Avant le goût des larmes [Fanfictions Fire Emblème Fate]

12_Enlèvement

L'armée se sépara. Sans regret, Hinoka menait désormais ses troupes, très réduite en nombre, vers le port du duché d'Izumo, port tranquille où elle négocierait une traversé dans un bateau de commerce, afin d'arriver plus vite à Cyrkensia. Si la petite troupe avait pris un bateau de transport de passagers, ça leur aurait coûté plus cher et la traversée aurait duré deux, voir trois fois plus longtemps que dans un fier trois mats, les cales bourrées de soies hoshidiennes et de produits de manufacture izumienne. Ces marchandises en particulier étaient beaucoup demandés par les nobles norhiens, comme gage qu'ils avaient les moyens de se les payer et donc qu'ils étaient riche, selon les codes de la cours norhienne.

Comme le capitaine qui avait accepté de les prendre avec lui ne partait que le lendemain, Hinoka avait du fournir à chaque personnes du petit groupe de quoi se payer une chambre dans une auberge. Pas de quoi avoir la chambre royal, mais tout de même assez pour ne pas avoir à dormir dans un lit plein d'acariens.

Elle et ses deux sœurs, ainsi que Silas, optèrent pour une auberge basée sur le port, et qui servait des spécialités norhiennes. La nuit tombait déjà lorsqu'ils se retrouvèrent attablés devant une assiette fumante de pot-au-feu, que Corrin dégusta avec joie, en s'imaginant juste quelques instants qu'elle était encore dans sa forteresse, entourée de ses frères et sœurs, à rire avec eux. En se concentrant très fort, elle pouvait presque entendre la voix joyeuse d'Élise lui lancer un défi idiot. Mais lorsque son assiette fut finit, et que le goût de souvenir s'estompa de sa bouche, elle ne put que se rendre à l'évidence: elle était désormais en guerre contre le pays qu'elle avait considéré de longues années durant comme sa partie, et donc par extension aussi contre ses frères et sœurs. « Camilla, Léo, Élise, Xander.... Puissiez-vous me pardonner un jour...»

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Minuit sonna, et les rues de la petite ville portuaire était presque vide. Presque? Oui, car une ombre se glissait vers la plus grande auberge du port... D'après son informateur, c'était ici. Le plus grand coup de sa carrière, celui qui lui permettrait de ne plus avoir à voler aussi fréquemment. Et peut-être, il pouvait toujours espérer, qu'il trouverait même assez pour pouvoir payer un guérisseur pour sa petite Noah... Chassant l'image de sa fille agonisante de son esprit, il se concentra sur la façade qui lui faisait face. D'après son contact, c'était la deuxième fenêtre du première étage qu'il devait atteindre. Il faudrait qu'il soit particulièrement prudent, les gens qu'il s'apprêtait à dévaliser étaient des soldats. Ils savaient se battre.

Il glissa sa main dans un trou creusé par la pluie dans la façade, et commença son ascension. Il se hissa de crevasse en crevasse à la force de ses bras, s'appuyant parfois sur le rebords d'une fenêtre. Quand enfin il parvint à la fenêtre qui l'intéressait, il exerça une légère poussé dessus, pour vérifier qu'elle était bien verrouillée. Elle l'était, alors, s'agrippant aux meneaux supérieurs de la fenêtre, il laissa le bas de son corps pendre dans le vide. Il ne se tenait plus qu'aux meneaux, mais comme ces derniers étaient en pierre, il ne craignait pas qu'ils rompent. Par contre, il devait se dépêcher, sinon c'était ces propres mains qui allaient lâcher. Il prit donc appui avec ses pieds sur la façade de la paisible auberge, et, d'une impulsion brusque, son corps fut projeter vers l'arrière. Il faillit lâcher les meneaux, mais tint bon, et mis ses pieds en avant, droit vers la fenêtre qu'il traversa en un vacarme retentissant lorsque la gravité obligea son corps à faire balancier. Il roula sur lui même pour atterrir sans heurtes, et regarda autour de lui. Dans le seul lit de la pièce, une jeune femme s'était redressée et le regardait, abasourdit.

Lui aussi, il fut surpris de voir cette adolescente ici, car il savait qui elle était. La princesse Sakura d'Hoshido. Mais que faisait-elle là? C'était elle sa cible? Il sentit un désagréable frisson parcourir son échine. Jamais il n'aurait volontairement dévalisé la famille royale d'Hoshido, et cela son contact le savait. Mais il s'était bien gardé de lui dire à qui il avait affaire, ce crétin. Et maintenant, face à la jeune princesse, il ne voyait pas comment s'en sortir. À moins de s'esquiver avant que quiconque n'arrive...