendre à la poutre qui surmontait l'atelier. Il avait tant aimé forger des lames pour les soldats, sergent, général et garde de sa majesté. Seulement, le destin en a voulu autrement. Il a perdu sa femme et son fils pour un crime qu'il n'avait pas commis, ensuite son atelier et sa vie qu'il avait tant chérie. Plus rien. Son cur en miette, il noua la corde au tour de la poutre et fit un nud coulant au tour de son cou. Les larmes s'échappèrent du coin de ses yeux pour venir s'écraser contre le sol de terre battu. Son cur battait si fort qu'il avait peur qu'il s'évade de sa poitrine. Comme un idiot sans espoir, il fit tomber son tabouret avec un coup de pied et l'air disparut de ses poumons. Il étouffait. Iril senti sa vie lui glisser entre ses doigts, mais au moment où ses yeux se fermèrent, l'air revenu dans sa cage thoracique comme un torrent d'eaux détruisent un barrage. Comment ? Pourquoi ? Qui avait osé de l'arrêter dans sa tentative de s'ôter la vie ! En ouvrant péniblement les yeux, il découvrir une jeune femme. Elle était à couper le souffle.

« Vous êtes un ange pas vrai ? » Demandait-il avec une voix fébrile. La dame ne répondit rien, mais le fixait avec un regard qui le marquait au fer rouge. Une expression de déception flottait dans les yeux apatites. Elle s'approchait de lui et se mit à son niveau. « J'ai besoin d'une lame légère et tranchante. Êtes-vous en mesure de me la fabriquer ? » Il dégluti difficilement sa salive et se levait de toute sa hauteur pour faire face à cette demoiselle. Iril reprit de son sérieux et s'adressait à la femme. « Cest possible, oui. Je vous fabriquerais la meilleure épée que vous n'aurait jamais maniée. » Que cette femme soit un ange ou non, qu'il soit mort ou pas, le destin ou sa bonne étoile lui ont redonné une seconde chance, un second souffle alors il ne se gênerais pas pour la prendre. Il façonnerait une lame qu'aucun soldat de la garde et autre n'auront jamais espéré pouvoir tenir entre leurs mains.

Des martèlements incessants et continue se faisaient entendre dans l'ancienne atelier de Iril. Il était en sueur avec cette chaleur étouffante du four et des immenses efforts à concevoir quelque chose de totalement nouveau et fantastique. Ses muscles se contractèrent à chaque coup donné sur l'acier ardent. Pendant toute la nuit il avait travaillé pour la créer. Les aurores commençaient à décorer les cieux endormis. Il essuyait sa lame et l'admirait. L'homme avait du mal à croire que cette création avait été fait par ces propres mains. La fascination l'enveloppait de sa magie, mais un petit bruit de gorge le ramenait à la réalité. Elle avait été là pendant tout ce temps à l'observer à sa tâche. Il s'excusait maladroitement et lui tendit l'épée. Son regard suivi les traits de lame et il pu y voir un sentiment d'admiration pour la beauté d'acier. « Elle est parfaite. » Dit-elle sur un ton calme et serein. Jamais il n'avait été aussi fière de son travaille. La dame levait les yeux vers lui et lui demandant dans le plus grand des sérieux « Vous êtes capable de grande chose, seulement vous ne voyez pas votre potentiel. À un tel point que vous essayez de vous donner la mort. Venez travailler pour moi Monsieur et je vous libèrerais de votre immense fardeau qui repose sur vos épaules. » Ces mots le surpris grandement. Comment pourrait-elle le libérer de se si lourd fardeau qui est la disparation de tout ce qu'il a pu aimer ? Seulement, quelque chose le poussait à croire cette femme au regard incroyablement bleu. Il hochait de la tête positivement et lui offrit un petit sourire qui se voulait remerciant malgré la douleur qui lui tordait la poitrine. Cette douleur insupportable qu'il devait transporter tous les jours dans son être depuis leur départ prématuré.

Il l'avait suivi jusqu'au port et c'est à se moment qu'il comprit que plus que la vie d'avant ne reviendrait jamais. Tout était terminer et il avait l'opportunité de recommencer quelque chose de nouveau loin de son malheur afin de se refaire un bonheur. Devant lui se trouvait un magnifique navire fait de bois clair avec des planches qui semblaient avoir des reflets dorés et des mâts imposants tenant des voiles immaculés. Aucun mot ne pouvait correctement qualifier le bateau à sa juste valeur. Il continuait à suivre la demoiselle jusqu'à la passerelle, mais ces pieds étaient restés encré dans le sol portuaire. La femme était rendue sur le pont, mais n'entendant plus de pas derrière, elle se retourna pour regarder l'homme qui fixait ces pieds. « Vous savez, il est vrai que notre passer est ce qui nous rattache aux choses que nous avons appris à aimer, mais parfois, il peut devenir notre prison. Vous devez les laisser partir. Ils ne reviendront pas. Vous vous êtes enchaîné vous-même à votre désespoir d'avoir perdu. Vous êtes le seul à pouvoir vous en libérer. Je ne suis que celle qui vous fournis la clé. Maintenant, vous l'avez entre vos mains. À vous de décider ce que vous en ferez. » Avec tous les efforts que son corps était en mesure de fournir, il levait son pied droit et le posait sur la passerelle, puis le gauche et ainsi de suite jusqu'à atteindre le pont principal. La dame posait sa main sur son bras ce qui le fit baisser les yeux pour mieux la regarder. « Laissez-les partir. Ils reposeront en paix quand vous aurez trouvez la sérénité avec votre propre conscience. » Elle avait dit cela avec un sourire chaleureux qui lui redonnait quelque chose de réconfortant et confortable qu'il n'avait pas éprouvé depuis la mort de sa petite famille. Il lui rendit volontiers son sourire. Elle se retournait vers les matelots et dit d'un ton ferme « Monsieur Iril, bienvenue sur le seul et l'unique, l'intouchable Neptune. Messieurs, je vous présente votre nouveau compagnon de voyage. Prenez en soin, vous n'en trouver pas deux comme lui je vous le garanti. »

C'est ainsi que leur voyage commençaient. Iril a su faire sa place parmi les hommes de l'équipage et dans ces premiers moments sur le navire, il était toujours quelque peu ébranlé par le fait de voir cette femme qui lui avait permit une renaissance de la voir comme capitaine. Elle était extraordinaire et irremplaçable à ses yeux. Il avait retrouvé un but en la vie : protéger cette femme qui était devenu sa meilleure amie. Pas un seul jour il n'avait cessé de veiller sur elle et cela ne s'arrêterait pas peut importe les vents et marées pouvant un jour les séparer. Il ne l'a remercierait jamais assez pour lui avoir tendu la main dans ce moment de détresse.

Pour elle, il a pris les blessures. Son corps en était recouvert et pas une seule fois elle navait porté un regard de dégout sur lui. Au contraire, jour après jour elle lui démontrait de la gratitude. Seulement, lors d'une attaque, il eut peur. Si peur de mourir et de ne pas pouvoir lui venir en aide. Il avait été défiguré, mais cela l'importait peu, la vie de sa capitaine était beaucoup plus importante que son état. Il la sauva des griffes de l'attaquant et ordonna le bombardement du navire ennemi. La fin avait été bruyante, puis silencieuse et la plupart des combats fut de la même fin tragique.

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